@Nicolas485 Effectivement, il y a eu une confusion initiale de ma part.
Voici une réponse appropriée au post initial de @Sebastien479 :
Tu es bien en train de décrire du DVA (Dollar Value Averaging) : tu te fixes une trajectoire de valeur cible (7 000 → 8 000 → 9 000, etc.) et tu n’investis que la différence entre la valeur cible et la valeur réelle en fin de mois. C’est une vraie méthode, mais elle demande une règle d’allocation propre pour ne pas partir dans tous les sens.
Sur “où mettre les 500 € quand le portefeuille vaut déjà 8 500 €” : oui, il faut prioriser les lignes sous-pondérées par rapport à tes poids cibles, pas arroser tout le monde “au pro-rata historique”. La mécanique propre est la suivante (sans vendre) :
1. Fixe tes poids cibles w_i (60/20/10/5/5).
2. Calcule la valeur cible après apport : (V^* = V_{\text{actuel}} + C).
3. Pour chaque ligne, calcule la cible en euros (T_i = w_i \times V^*).
4. Calcule l’écart E_i = T_i - A_i où A_i est la valeur actuelle de la ligne.
5. Alloue ton apport C uniquement aux E_i>0, au prorata de ces écarts.
S’il reste du C après avoir comblé toutes les sous-pondérations (cas rares), tu peux soit le garder en cash pour le mois suivant, soit le mettre sur la ligne cœur (le “Monde”).
Ça répond aussi à ta question “quitter un peu les % initiaux pour profiter des ‘VL basses’” : en vérité, tu reviens vers les % cibles en mettant les 500 € sur les lignes en retard (donc souvent celles qui ont baissé) ; c’est exactement l’esprit.
Deux garde-fous pour que ça reste simple :
• Pose des bandes de tolérance (±5 pts) autour de tes poids cibles. Tant que tu restes dedans, aucune vente, tu rééquilibres avec les nouveaux versements uniquement.
• Ne vends que si, malgré plusieurs mois d’apports dirigés, une ligne reste hors bande. Sur un PEA, ça évite des frais et des micro-arbitrages inutiles.
Sur la cadence des apports : 500 € tous les 15 jours vs 1 000 € mensuels change très peu la musique en termes de lissage. Par contre, ça double le nombre d’ordres, donc plus de frictions (spreads, risques de mauvais remplissage). Sauf si ton courtier est gratuit et hyper-liquide, un ordre mensuel bien placé (à cours limité, entre 9h15 et 17h15) est la solution la plus propre.
Deux points de structure à ne pas négliger quand même :
• Avec “Monde + Euro Stoxx + Russell + Défense”, tu as du recouvrement : le “Monde” contient déjà l’Europe et les US (dont une bonne partie du Russell), et l’ETF “Défense” est un thématique très étroit. Rien d’interdit, mais sache que plus il y a de lignes, plus tu crées de dérives à corriger et plus le DVA devient pénible. Beaucoup finissent par tourner avec Monde + EM (et un petit satellite max), puis appliquent exactement le cash-flow rebalancing décrit plus haut.
• Si tu tiens à tout garder, cappe tes satellites (Russell, Défense) à 5 % chacun et traite-les comme des “épices” : tu les réalimentes seulement s’ils tombent nettement sous leur cap, jamais au-delà.
Enfin, sur la logique DVA elle-même : garde un apport minimum fixe (ex. 500 €) même quand tu es au-dessus de la trajectoire. Sinon, tu risques d’avoir des mois à 0 € qui cassent l’habitude — le DVA “pur” prévoit parfois de retirer en période de forte hausse, ce que tu ne feras pas sur un PEA. Une version pragmatique qui marche bien :
• un apport plancher tous les mois (ex. 500 €),
• un apport variable en plus si la valeur du portefeuille est sous la trajectoire (tu “rattrapes” partiellement),
• allocation de l’apport vers les sous-pondérations comme ci-dessus.
En résumé : garde tes poids cibles, alloue les apports aux lignes sous-pondérées, vise un ordre mensuel à cours limité, et simplifie si possible la liste d’ETF pour que le rééquilibrage reste automatique. Le rendement viendra bien plus de la discipline de ce process que du choix entre 500 € bi-mensuels et 1 000 € mensuels.