Le but de ce matelas est justement de palier à des problèmes dont on a pas connaissance pour le moment. Personne ne prévoit une panne sur une voiture ou une infiltration d’eau dans sa maison.
Si l’on pouvait prévoir les futures galères qui nous tomberaient dessus ça serait pratique, c’est clair !
J’ai bien compris et c’est rationnel. Je dis juste qu’il est difficile de ne pas toucher à cette épargne pour des dépenses sans urgence, sachant que 6 mois de revenus correspondent en moyenne à 10K. -1500 ou 2000 sur 10k, ce n’est pas énorme pour un petit plaisir. J’imagine que les recommandations de gestion de portefeuille sont des idéaux de placement optimal et pas forcément à prendre à la lettre. Attention, c’est un avis personnel, je n’ai en rien une connaissance particulière du sujet.
Bonjour
C’est vrai que cette question de l’épargne de précaution n’est pas si simple à appréhender pour Mr Lambda, qui n’a pas déjà 6 mois de salaires à transférer rapidement d’un compte courant à un livret d’épargne.
Pour constituer une épargne de 6 mois de salaire avant d’investir sur les niveaux plus élevés de la pyramide de Maslow, cela peut parfois prendre 24/36/48 ans avant de constituer cette épargne.
La stratégie est-elle donc de reculer l’échéance de l’investissement jusqu’au moment où cette épargne de précau est constituée ?
Ou faut-il commencer à investir en même temps qu’épargner ?
Ce n’est pas si simple à mettre en oeuvre finalement.
Personnellement, j’ai commencé à investir en bourse ou immo alors que mon épargne de précau ne représente pas encore 6 mois de salaire. Est-ce correct ou non ? Je ne sais pas si j’aurai dù d’abord épargner avant d’investir. Il me semble que j’aurai perdu en puissance d’intérêts composés si j’avais attendu, mais peut-être ai-je tord.
Tout ça dépend beaucoup de chaque profile, c’est une forme d’analyse de risque, as tu un emploi à risque, si tu es fonctionnaire le risque de le perdre est limité ? as une RP ou location, maison ou appartement, si tu loues un appart, le risque de devoir changer la chaudière est limitée ? citadin, rural ou périurbain : la dépendance à la voiture n’est pas la même ? une famille ou l’employeur qui peuvent filer une petite facilité de tréso ponctuelle ? Des enfants, une femme, un chien qui doivent être nourris ou jeune actif célibataire ?
Il y a tellement de critère, chacun est à même d’évaluer ce risque en fonction de ceux-ci.
A titre personnel, je passe très très souvent en dessous du seuil (je l’utilise pour mes grosses dépenses, typiquement les vacances) MAIS je suis proprio d’un appart dans une co-pro bien gérée et relativement grande (risque de devoir décaisser pour une nouvelle chaudière est divisée d’autant de parts), je vis à Paris avec un Navigo, sans permis et sans velo (risque panne de voiture nulle), pas d’enfant, je suis mon propre patron et la boite tourne bien, donc je suis assez peu exposé à la grosse tuile (à part me péter les dents en tombant dans les escaliers du metro et la porte fracturé / appart cambriolé ou l’incendie je ne vois pas trop).
Oui c’est impossible de donner une réponse standard (ce que font tous les « conseillers » avec les histoires de 3 mois de dépenses).
Il faut d’abord essayer de connaître sa psycho, et définir le seuil à partir duquel on commence à stresser à cause de ses investissements / du risque.
La priorité numéro 1 n’est pas de « battre l’inflation » (qui n’est pas éternelle ni prévisible) mais d’être serein avec son patrimoine.
Et ça c’est chaque personne qui peut le déterminer.
Après sur le principe on peut quand même calculer un montant à conserver en guise d’épargne de sécurité en se posant des questions simples, du genre « si demain je perds mon job, combien de temps dois-je pouvoir tenir sans aucune ressources », «combien d’argent puis-je perdre sans que cela affecte ma vie quotidienne ou mon mental », etc.
Et il y a une multitude de réponses selon la situation professionnelle et familiale de chacun.
En effet la méthode « projet » fonctionne bien.
Définir un montant pour chaque projet et décider de l’enveloppe où stocker les fonds et du niveau de risque (qui va dépendre de l’échéance).
C’est la raison la plus convaincante que j’ai pu trouver à cette épargne, restant concerné par les emplois avec peu d’offre. Les paroles de @Zootime prennent tout leur sens. La situation de l’épargnant a un impact considérable sur la façon dont il devrait épargner. Nous ne sommes pas liés à la même enseigne. Il n’est pas conseillé pour tout le monde d’investir 10, 30, 50 ou 70 % de son revenu, tout comme il n’est pas conseillé d’avoir 3, 6 ou 12 mois de revenus en matelas de sécurité, mais simplement d’en avoir que ce soit 1 000 ou 10 000.
La vérité se situe entre 3 et 6mois de tes dépenses contraintes par exemples pour un salarié .
CaD :Eau, elec, transport, location ou credit immo, forfait tel, nourriture.
Par contre pour un indépendant ou un patron c’est pas les mêmes contraintes. Si tu perds un gros client ou que ta boîte coule. Tu as une baisse de revenu, de patrimoine qui a plus impact. Il y a aussi le changement de statut social qui peu avoir de l’impact sur ton moral si tu y accordes beaucoup d’importance. En fait c’est plus tes capacités d’adaptation et même a rebondir dans l’adversité qui vont être mise à rude épreuve. Plutôt que la perte potentielle de revenu a court terme.
Sans épargne 1 indépendant ou chef d’entreprise se retrouvera avec 0€/mois en cas de gros problème et devra liquider ses investissements, peut-être à perte, donc effectivement ce n’est pas du tout la même histoire selon la situation professionnelle.