Hello @Paul146,
De rien 
Bonne question… La valorisation plancher est celle qui s’applique si la levée de fonds suivante ne se fait pas. L’investisseur pourra donc convertir ses BSA-AIR en actions sur la base de la valorisation plancher.
Il ne sera donc pas dans l’intérêt des fondateurs de réaliser une levée sur une base de valorisation inférieure à celle des entrants avec des BSA-AIR. C’est aussi pour cela qu’il faut bien vérifier que la valorisation plancher n’est pas surévaluée dès le départ pour ne pas se retrouver coincer avec ses BSA-AIR ou bien des actions exercées sur une valorisation plancher dont les prochains investisseurs potentiels ne voudront pas entrer.
Tu as des infos intéressantes sur le site de Qonto qui décrit toute la mécanique des BSA-AIR.
Rares sont les startups françaises qui parviennent à survivre, devenir rentable et réaliser un exit avec forte plus-value pour ses actionnaires historiques. Par définition, la quasi totalité des startups ne sont pas rentables puisqu’elle ne font que cramer du cash (« cash burn ») pendant des années pour soutenir leur croissance / hyper croissance.
Les investisseurs / business angels parient donc sur une hypothétique sortie positive par un rachat de la société (par une autre entité ou bien par les fondateurs eux-mêmes) ou bien par une introduction en bourse. Dans le deuxième cas, rares sont celles qui arrivent à atteindre ce stade, surtout en France.
Dans le meilleur des cas, les investisseurs entrés lors des tours d’amorçage, de pre-seed, seed ou de série A, espèrent pouvoir sortir en revendant leurs titres aux gros poissons lors d’une série B ou C. Là encore, rares sont les startups françaises qui atteignent ces tours là . Eventuellement, ils vont espérer voir peut être un jour récupérer une partie de leur investissement sous la forme de dividendes mais pour cela, il faut encore que la société devienne rentable à un moment.
Enchaîner les tours de levée de fonds n’est pas nécessairement un bon signe de bonne santé de la société non plus. Cela signifie que la société a encore besoin de plus de cash pour continuer de se développer et/ou faire face à ses dettes contractées avant. Ce sont aussi des opérations qui sont généralement fortement dilutives pour les petits actionnaires. C’est bien souvent qu’une fuite en avant pour espèrer ne pas mourir le plus rapidement possible.
Les belles entreprises qui réussissent sont en fait celles qui savent vendre leurs produits / services et qui maîtrisent leur croissance et leur santé financière. Ces boîtes là , elles lèvent rarement des fonds.
Dans les opérations de levée de fonds, les vrais gagnants sont bien souvent tous les intermédiaires qui réalisent les opérations :
- Les cabinets d’avocats qui font la paperasse juridique
- Les banques
- Les fonds d’investissement qui font payer des fees à leurs adhérents sur les deals
Même les fondateurs n’y gagnent pas nécessairement car ils ne peuvent pas toujours prend du cash sur ces opérations. Ils perdent surtout du pouvoir en faisant entrer de nouveaux actionnaires.
Investir dans une startup c’est bien souvent succomber au charme d’un beau récit (le pitch) romancé et édulcoré mais où la réalité d’exécution est en fait tout autre au final. Ca ne veut pas dire que certaines boîtes ne vont pas réussir et rendre riches leurs actionnaires historiques mais elles sont rares, très rares…