Rapport à l'épargne - "Addiction"?

Bonjour à tous,
Avant tout merci à ceux qui prendront le temps de me lire.

Voici un sujet un peu « psychologie », j’ai juste envie de vous partager mon cas et voir comment vous gérez votre rapport à l’épargne.

J’ai 40 ans, et depuis tout petit j’ai toujours été ce qu’on appelle quelqu’un « d’économe ». Je ne pense pas être radin, car quand il s’agit d’offrir à ceux que j’aime, à ma famille, mes amis, je ne ressens pas de problème. En revanche, quand c’est pour moi, la situation est tout autre. Je ne peux pas m’empêcher de me demander si la dépense est réellement justifiée, est-ce que je peux m’en passer, faut-il « craquer », puis-je « l’optimiser »… bref, je suis aux antipodes de l’acheteur compulsif.

Je suis du genre à faire une étude de marché pendant une semaine pour un truc à 50 euros, et si je peux l’acheter moins cher (voir pas du tout) alors je réfléchis pendant des plombes.

Un exemple de mon enfance : en colonie de vacances, tous les gamins avaient 100 francs en monnaie, donnés par leurs parents en début de séjour, et bien j’étais le seul à n’avoir rien dépensé à la fin au bout de 2 semaines quand d’autres avaient tout cramé en bonbons ou dès la première « sortie »… alors que ce n’était même pas « mon argent », mais celui de mes parents.

Bref, j’ai parfois honte… mais je suis comme ça, c’est dans ma nature profonde, je crois que je ressens la « dépense » comme un risque, un mal, une perte… Investir, oui sans aucun problème, Dépenser, là c’est plus compliqué.

Et du coup, à 40 ans, je me pose des questions sur la vie, sur le temps que nous avons, … quel est le but de tout ceci ? comme disent certains, je ne veux pas mourir en étant le plus riche du cimetière, je sais qu’il faut savoir profiter, l’argent doit servir à quelque chose, on travaille d’un coté pour le gagner, on doit ensuite s’en servir pour en profiter, mais je n’arrive pas à m’astreindre à ça…

Typiquement, si j’ai une prime de quelques centaines d’euros au travail, je vais m’empresser de vite la placer sur mes supports : là où certains prennent du plaisir à la dépenser, se faire plaisir (restaurant, voyage, loisirs, …), mon plaisir à moi est de placer cet argent et de voir grossir mon patrimoine. Mais à quoi bon… le temps passe, et dans cet exemple cette prime placée ne sera jamais retirée, elle va rester épargnée et travailler : je me connais, dans 30 ans je n’en aurai toujours pas profité, et donc elle va finir où… je vais mourir un jour, et mon enfant en profitera (après un bon coup de rabot lors de la succession), en espérant que lui, dispose d’une meilleure approche que son père pour profiter de la vie ? donc mon but serait alors de travailler pour tout lui léguer ? Des fois je me perds dans toutes ces considérations…

Enfin,

La stratégie de gestion de patrimoine consiste souvent à suivre tout d’abord une phase de capitalisation (celle de la plupart d’entre nous, avec nos DCA, nos quêtes de rendement, notre gestion du budget, …), puis quand vient (un jour) l’heure de la retraite, ou de la « liberté financière », alors on rentre dans une phase de consommation du capital. Et bien moi, je pense que j’aurai toujours beaucoup de mal à « consommer » ce capital. Je prends du plaisir dans la phase de capitalisation, et je pense que j’éprouverai de la souffrance dans cette phase de consommation.

Je suis cadre, avec un salaire correct (rien de sensationnel non plus), mais je pense que si je gagnais 2 ou 3 fois plus, alors je ne changerais strictement rien à mes dépenses courantes : elles resteraient comme aujourd’hui : optimisées, le minimum qu’il faut pour vivre et acheter à manger et toutes les autres dépenses « inévitables » (santé, charges, éducation de mon enfant, impôts, …).

Bon, suis-je le seul ? en regardant autour de moi (personne ne parle investissements, épargne, …) j’ai vraiment l’impression d’être une anomalie, et dans un certain sens « malade ».

Ce forum, au-delà de la mine de conseils qu’il peut apporter pour rendre plus performants nos stratégies et nos placements, pourrait aussi me servir à « discuter » de cet état d’esprit.

En tous les cas, merci à ceux qui m’auront lu, et je suis interessé pour connaitre votre rapport à l’épargne, cela pourrait m’aider à « changer ».

Bonne journée à tous !

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Bonjour, je peu te comprendre et je ne pense pas que tu sois « malade ». Certain sont dépensier et d’autre économe.

Si tu restes comme ça, tu auras déjà la satisfaction de léguer un certain patrimoine à ton ou tes enfants.
Il y a de nombreux moyens pour ne pas engraisser l’état au passage surtout pour ce qu’il en font.

Pour avoir une piste met entre 1 et 5% de tes revenus de coté en liquide dans une boite chaque moi et réfléchis ce que ferait plaisir à ton enfant de faire avec toi ou acheter pour vous chaque trimestre ou semestre ou année selon le prix. Mais quand la somme du projet est atteinte, plus a réfléchir et se sera un peu comme une promesse à ton enfant. Ca peu être un cadeau, un resto, une sortie, un jeu ou activité, un séjour ou un voyage.
Cette somme est de coté pour être un plaisir pour vous ou uniquement pour toi.
Les conseilleurs ne sont pas les payeur.

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Bienvenue au club !! J’ai l’impression que tu parles pour moi :slight_smile:
Fondons un groupe de paroles !

Je t’invite à lire ce post :
https://community.finary.com/t/passion-ou-raison-crise-de-la-40aine/

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L’important, c’est vraiment d’être à l’aise avec ses choix. Et je pense qu’il faut savoir se faire plaisir de temps en temps, c’est important.

Personnellement, je ne me suis jamais intéressé à mon patrimoine jusqu’à l’année dernière, (à 48 ans, il était temps de changer :sweat_smile:) , donc mon épargne a dormi sur mon compte courant +++, des livrets, des placements pourris du soit-disant CGP de ma banque et autres parasites du même acabit. J’ai fait moins que la moitié de l’inflation sur 30 ans…

Je ne fais que bosser, pas vraiment de loisirs. Je n’ai pas de dépenses inutiles, les bagnoles, les fringues et tout ce genre de chose ne m’intéresse pas.
En revanche, je n’analyse pas chaque dépense et je nous fais plaisir. Nourriture, enfants, famille, vacances, moments entre amis restent par exemple des postes de dépense importants où je ne suis pas vraiment regardant.
Après une prise de conscience tardive qu’il fallait que j’essaie d’organiser mon patrimoine, pour mes enfants et leurs études, nos retraites, la transmission, je réfléchis désormais différemment, tout en gardant le côté plaisir parce que sinon la vie est bien fade. Mais au final, mon quotidien ne change pas, j’épargne ce que j’ai à épargner mais de manière plus judicieuse.

Chacun est comme il est, et c’est difficile de changer. Mais ne pas oublier le côté plaisir, pour les tiens et pour toi, et ne pas avoir de regrets. Le regard des autres n’a pas d’importance. Mais comme ça a l’air de te faire cogiter, il est peut-être nécessaire d’essayer de faire quelques ajustements dans ton quotidien :wink:

Comme tu dis, finir le plus riche du cimetière (ou de l’ehpad :sweat_smile:) n’a pas grand intérêt si c’est au détriment du quotidien présent.

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Et du coup tu as mis combien de côté :joy: ( non non je rigole)

T’inquiète t’es pas tout seul…….
Nous n’avons juste pas tous la même approche.
Un jour un pote m’a demandé pourquoi j’investis dans l’immobilier. Ce n’est pas vraiment pour gagner plus, on a ce qu’il faut pour être heureux. C’est juste que ça m’excite comme n’importe quel loisir, et c’est pareil pour l’investissement.
D’autres ce font plaisir avec une moto ou belle voiture ou des voyages.
Nous on voyage un peu et on se fait des resto sympa avec les enfants ou sans😉

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As tu déjà essayé d’appliquer le proverbe « time is money » à ton temps de réflexion et d’analyse ?

L’idée : en considérant ton salaire horaire moyen, le temps que tu as passé à comparer le prix de 2 objets ou services, est ce qu’au final il aurait pas mieux fallu acheter le 1er disponible ?

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Bravo d’avoir le courage d’évoquer ce sujet qui n’est pas le plus facile pour toi j’imagine.

Comme d’autres ont dit, tu n’es pas seul à avoir ce « comportement ».

En lisant ton message ainsi que ton analyse, je me suis dis qu’au lieu d’épargner et investir comme un robot sans ne plus savoir pour quoi, trouve toi des objectifs. Cela permettra de trouver des vraies raisons de le faire et être en paix avec toi-même sur ce sujet.

J’ai compris que des objectifs pour toi t’as vite fait le tour et tu n’en auras pas. A minima investir pour ta retraite. D’ici là on ne sait pas où le sujet en sera alors pour plus de challenge, pars du principe que tu auras 0 par mois.

Ensuite dis-toi que tu investis surtout pour ton enfant, calcule le nombre d’années qui reste pour payer son permis, sa voiture, voire même supposer des études payantes. Ça pourrait être pas mal de basculer ta réflexion en direction de ton enfant plutôt que toi-même.

Et bien merci pour vos réponses qui amènent un regard extérieur.
En effet, le temps est important, et comme le disait une certaine pub « il y a des choses qui ne s’achètent pas ».

Sécuriser mon foyer, éduquer correctement mon enfant et lui transmettre ce que j’ai appris et gagné, voila de bonnes raisons, c’est vrai.
Vous avez raison, le « plaisir » doit être pris, c’est important.

J’ai essayé dernièrement de mettre en place une routine « 1 plaisir par mois avec mon fils » : chaque mois, je prévois 100 euros (histoire de dire) et je fais en sorte qu’on les dépense dans un plaisir commun : un spectacle, une activité, un jeu ensemble, un projet, … peu importe ce qu’on s’achète, tout est permis, le seul objectif est que cela nous fasse « plaisir » à tous les 2 et que cela nous réunisse, on s’achète un « souvenir » que l’on aimera se remémorer plus tard.

Je vais essayer d’accentuer tout ça,
et pour le reste, je vais continuer en bon épargnant que je suis en me disant que tout cela servira bien un jour, à moi ou à mes proches.
Il faut juste trouver l’équilibre entre les dépenses raisonnables, savoir se faire plaisir, et sécuriser l’avenir de manière responsable.

En tous les cas, ce petit partage fait toujours du bien, merci.

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Bonjour,

Je me retrouve dans le récit que vous exposez même si plus jeune j’étais plutôt dépensier.

A 53 ans, je fais également une fixation sur l’épargne et maintenant l’investissement en réalisant ce que j’aurai pu avoir aujourd’hui en économisant ce pognon de dingue que j’ai « brûlé ».

Si seulement j’avais su ce que j’ai appris aujourd’hui …

Je m’impose également un délai de réflexion et laisse murir mon envie pour, la plupart du temps, finir par conclure que je n’en ai pas vraiment besoin et que ca peut attendre.

Je ne suis pas non plus un radin, surtout lorsqu’il s’agit de mes enfants.

Je vous conseille la lecture de « La psychologie de l’argent » de Morgan Housel, je suis certain que vous y trouverez quelques réponses à vos questions et que ca vous décomplexera.

https://www.amazon.fr/psychologie-largent-Quelques-intemporelles-richesse/dp/2361170566

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Ma femme me dit toujours « mais fais toi plaisir au moins une fois dans ta vie ! ». :stuck_out_tongue_winking_eye:
J’y arrive pas :rofl: je pense aux autres. Je n’ai besoin de rien j’ai tout ce qu’il me faut.
Pour l’anniversaire ou noël mes proches galèrent je n’ai pas de besoins spécifiques :sweat_smile:.

On se satisfait de ce qu’on a. On pourrait avoir plus, le dernier écran de télé qui fait 2m, la dernière voiture avec plus de cylindres que de places à bord. Mais pas le besoin, je dis pas non mais pas envie de plus.

Mon plaisir c’est d’investir d’économiser.
C’est vrai que plutard je risque de me dire: je me suis tellement impliqué dans cette épargne que j’aurais sûrement du mal à y toucher :roll_eyes:

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Pour moi il faut prendre du recul par rapport à la situation.

Ce que je trouve dingue c’est de normaliser : les 50€ toutes les semaines chez action , 10€ / jour dans les cigarettes / alcool, acheter le dernier iphone tous les ans, etc etc.
(aucun jugement de valeur pour autant qu’on s’entende)

C’est incroyable de faire passer les achats réfléchis comme de la radinerie ou une maladie.

A titre personnel mes priorités dans la vie sont d’avoir de la nourriture de la qualité, un toit au dessus de la tête, pas froid chez moi, des fringues qui durent dans le temps, de quoi me faire des achats coup de coeur au besoin, des choses qui me font économiser mon temps pour pouvoir en avoir ‹ plus › (robot aspi etc).
Le reste part dans l’épargne car je n’ai pas besoin de + pour vivre !

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Je pense que c’est assez sain de te poser la question, et que si tu te la poses c’est que « non », ces économies n’ont pas vraiment de sens et ne sont pas un plaisir. Chacun ramènera ton histoire à sa propre expérience et justifiera ce qu’il fait lui, mais je crois que si tu mets le doigt sur un conflit en toi-même ou une question vertigineuse, ce serait bon de voir un(e) psychologue pour creuser la question. Possible que cela finisse en épargnant heureux mais peut-être que non et que tu apprendras quelque chose d’utile sur toi-même et vivras autrement. Bon courage en tout cas!

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Je comprends tout à fait ton ressenti, qui me parle beaucoup.

Vu ce que tu exprimes, je pense qu’il faut que tu apprennes à ton cerveau à « lâcher du lest ».
Ce n’est pas facile, et ça va piquer, mais il va finir par s’habituer et à terme tu vas pouvoir vivre plus léger.
Le tout c’est d’y aller progressivement.

Rassure-toi, tu ne seras jamais un panier percé.

Quelques pistes / idées pour commencer :

  • se donner un budget mensuel que tu te dois de dépenser pour des choses non-essentielles
  • limiter ton temps pour faire un choix (ex: « dans 30 minutes j’ai fait mon choix et je ne reviendrai pas dessus, quel qu’il soit »)

Je plussoie pour la suggestion du livre « La psychologie de l’argent », même si l’auteur parle surtout de l’autre côté du spectre, ceux qui dépensent trop.

À mon humble avis, un psy en TCC te ferait le plus grand bien et te donnerait des outils qu’un forum ou un livre vont peiner à t’offrir.
Ce sont par essence des thérapies courtes, et bonus : c’est payant, ce qui te force à dépenser de l’argent pour toi :wink:

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Bonjour,
Ce sujet me parle car je suis un peu dans la même situation. Personnellement, c’est peut-être plus le côté « consommer » que « dépenser » qui me dérange. J’ai beaucoup de mal avec les achats compulsifs/inutiles, genre pull de Noël qu’on ne porte qu’une fois. Mais à côté j’ai une Porsche et pour plus de 15000€ de vélo dans le garage. Je n’achète pas grand chose, mais quand j’achète c’est de la qualité. J’ai d’ailleurs refusé que ma femme m’offre qqchose à Noel tellement je n 'avais pas d’idée. Et moi je lui ai offert un sac à main à plusieurs millier d’euros pour ses 50 ans.
Actuellement , je me préoccupe plutôt de savoir comment transmettre une partie de mon patrimoine à mes enfants, et leur apprendre à gérer leur argent, histoire qu’ils ne découvre pas tout à 50 ans comme moi …

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Bonjour Clement, je suis bloqué dans la meme mentalitée.
31ans, j’ai ENFIN réussi a prendre mes toutes premieres vacances « depensieres » en allant 1 semaine dans un autre pays et manger autre chose que des sandwish a bas prix.
Je tient cette mentalitée de ma mere seul avec 3 enfants et un petit salaire, éduqué tout petit a regarder le prix au kilos et jamais eu d’argent de poche. on se faisait notre argent en vendant nos jouets en vide grenier.

Chaque dépense de plus de 50 est réfléchi 3 ans avant achat (si achat).
Maintenant je me jeté corps et âme dans mon projet de vie, avoir une petite maison avec jardin et la mentalité restrictive empire dans ce but.

J’ai songé a aller voir un psy, l’assurance maladie peux rembourser 11 séances, renseignes toi.
Cependant la psy que j’avais prise était dans la liste mais avait demandé a être retirée, j’ai donc du payer la scéance d’introduction, ce qui m’a refroidit.
J’ai même songé a prendre 1 semaine de vacance et demander a un/une SDF si il/elle m’autorisais a vivre comme il/elle pendant une semaine pour me bousculer un peu mais je n’ai pas encore trouver le courage.

Le bon coté c’est que j’ai a présent 50k e de coté
le mauvais c’est que j’ai passé mon enfance et adolescence a la maison car sortir=dépenser et dépenser=danger d’être sdf un jour et de pas pouvoir payer un loyer une fois « grand ».
Maintenant, j’ai beaucoup de regrets de ne pas avoir su « vivre » et de ne toujours pas y arriver malgré les sous de coté.
Je continu de regarder le prix au kilos, je me nourri dans le rayon anti-gaspi, ai une boule dans la gorge et les boyaux qui se nouent quand je regarder le prix de la viande ou de produits sain. J’achète tout ce qui n’est pas alimentaire a Emmaus et regarde les dons du boncoin… tout ça en me sentant mal a l’anti-gaspi et emmaus car je me dit aussi que je prend a ceux qui en ont vraiment besoin.

je vais re tester un psy, écrire ceci me redonne le courage d’y aller.

Si tu en sort, note le ici =)
ou si quelqu’un a un bon conseil pour y arriver, je suis preneur.

@RogerRabbit
" * limiter ton temps pour faire un choix (ex: « dans 30 minutes j’ai fait mon choix et je ne reviendrai pas dessus, quel qu’il soit »)"
Ceci n’est pas un bon conseil du tout. je l’ai testé, j’ai acheté 2 figurines que je regardais depuis 1an. j’ai pris 30minutes (le temps de faire mes courses) et demandé si elle pouvaient être en promo, ai obtenu 20% sur demande et je regrette. maintenant je dois les revendre et perdre du temps et plus de sous.
Ce conseil n’est pas bon pour une mentalité comme la mienne ou celle de Clement.
la 1ere est très forcée également. ce sera 100% de regrets.

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Quelques pistes comme ça:

  • Si t’es heureux comme ça, c’est le principal je pense. Aimer vivre simplement est parfois plus difficile qu’être riche.
  • Mêler dépense et investissement. On peut investir dans des choses plaisir qui sont moins immatérielles que des actions ou des ETF. L’immo est un bel exemple, un appart à rénover de ses mains qui rapporte chaque mois peut être une grande satisfaction. Mais plus simplement investir dans du vin, des montres, des jeux vidéos rares ou des voitures de collection, des pièces de monnaies ou même de l’or physique, c’est mêler dépense et investissement et ça peut être jouissif.
  • Mettre automatiquement de côté des petites sommes dédiées à la dépense plaisir, genre un voyage par an. Psychologiquement tu ne vois pas cette somme (ou tu la mets sur les comptes de ta femme) et comme ça vous vous faites plaisir chaque année sans avoir le sentiment d’avoir retirer 8.4% de ton PEA pour financer ton voyage.

C’est un vrai effort psychologique de combattre ces propres biais, mais je pense qu’il y a des pistes

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Je me retrouve aussi dans ces propos…

Je conseille aussi le psy, c’est une très bonne expérience en général. Et le payer soi même (pas remboursé) fait aussi partie du processus de dépenser son argent pour investir en soi.

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Bonjour Clément,

Je me retrouve en partie dans tes propos.

J’aime optimiser mes dépenses, mais surtout j’ai horreur de la sensation de me faire arnaquer (quitte parfois à y passer trop de temps par rapport à l’enjeu réel).

Dans un monde où le « yield management » devient la norme pour beaucoup d’achat, il est de plus en plus difficile d’estimer la vraie valeur des choses.

Intéressant, tout ceci.

Clairement, le cas où nos proches disent « mais fais-toi plaisir au moins une fois dans ta vie » : c’est tout moi !
A chaque anniversaire, ou Noël, l’éternelle question : « que voudrais-tu comme cadeau » ?
et moi de répondre : « oh, tu sais, rien de spécial, pas d’idées, et je n’ai pas envie qu’on dépense pour moi… je peux m’en passer ».

Je trouve que l’idée de se fixer un budget plaisir chaque mois est plutot bonne. Je la garde.
Mais en restant cohérent pour assumer ce choix, et ne pas regretter une fois l’achat effectué.
Une fois décidé, on ne doit plus réflechir à l’argent dépensée mais au plaisir pris.

Aussi,
le mot « consommer »… tellement vrai : je crois que le fond de mon problème est ici.
Je déteste consommer. Que ce soit de l’argent, de l’énergie, de la matière, …
Exemple tout bête : je pense être champion de l’éco-conduite :wink:
je n’accélère jamais pour piler au prochain feu rouge, je ne conduis pas vite ni en sur-régime, je fais de la roue libre si possible, …
Chez moi, je fais la chasse aux lumières inutilement allumées, je ne prends pas des douches trop longues, j’essaie de gérer au mieux le chauffage, … quand je peux utiliser mon récupérateur d’eau de pluie pour arroser les plantes sur la terrasse, j’ai un sentiment de « réussite », …
bref, rien qu’en écrivant ça je me trouve con, je ne pense pas être « toqué » non plus, j’aime juste optimiser et je n’aime pas le gaspillage. Un robinet qui coule dans le vide me dérange.

Un autre exemple, encore plus stupide sans doute… : même si je joue à un jeu vidéo, je fais gaffe à ce que je consomme : des munitions, des trucs dans un inventaire, etc… je me dis « on ne sait jamais, j’en aurai peut-etre besoin plus tard », et je marche à l’économie.

Plus sérieusement,
j’y vois malgré tout un peu de positif : le bonheur est selon moi une adéquation entre nos propres besoins et notre capacité à y répondre. Un berger qui veut sa montagne et ses chèvres est autant heureux qu’un dépensier qui veut une collection de voitures de luxe (sans jugement aucun, c’est juste pour l’exemple).
Or, moi, je n’ai pas « besoin » de grand chose : en réflexion profonde, j’en arrive à me dire que ce qui fait mon bonheur est ma santé, ma famille qui se porte bien et qui est heureuse, et un peu de sens dans ma vie (boulot, projet, …). Pour le reste, c’est très limité : pas envie de grandes possessions matérielles, pas besoin de montrer une fierté, pas envie de briller en société aux yeux des autres, … donc tout compte fait, je sais me satisfaire de pas grand chose, on peut le voir comme une chance (j’essaie de trouver un peu de positif dans tous ces travers !).

Enfin,
j’ai bien aimé aussi le propos de l’un d’entre vous, qui évoque le côté « horreur de se faire arnaquer », dans un monde où il est difficile de cerner le vrai prix des choses.

Merci pour ces quelques partages, en discutant, on réfléchit, on s’inspire, on se conseille.

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