Disons plutôt que le Private Equity n’est pas nécessairement un actif décorrélé des actions cotées. Je t’invite à lire sur le « Volatility Laundering » par Cliff Asness. De même, la Private Debt a des ressemblances avec le High Yield. Cela reste des actions et des obligations, soumises à des aléas similaires.
Si tu es prêt à y investir du temps, la diversification peut effectivement provenir d’autres classes d’actifs cotés (et donc liquides) : matières premières, facteurs et comme l’indiquait Tony, une allocation dynamique (Value ou Momentum Tilt), un peu de levier… Ce sont des fruits intéressants à aller chercher lorsqu’on a épuisé les branches basses, telles que le PEA et une AV < 150k€ avec une allocation stratégique actions/obligations.
Il faut comprendre que ces approches pourraient améliorer un peu ton espérance de rendement sans accroître significativement ton risque à un horizon de 15 ans, mais ce sont aussi des stratégies assez dures pour le moral car on peut tout à fait passer une décennie à la traîne par rapport à un portefeuille plus simple. Les commodities ont par exemple été une daube sans nom pendant 15 ans avant d’offrir une décorrélation spectaculaire en 2022 qui a effacé l’ardoise. Mais cela implique que tu as eu la foi de jeter des billets de banque pendant 15 ans dans ce qui ressemblait furieusement à un gros tas de fumier.
Le rapport temps investi sur résultat est incertain et n’est matériellement important que pour des avoirs très substantiels. Je fais des choses sur mon patrimoine qui commencent à être assez sophistiquées, mais en regardant de loin ça ressemble furieusement à un 60/40 la plupart du temps, en me prenant beaucoup plus le chou.