Câest gentil merci, je veux bien @AntonL. Tu peux ajouter [email protected], merci !
Je suis un ouvrier proche du smic. Je nâai donc pas les finance pour sortir des millions dâun coĂ»t. Et attention, les 40K⏠que je dois dĂ©penser, câest uniquement pour les matĂ©riaux. En passant par un pro, je suis plus proche de 200KâŹ.
Actuellement, je suis Ă 1300⏠de cashflow super net (pas dâimpĂŽt car dĂ©ficit foncier Ă©norme).
Je ne te dit pas de facon binaire de faire ou 100% toi ou 100% artisans, mais plutot de faire les 2, a hauteur de tes capacités.
Mais si tu juges que tu ne peux pas, tu es le mieux placé pour savoir
Il a un parking de 115 places ?
SAlut, est-ce que tu aurais ce fichier excel Ă nous passer par hasard ?
SĂ©duisant comme base de rĂ©flexion mais tu Ă©ludes complĂštement ce quâil y a de plus important : la fiscalitĂ© !
Alors certes tu vas gĂ©nĂ©rer beaucoup de dĂ©ficit fiscal au dĂ©but⊠mais faut pas oublier la CSG Ă 17,2% et lâIS sur le patrimoine foncierâŠ
Je suis non imposable sur mes revenus car ils sont largement sous le seuil de lâimposition de la 1ere tranchepar contre je paie quasiment 2,000 ⏠dâimpot rien quâen CSG⊠alors je nâimagine pas si au lieu dâavoir 2 appartement en location jâen avais une 10aine⊠bon aprĂšs 155 bien valorisĂ©s⊠câest de la science fiction ou alors tu monte une agence immobiliĂšre et tu es ton propre client (tu fais les transaction et la gestion locative).
Content de voir que le sujet suscite de lâintĂ©rĂȘt !
La question Ă©tait : la limite du taux dâendettement Ă 35 % empĂȘche-t-elle lâachat en grande quantitĂ© de biens immobiliers ?
Je propose donc de revenir sur ce point Ă©tape par Ă©tape. Dâabord quel est lâobjectif : gĂ©nĂ©rer un patrimoine ou des revenus mensuels ? Si lâobjectif est de gĂ©nĂ©rer un patrimoine dĂ©tenir 30 biens immobiliers nâest pas une fiction.
Je mâexplique : lors de lâachat dâun bien il y a deux stratĂ©gies possibles : soit lâopĂ©ration est intĂ©ressante dâun point de vue du cashflow soit dâun point de vue patrimonial. Personnellement je mâinscris plutĂŽt dans la deuxiĂšme catĂ©gorie.
Je table sur une augmentation annuelle de la valorisation du bien de 4 %, tandis que je ne mâattends pas Ă ce que le loyer augmente de plus de 3 % (inflation). Ainsi ma rentabilitĂ© se rĂ©alisera lors de la revente (potentielle) du bien et non sur le cashflow gĂ©nĂ©rĂ© chaque mois. Cette vision prĂ©sente un autre avantage : elle privilĂ©gie lâinvestissement du minimum de temps dans la gestion du bien durant sa dĂ©tention.
Dans mes opĂ©rations je consacre Ă©normĂ©ment de temps au choix du bien non pas parce que le prix est un problĂšme mais parce quâil doit ĂȘtre une vĂ©ritable perle rare en termes de qualitĂ©. Je nâhĂ©site pas Ă acheter au-dessus du marchĂ© tant que le bien possĂšde des caractĂ©ristiques rares et Ă©videntes qui garantiront sa surĂ©valuation par rapport au marchĂ© dans 20 ans (hauteur sous plafond, luminositĂ©, belle vue, emplacement, bĂątiment haussmannien, etcâŠ)
Ainsi je peux dormir tranquille et je mâĂ©pargne du temps de gestion. MĂȘme si je gĂšre actuellement seul mes biens car jâen ai trĂšs peu je pourrais parfaitement dĂ©lĂ©guer cette gestion Ă une agence si les lois sur le squat venait Ă Ă©voluer. Je nâai pas Ă mâinquiĂ©ter dâun dĂ©gĂąt des eaux ou dâune mise en pĂ©ril du bĂątiment. Donc dâun point de vue purement patrimonial il nâest pas impossible de gĂ©rer des dizaines de biens. Acheter un bien tous les six mois pendant 20 ans me semble rĂ©alisable mais lâimmobilier doit ĂȘtre une passion ça ça fait aucun doute.
Maintenant si lâobjectif est de gĂ©nĂ©rer du cashflow on entre dans le domaine de la pure fiction. Les biens les plus rentables sont aussi les plus risquĂ©s ce qui rend leur gestion beaucoup plus chronophage mĂȘme si dĂ©lĂ©guĂ©e Ă une agence. A ce niveau la il faut ĂȘtre Ă plein temps dessus.
Ensuite concernant la fiscalité il y a selon moi trois points importants :
- Le type de fiscalité
- Lâimpact de la fiscalitĂ©
- LâĂ©volution de la fiscalitĂ©
Le type de fiscalitĂ© est le point le plus crucial. Dans une optique dâachat de trĂšs grande quantitĂ© de biens immobiliers il est impĂ©ratif que la majeure partie de la fiscalitĂ© soit concentrĂ©e sur les revenus et non sur le capital. En achetant des biens successivement le dĂ©ficit est maintenu et les impĂŽts sur les revenus restent trĂšs faibles. Cependant le capital lui ne fera quâaugmenter et en cas dâimposition sur la fortune immobiliĂšre ce serait un problĂšme.
Lâimpact de la fiscalitĂ© est le deuxiĂšme point important. En effet cet impact doit ĂȘtre mis en perspective par rapport aux revenus et non en valeur absolue. Si vous gĂ©nĂ©rez 60 000 ⏠de loyer chaque annĂ©e payer 2 000 ⏠dâimpĂŽts est nĂ©gligeable au vu des sommes en jeu. Il vaut mieux avoir une structure efficace pour lâachat de grandes quantitĂ©s de biens mĂȘme si cela implique de payer davantage dâimpĂŽts afin de gagner du temps.
Enfin puisquâon est en France⊠lâĂ©volution de la fiscalitĂ© est le point particuliĂšrement noir pour lâimmobilier (câest vraiment la seul chose qui me fait flipper). Câest un actif illiquide donc en cas de nouvelle loi rendant vos biens totalement non rentables il sera trĂšs difficile de les assumer. Voici deux petits exemples pour illustrer :
- Encadrement des loyers :
Vous avez cinq appartements louĂ©s chacun 750 ⏠dans une grande ville qui dĂ©cide dâencadrer les loyers. Vous ne percevez maintenant plus que 550 ⏠par appartement. ProblĂšme : vos charges Ă©taient Ă©galement de 750 ⏠par appartement. - Ăvolution de la fiscalitĂ© sur le capital :
Vous avez 5 appartements valorisĂ©s au total Ă 1.5MâŹ, avec 900k⏠de dette. Un nouveau gouvernement est Ă©lu et instaure une taxe sur le capital Ă partir de 500 000 ⏠à hauteur de 2 %.
Vous devez donc dans les 2 cas assumer avec votre salaire 1k⏠par mois. Salaire qui, je vous le rappelle est bien en dessous des 35% puisque les loyers sont pris en compte Ă hauteur de 70%. La solution qui semble la meilleure est alors de vendre. Mais lĂ encore vous nâĂȘtes pas le seul dans cette situation. Vous ĂȘtes des centaines Ă rĂ©agir de la mĂȘme maniĂšre. Bonne chance pour vendre dans un marchĂ© momentanĂ©ment saturĂ© dâoffres.
Pour conclure :
Je pense que lâaccumulation de crĂ©dits pour lâachat en grande quantitĂ© de biens immobiliers est techniquement possible mĂȘme en respectant un taux dâendettement maximum de 35%. Cependant lâimmobilier doit ĂȘtre une passion Ă©tant donnĂ© le temps nĂ©cessaire. De plus le risque encouru reste trĂšs Ă©levĂ© mĂȘme en respectant la limite des 35% (avec la prise en compte des loyers Ă 70 %, ce qui rend le taux dâendettement rĂ©el bien plus Ă©levĂ©). Bizarrement ce risque vient presque complĂ©tement dâune possible Ă©volution de la loi (comme par hasard !) et non pas de problĂšme sur les biens eux mĂȘmes.
Voici le lien vers le Google Sheets pour effectuer vos simulations : Empilement immo - Google Spreadsheets
Sur le papier et en thĂ©orie ça marche toujours. Mais lĂ câest pas de la pierre papier⊠si tâas des dĂ©gradations avec la caution de 2 mois qui ne couvrent pas, une garantie des loyers impayĂ©s qui est limitĂ© dans le temps, des gens inexpulsables pendant la trĂȘve, des vacances (pendant 1 an je nâai pas trouvĂ© de locataire et jâai du baisser en consĂ©quence), des Ă©quipements en meublĂ© quâil faut changer car dĂ©faillantâŠ
La partie humaine est la plus difficile et imprĂ©visibleâŠMais bon il est vrai que plus on a de biens plus on dilue ces risques en moyenne.
Et concernant le dĂ©ficit je nâai jamais rĂ©ussi Ă faire une annĂ©e blanche en ayant autant de frais que de gains car dâun point de vue bancaire ce ne sont que la portion dâintĂ©rĂȘts et de frais bancaire qui sont imputables et ceci est plafonnĂ© Ă 10 k⏠environ par an que lâon peut certes reprendre dâune annĂ©e sur lâautre si pas totalement dĂ©duits⊠mais quand on commence Ă avoir plusieurs bien ils sont vite atteints.
AprĂšs je ne suis pas fiscaliste (malheureusement) et peut-ĂȘtre que certains dispositifs deviennent intĂ©ressants mais que ce soit en LMP, LMNP, SCI, qqsoit le statut je ne pense pas quâon puisse accaparer beaucoup de foncier sans Ă un moment ĂȘtre trĂšs imposable Ă un point que ça en devienne contre productif par rapport Ă dâautres placements financiers.