Crise institutionnelle en France

Dans l’hypothèse d’un changement de régime, avez-vous des stratégies particulières pour protéger votre patrimoine ?

Tu vas un peu loin non ? Il pourrait être intéressant de voir si dans le passé / d’autres pays developpes des situations similaires ont eu lieu et qu’est-ce que cela a eu pour conséquence ? Mais je dirais que il y aussi un impact qui sera plus ou moins poussé en fonction des allocations que tu as et notamment la géographie.

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En effet comme @Mathurin je pense pas que nous soyons près du grand soir ^^
Il n’y a pas vraiment de crise institutionnelle, seulement des manifestation très relayées par les chaines d’info en continue.
Quand on verra les ministères des affaires étrangères des autres pays conseiller d’éviter la France on en reparlera.
L’OAT est stable, le CAC 40 en ligne avec les autres pays: pas d’inquiétude, on retourne au business as usual

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Il n’y a pas de crise de régime, juste des émeutiers ainsi que des politiciens et commentateurs qui veulent se faire mousser.
Le régime n’est pas le problème, ce sont les hommes.
Quand aux placements, il n’y a pas de risque. Nous sommes dans l’euro. Les fondamentaux économiques paraissent solides à long terme.
La crise bancaire paraît plus importante. A mon avis, éviter pour le moment les placements sur les actions de banque. Je conserve mes actions de Crédit Agricole, mais n’investis pas davantage sur ce secteur.

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Un changement de régime ou un changement de gouvernement ?

S’il y avait un changement de gouvernement, peut-être verrait on une 6ème République mais c’est pas demain la veille. Si c’est de ça dont tu voulais parler.

A court terme concernant le gouvernement les changements pourraient concerner l’ISF et la Flat Tax.
Je suis loin d’être concerné par le premier et le deuxième me ferait regarder certains placement d’une manière différente. Crypto et crowdfunding notamment mais aussi pourquoi pas le PEA (qui a énormément changé depuis 2018 ce qui lui a redonné tout son intérêt)

Je suis plus préoccupé par cette instabilité fiscale incessante que par une instabilité des institutions.
Et même plus préoccupé par cette instabilité fiscale que par la pression fiscale en général.
Le soucis c’est pas l’impôt c’est de ne pas savoir à quelle sauce on sera mangé.

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Est ce que politiquement, les avantages de l’Assurance vie et du PEA ne sont pas menacées par des forces politiques risquant de prendre le pouvoir ?

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Sinon au pire je suis dans l’IT, je suis anglophone je peux aller ou je veux.

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C’est vrai qu’au pire, il y a toujours l’expatriation :slight_smile:

C’était plus l’hypothèse du pire. A savoir pour moi, des bolcheviks à la barre.

Les avantages de l’Assurance vie et du PEA ont été modifiés après l’élection d’E. Macron.
Donc oui il est possible qu’ils soient modifiés dans le futur. Piétinés je ne pense pas, surtout l’assurance vie qui est un placement populaire. Peut-être au niveau de l’exonération des droits de succession (plafonnement, mise en place d’un taux forfaitaire pour tous les bénéficiaires etc…)

Le PEA c’est pareil, peut-être une modification légère. Des limitations, une hausse de fiscalité qui serait inférieure au CTO.

C’est par contre du côté des dividendes, du CTO, des cryptos, de la flat tax en général et surtout sujet brûlant (bizarre qu’on en entende pas plus parler) du côté des rachats d’actions qu’il faut se poser des questions.

L’expatriation n’est pas forcément une garantie. Les américains partent du principe que l’assujettissement à l’impôt est lié à la citoyenneté. Même s’il y a des assouplissements à ce principe de base on pourrait voir une volonté d’un gouvernement de prendre exemple sur cette mesure. Et pas forcément chez les « bolcheviks » mais plutôt chez les « patriotes »

Mais tout ça est impossible à anticiper. Ici ou ailleurs.

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En vrai, tout camp politique actuel m’inspire plus ou moins la crainte.

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En vrai, l’impôt universel américain, la France a peu de chance de l’appliquer, il faut être en position de dominer le monde pour le faire, négocier tout un tas de convention.

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Ah E. Macron vient justement d’évoquer les rachats d’actions. Comme quoi c’est un peu gros et ça commence à se voir.

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Acheter au son du canon et vendre au son du violon.
Perso, j’achète les banques :laughing:

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Dans le secteur bancaire européen, j’entends toujours les canons au loin ^^
Maintenant qu’on sait que les actionnaires des banques peuvent être ruinés en cas de défaillance, Il y a quand même mieux comme secteur.
Pour moi, jusqu’à présent, la banque, c’était le secteur qui donnait un bon dividende, dont l’action ne faisait pas grand chose mais au moins elle ne pouvait pas mourir. Elle était systémique. intuable.
Aujourd’hui, elles peuvent mourir comme les autres. Je ne vois plus l’intérêt.
A la rigueur, je pourrais miser sur une banque avec des produits innovants mais j’en connais aucune.
Je ne parle même pas des problèmes de solvabilités qu’elles cachent probablement toutes et dont on ne sait rien, tellement c’est complexe à analyser.

En fait ça a toujours été la norme et ça a été reconfirmé avec force par l’UE. Les actionnaires sont les premiers à essuyer les pertes puis les porteurs d’obligations.

Ce qui étonne en ce moment c’est la décision de la FINMA (régulateur suisse) de privilégier les actionnaires au détriment des porteurs d’obligations Additional Tier 1.
Même si les actionnaires ne vont récupérer que 0,76 francs suisses pour une valeur de l’action à 1,86 cet ordre de priorité interroge les porteurs d’obligations.

Ces obligations font partis des fonds propres de la banque nĂ©cessaires pour respecter les rĂ©glementations Bâle III, si les banques ne peuvent plus Ă©mettre ces obligations Ă  des prix raisonnables (5,5% pour celles du CrĂ©dit Suisse) le risque de « credit crunch Â» (la limitation d’octroi des prĂŞts) est rĂ©el.

De plus ces actions sont convertibles sous certaines conditions, conditions qui n’ont même pas été réunis avant la faillite du Crédit Suisse. De quoi décourager les porteurs d’obligations qui se tourneraient vers les actions.

Choix étonnant des régulateurs suisses, voilà pourquoi la BCE a voulu rappeler l’ordre de priorité entre les fonds propres ordinaires (les actionnaires) et les fonds propre AT1 (les porteurs d’obligations)

Quand on vient nous rappeler une règle précise, qui vient justement d’être violée, ça veut plutôt dire qu’elle peut ne pas être respectée.
La Suisse n’a pas eu le choix. On ne l’aura pas non plus. Ce sont les américains qui ont le lead sur ces affaires là.