Le Girardin comme bcp de dispositifs dont le but principal est la réduction d’impôt n’est jamais rentable.
Mais celui là je le trouve particulièrement vicieux, car l’idée c’est de permettre de financer à fonds perdus des projets divers dans les DROM (logements sociaux, matériel agricole, investissements ds les PME…). En échange de quoi, on obtient une réduction d’impôts.
Utilisez un girardin c’est comme dire « je veux aider les autres mais surtout m’aider moi ». Parceque… les impôts, c’est pas déjà un dispositif de solidarité mis en place par l’état?
Et si vous dîtes les impôts, l’Etat gaspille on sait pas où ça va…le Girardin c’est aussi l’Etat qui le gère…
Ben sauf redresselent fiscal (et encore tu es sensé être couvert par la garantie du distributeur) tu touches 10% net. Je connais des placements bien moins rentables
Sur le côté éthique, c’est là que chacun aura sa vision en fonction de sa propre grille de lecture. Une chose est sûre, c’est un dispositif légal mais en place par l’Etat pour orienter les placements.
Je pourrais être d’accord, mais la réalité c’est que le Girardin ne produit aucune richesse pour le payeur.
Pour savoir si c’est une bonne chose, j’essaie de simplifier au max:
Option 1: tu dis à tes enfants, donne moi tes 10 bonbons maintenant, et pendant toute une semaine je te demande pas de me donner de bonbon et même je t’en donne un dans une semaine. C’est le girardin.
-Option 2: Maintenant tu dis à tes enfants, donne moi 10 bonbons maintenant, dans une semaine je te rend 11 bonbons. Ca c’est un investissement à 10% net.
En vrai, mes enfants ils m’ont jamais donné aucun bonbon mais bon…
L’éducation qu’elle soit financière ou pas impose de choisir quelques valeurs. Ce mot vient du latin « educare » qui veut dire nourrir. L’éducation nourrit - ou biberonne pour certains - les gens d’idées qui leur permettent de se constituer une vision du monde.
Derrière l’éducation faite en ligne ou dans des livres, il y a souvent peu d’éducation. Ce n’est que marketing. Un livre est fait pour être vendu, une formation aussi, etc… Si tu veux réussir commercialement, une bonne méthode est de choisir un ennemi et d’afficher des idéologies fortes. Les réseaux sociaux et Internet accentuent ce phénomène : on ne ressort pas identique des discussions physiques et des discussions en ligne.
La recette est donc la suivante : choisis un ennemi (par ex l’écologie ou les taxes, et tente de rassembler tout le monde derrière toi). Heureusement, ce n’est pas encore les croisades : si tu ne te convertis pas, tu n’es pas mort.
Je pense qu’il y a peu de réel d’éducation financière qui n’a pas de but commercial et si cela existe, ça prends une autre forme. Comment les systèmes sont construits, comment développer sa propre intuition, comprendre les phénomènes de sélection adverse pour faire ses propres choix.
Comprendre aussi que dans beaucoup d’aspects de la finance personnelle - je mets en dehors de ça la finance quantitative - c’est plus une affaire de psychologie. ll n’y a pas de solution magique comme beaucoup veulent faire croire.
PS : "D’un côté, on nous parle souvent d’optimisation fiscale comme si le simple fait de payer des impôts était une erreur. " —> C’est un bon exemple de sur-simplification à des buts commerciaux. Autant adapter sa fiscalité est un bon moyen de faire fructifier ses investissements, autant payer des impôts n’est pas un problème. Il existe je ne sais combien d’études qui montrent que dans les pays de l’OCDE, plus d’impôts est souvent une bonne chose - à condition que cet argent soit bien utilisé. Mais c’est plus simple de choisir un ennemi comme l’Etat pour faire son beurre. Il ne faut pas oublier qu’un pays qui fonctionne et qui offre des opportunités aux entreprises et donc aux investisseurs est un pays qui développe des infrastructures, des services, qui offre une protection sociale, et ainsi de suite.
ça *peut vouloir dire nourrir, mais le sens premier de l’éducation dans cette application est d’apprendre à exprimer vers l’extérieur les contenus intérieurs (ex-ducere = conduire vers l’extérieur) à l’inverse de instruire : in-struo = construire à l’intérieur. C’est du détail.
Vu la diversité des commentaires on peut dire que chacun a ses raisons sans pour autant avoir tort. Devenir riche en étant un investisseur écoresponsable ou pas… Quelle importance à part devenir riche. Même la notion de richesse peut être différente en fonction des individus. Donc ce genre de sujet, bien que partant d’une bonne intention n’est bonne qu’à générer des commentaires. A la fin est-ce que cela change quelque chose? Je ne sais pas. Peut être aider les néophytes à trouver des visions qui leur parlent… Bien entendu je dis cela avec respect. Pour répondre à la question, mon but premier est de générer de l’argent en restant dans la légalité. Donc si entre 2 produits rentables, il y en a un qui est plus ESG que l’autre, OK je peux me donner bonne conscience en le choisissant. Mais en vérité c’est secondaire. En ce qui est de l’optimisation fiscale, je suis pour. Selon moi, sur 10000€ éviter d’être prélevé de 3000€, je suis pour. Encore une fois, chaque tête chaque esprit… Le plus important c’est d’être en accord avec soi.