Bonjour, sâexposer aux obligations via les fonds euros, fonds obligataires, obligations en direct ? Je suis preneur de votre point de vue lĂ dessus.
Ce nâest pas une question avec une rĂ©ponse simple.
Schématiquement :
- jâĂ©viterais les fonds obligataires en gestion active. Leur rendement supĂ©rieur Ă un indice obligataire large est gĂ©nĂ©ralement liĂ©e Ă une plus grosse exposition aux crĂ©dits corporate, câest-Ă -dire Ă plus de risque corrĂ©lĂ© Ă celui des actions⊠Ce quâon cherche Ă Ă©viter.
- de mĂȘme, jâĂ©viterais les obligations en direct. DĂ©jà ça disqualifierait les obligations dâEtat pour la plupart des investisseurs, car elles se nĂ©gocient Ă coup de 100 kâŹ. Ensuite parce que faire du bond picking nâest pas plus facile que de faire du stock picking : tu feras probablement moins bien que lâindice Ă risque Ă©quivalent.
- le fonds Euros dĂ©risque, le fonds obligataire diversifie. Les fonds Euros vont avoir une espĂ©rance de rendement brute Ă long terme infĂ©rieure Ă celle dâun fonds obligataire large : lâassureur prĂ©lĂšve sa dĂźme. On Ă©vite de la volatilitĂ© par rapport Ă un fonds obligataire, mais on ne peut pas bĂ©nĂ©ficier dâune Ă©ventuelle fuite des capitaux vers lâobligataire en cas de crash actions.
- en premiĂšre approximation, en net de frais, les fonds Euros laissent espĂ©rer un meilleur rendement que les ETF obligataires en assurance-vie, mais moins bonne quâun ETF obligataire en CTO. Lâarbitrage dĂ©pend de a pertinence dâavoir ou pas une AV selon la structure de ton patrimoine (hint : les AV ne sont pas forcĂ©ment optimales pour la plupart des gens).
Merci, je pensais bien que ce nâĂ©tait pas du World
Je dirais fonds ⏠(accessible uniquement en AV).
La fiscalité pour le particulier est un sujet important, et le CTO est clairement le premier visé par la frénésie législative malsaine des parlementaires et gouvernements désormais.
LâAV bĂ©nĂ©ficie au moins du lobby des assureurs.
La fiscalité est importante, mais les frais aussi. Le comparaison ne me paraßt donc pas aussi facile.
Les fonds âŹ, câest globalement des fonds obligataires avec 0,6% de frais dessus et une volatilitĂ© « cachĂ©e » par la mutualisation du risque. La fiscalitĂ© de lâAV nâest pas si miraculeuse que ça : on paye les mĂȘmes cotisation sociales, lâabattement peut ĂȘtre excĂ©dĂ© dĂšs quâon consomme sur lâAV et au-delĂ de 150 k⏠de primes versĂ©s le taux dâimposition de ce qui dĂ©passe est le mĂȘme.
Avec une espĂ©rance de rendement de 2,9%/an sur les obligs dâEtat diversifiĂ©es hedgĂ©es en âŹ, les 0,6% de frais dâAV reprĂ©sentent 20% du rendement. Versus 12,8% de fiscalitĂ© actuellement sur le CTO, ça laisse un peu de marge au lĂ©gislateur avant dâĂ©galiser les deux.
LâAV a lâavantage de permettre des rééquilibrages sans Ă©vĂ©nement fiscal.
Lâoptimum est une combinaison des deux : schĂ©matiquement, si on a une stratĂ©gie oĂč notre allocation aux obligations va Ă©voluer entre 30 et 60% du capital et que le reste est en actions, on peut prĂ©voir de mettre 30% dâobligs en CTO, 40% dâactions en PEA et le reste en AV oĂč lâon peut rééquilibrer sans frottement fiscal.
Il y a plein de paramÚtres dont il faut tenir compte pour trouver la bonne répartition.
Nâoublions pas que la question ne se pose que si lâon a une allocation aux obligations supĂ©rieure au plafond des livrets rĂ©glementĂ©s, qui auront une espĂ©rance de rendement nette supĂ©rieure aux obligations dâEtat !
Le fonds monĂ©taire en PEA est une alternative trĂšs dĂ©cente aux obligations en AV. On peut dĂ©risquer (Ă dĂ©faut de diversifier) la poche oĂč lâon a par nature lâessentiel de ses actions, on nâa pas de frottement fiscal en faisant la bascule, tout est chez un unique courtier, la fiscalitĂ© est imbattable⊠Dâautant plus quâen ce moment, la courbe des taux fait que le rendement des fonds monĂ©taire est trĂšs correct par rapport Ă celui des obligs.
Ătait. Les taux en Europe sont en baisse dĂ©sormais (taux courts, obligs court terme).
Les obligs souveraines française long terme (bref lâOAT 10 ans) par contre, ça remonte â ce qui est probablement intĂ©ressant pour les taux futurs des f⏠(Ă dĂ©faut de lâĂȘtre pour le dĂ©ficit de lâĂtat).
Câest bien exact, dans un enfer fiscal la moindre zone tiĂšde plutĂŽt que brĂ»lante semble un paradis
Toutefois nâoublions pas ce quâa Ă©tĂ© la fiscalitĂ© du CTO sous Hollande (Eckert/Mosco/Cahuzac): imposition Ă la TMI (avec abattement pour durĂ©e de dĂ©tention). Et regardons les tentations de remonter la flat tax. Bref sur un malentendu ça peut revenir trĂšs vite.