Hello @Lucas143 ,
De rien, avec plaisir
Le livret A avec le matelas de sécurité c’est déjà une très bonne chose.
Lucas143:
Très bien, je ne savais pas que le fonctionnement était ainsi pour un LMNP. Ainsi donc, dès mon premier achat, je pourrai en faire la démarche ?
Oui ! Le LMNP est l’un des modes d’exploitation d’un bien à usage d’habitation. D’un point de vue administratif, les démarches déclaratives se font très facilement auprès des services des impôts.
Il permet de louer en nom propre en tant que non professionnel un (ou des) bien(s) immobiliers meublés. Le régime LMNP permet entre autres de faire de la location meublée à l’année (location longue durée), de la location meublée saisonnière (location courte durée) ainsi que des baux étudiants ou des baux mobilité (location moyenne durée). Les baux ont une durée limitées de quelques mois à 12 mois.
En plus du mode d’exploitation meublé, le statut LMNP vient avec ses régimes fiscaux : le réel ou le micro-BIC. Le choix de la fiscalité au réel ou au micro-BIC dépendra notamment de la quantité de charges à pouvoir faire passer en déduction des revenus encaissés (les loyers) afin de réduire, voire d’annuler l’imposition sur ces derniers pendant plusieurs années consécutives.
Par exemple, lorsqu’un bien meublé a nécessité d’investir beaucoup d’argent pour faire de gros travaux de rénovation, alors dans ce cas, le régime « réel » sera généralement le plus approprié. Dans le cas où le logement meublé ne permet pas de déduire suffisamment de charges à l’année, alors le régime micro-BIC sera le plus adapté en terme de fiscalité pour l’investisseur.
Plus d’infos : Location meublée |impots.gouv.fr
L’autre mode d’exploitation est la location traditionnelle dite « nue ». Le propriétaire bailleur propose son bien immobilier non meublé à un locataire. Dans ce cas, les baux ont une durée de 3 ans minimum renouvable tacitement. La location nue a elle aussi ses régimes fiscaux associés : le réel et le micro-foncier. Comme pour le LMNP, le choix du régime fiscal réel ou micro-foncier dépendra du projet.
Plus d’infos : Location vide de meubles |impots.gouv.fr
La fiscalité est une partie importante de l’équation de la rentabilité d’un investissement locatif qu’il ne faut surtout pas négliger.
Tout à fait ! Surtout qu’en France nous sommes les champions des démarches administratives en tous genres. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on agit au travers d’une société civile (SCI par exemple) ou commerciale (SAS, SASU, SARL, EURL, etc.). Au delà du temps qu’elles consomment, certaines démarches administratives en société ont aussi un coût financier qu’il faut pouvoir assumer.
Oui ! Le principe d’un holding c’est d’être une sorte de parapluie sous lequel sont protégées d’autres entreprises (SCI, SAS, SASU, EURL, SARL, etc.). Une holding est une société qui détient des parts dans d’autres sociétés filles. Des conventions de trésorerie entre la société holding et ses sociétés filles sont établies afin de pouvoir faire notamment circuler des capitaux entre elles (apport de trésorerie d’une holding à une société fille, remontée de dividende d’une société fille vers la holding mère) et/ou consolider une comptabilité commune générale.
Un montage de holding mère / fille compte à minima deux sociétés : la société holding mère et la société fille. Qui dit multiplication du nombre de sociétés dit aussi multiplication des coûts de gestion de base (honoraires d’experts comptables, honoraires de Greffe, honoraires bancaires, etc.).
Ce montage prend tout son sens lorsqu’on possède déjà plusieurs sociétés dans son patrimoine et que l’on souhaite les structurer pour diverses raisons et objectifs : préparer la transmission à ses ayants droits, organiser la vente d’une des sociétés du groupe à un tiers, garder le contrôle / pouvoir sur le groupe, faciliter les opérations d’investissement et de croissance, optimiser la fiscalité, etc.
En étant encore peu fiscalité, c’est effectivement un bon moment pour investir en nom propre, par exemple pour faire de location meublée (LMNP) ou nue (foncier). Surtout si ta tranche marginale d’imposition (TMI) est de 0% ou bien de 11%. Tu pourrais ainsi profiter dans certaines situation d’une fiscalité allégée sur tes revenus locatifs le temps que tu restes dans ces tranches. Dès lors que tu passes dans la TMI à 30%, la tranche d’une majorité des personnes actives en France, alors la fiscalité s’alourdit davantage sur tes revenus locatifs.
Lucas143:
D’après mes recherches, je peux m’orienter vers un premier achat à hauteur de 100k mais en attendant, j’hésite à faire un premier investissement moindre dans un garage ou quelques chose de similaire.
Acheter un garage (ou bien un lot de garages) versus un logement à 100K€ dépendra complètement de la nature du projet et de sa rentabilité. L’avantage des garages c’est que leur gestion est hyper simple (baux précaires) et il y a peu de charges qui pèsent dessus (taxe foncière faible, charges de copropriété faibles). Par contre, ce ne sont pas forcément des biens qui se louent facilement selon l’endroit. On peut se passer d’un garage pour vivre mais pas d’un toit !
Dans les grandes métropoles comme Paris ou Lyon où la politique est en faveur de la suppression de la voiture en centre ville, avoir des parkings en périphérie de la ville avec des bornes de recharge électriques peut s’avérer être un pari payant pour le futur.
Alors qu’un logement, nous en avons tous besoin. Nous avons une population qui tend à croître à long terme donc la demande de logements devrait continuer d’être forte.
Lucas143:
Bien sûr, je comprends totalement, mais le plus important au final, ne serait-ce pas le retour sur investissement ? Si on présente un projet qui est tout à fait envisageable et remboursable dans un délai defini, cela peut certainement jouer en faveur ?
Bien sûr que présenter un projet viable et rentable au banquier facilitera les démarches pour l’obtention d’un prêt mais ça ne fait pas tout. La banque s’intéresse aussi à ton profil bancaire et la probabilité que tu deviennes un bon client pour elle dans le futur en venant y placer ton salaire, ton épargne, etc.
Dans tous les cas, il vaut mieux essayer que de ne rien faire du tout ! Si tu obtiens une banque qui te suit sur un projet, c’est gagné. A l’inverse, si toutes les banques que tu consultes te refusent pour le moment, ce ne sera pas un échec puisque tu auras noué des contacts, taté le terrain, fait des recherches, etc. En somme, tu auras appris et acquis de l’expérience pour retenter la prochaine fois
Je ne suis personnellement pas fan des SCPI mais c’est sans doute par ma méconnaissance du sujet et des biais personnels que j’ai à leur encontre.
Rassure toi, des occasions et des opportunités il y en aura toujours. L’opportunité, c’est généralement toi qui la crées. Nous avons tous « raté » de bonnes occasions ou de belles opportunités d’investir en immobilier, en bourse, ou ailleurs. Ce n’est pas grave, ce n’était juste pas le bon timing.
Il vaut mieux attendre d’investir sur une opportunité avec laquelle on est en totale confiance parce qu’on a bien étudié le projet que de vouloir se précipiter à investir sur quelque chose par peur de rater une opportunité (le fameux FOMO).
C’est surtout vrai en immobilier où les montants en jeu sont de base déjà importants. Si tu rates ton premier investissement immobilier, tu vas non seulement y laisser des plumes personnellement mais tu auras plus de mal ensuite à multiplier les opérations parce que tu auras abîmer ta capacité d’emprunt avec un investissement pas ou peu rentable.
J’ai commencer à m’intéresser et à me former à l’investissement locatif en 2018 après avoir acheté ma résidence principale en 2017. Entre 2018 et 2023, j’ai eu plusieurs opportunités d’investir sur des biens immobiliers que j’ai finalement décliné pour plein de raisons personnelles. Je viens d’acquérir mon tout premier investissement locatif avec ma compagne en janvier 2024 après avoir visité le bien en juillet 2023.
On s’est lancé sur cet achat car (presque) tous les voyants qu’on avait déterminé en amont étaient au vert pour ce projet :
Le bien est idéalement situé dans la ville où nous habitons depuis 3 ans
Facilité à pouvoir gérer nous mêmes le bien puisqu’il se trouve à 10 min de chez nous
Nous connaissons donc bien l’environnement
ville dynamique de taille moyenne en IDF
beaucoup de grandes entreprises installées
beaucoup d’universités et de centres de recherche scientifique à proximité
population de profils CSP/CSP+
forte demande locatives sur la ville
nouvelle ligne de métro actuellement en construction
réseau de transports en commun déjà en place (RER, TGV, etc.)
…
On avait le cash nécessaire disponible pour l’apport et les travaux
Le vendeur avait besoin de vendre rapidement
donc possibilité de négocier le prix à la baisse
Le bien est dans une copropriété récente de taille moyenne
faibles charges de copropriété
copropriété bien entretenue
pas d’impayés dans la copropriété
bâtiment assez récent donc DPE de niveau D
Pas de gros travaux à prévoir mais seulement de la rénovation esthétique
Nous avons tout de suite repéré tout le potentiel du bien. Pour autant, avant de faire une offre, nous avons pris le temps de faire les calculs de rentabilité pour nous assurer que nous achèterions au bon prix.
L’objectif n’était pas d’acheter à n’importe quel prix ce bien qui remplissait tous nos critères mais de faire un investissement de long terme qui s’autofinancera. C’est sur la base de cette hypothèse que nous avons pu déterminer notre offre de prix d’achat au vendeur.
Ce dernier l’a acceptée et nous étions ravis. Si, par contre, le vendeur avait décider de refuser notre offre, alors nous aurions simplement passé notre chemin et cherché une nouvelle opportunité ailleurs.
Au final, nous arrivons presque à tenir notre business plan et budget initial. En raison de certains coûts non prévus au départ dans notre analyse, nous allons légérement dépassé le budget que nous nous étions fixés pour les travaux et les meubles. Heureusement, nous avions pris une marge de sécurité grâce à la négociation du prix au départ mais aussi en ne mettant pas toute notre épargne disponible en apport pour pouvoir faire face à ces imprévus.
Nous allons mettre ce bien en location meublé dès le mois prochain quand les travaux de rénovation seront terminés.
Désolé pour cettre (beaucoup trop) longue réponse !