On peut bien nous balancer Mistral AI, InvestAI, Airbus, Total, Sanofi ou n’importe quel autre « champion » comme preuve que tout va bien. Ça ne change rien au fond.
Mais derrière ces vitrines, on claque des milliards :
200 milliards pour InvestAI, financés en grande partie par l’argent public ou de la dette garantie par l’État.
Des centaines de millions pour Mistral AI, qui aujourd’hui vit surtout de subventions.
Des gigafactories qui coûtent 1, 2, 5 milliards d’aides publiques pour implanter une usine de batteries ou de semi-conducteurs.
Airbus, Ariane, l’armement, la pharma… tout ça vit grâce aux commandes publiques, aux exonérations fiscales et aux niches.
Avoir des boîtes qui cartonnent ne change strictement rien à la situation budgétaire de l’État ni à la vie réelle des gens.
Total peut faire 20 milliards de bénéfices par an, si la France ne rembourse pas ses 3 300 milliards de dette, ça ne paie pas un hôpital, ça ne comble pas la Sécu, ça ne te protège pas d’un coup de vis fiscal quand les créanciers se lassent.
La réalité est simple :
Plus de la moitié de cette dette est détenue par des créanciers étrangers.
Chaque point de taux en plus, ce sont des milliards qu’on reverse hors de France.
En cinq ans, la charge d’intérêts est passée de 30 à 70 milliards par an. On sait qu’on dépassera 100 milliards autour de 2030 si personne ne fait rien. Cet argent part payer ceux qui nous financent pour continuer à vivre à crédit, pendant que les agences de notations baissent notre note de semestre en semestre.
Qui paie ?
Nous. La classe moyenne.
On nous prend 55 à 60 % de notre salaire total quand tu additionnes super brut, cotisations, CSG, TVA, IR.
Et tu oses dire que tes impôts baissent parce qu’on t’a supprimé la taxe d’habitation ? Faux. Les recettes fiscales augmentent, la dette augmente, la facture grossit.
Et pendant ce temps :
45 % des Français ne paient pas l’impôt sur le revenu.
Et pendant ce temps les cadres, entrepreneurs, investisseurs, médecins libéraux, se barrent !
La Sécu soi-disant protectrice :
800 milliards par an.
Déserts médicaux, urgences fermées, spécialistes inaccessibles sans piston.
Singapour, la Suisse ou l’Australie font mieux avec des systèmes hybrides ou assurantiels, sans dette ingérable et sans faire semblant qu’un modèle étatiste arrosé de dettes est la seule voie.
Alors oui, si certains sont ravis de payer la moitié de leur vie pour faire tourner cette machine obèse, grand bien leur fasse. Mais qu’ils n’essaient pas de nous faire croire que c’est soutenable à long terme. Les taux remontent, la charge d’intérêts explose, et à la fin, c’est encore nous qu’on ira ponctionner pour boucher les trous.
Des boîtes performantes, ça existe. Tant mieux pour elles. Mais ça ne sauve pas un État mal géré. Une vitrine industrielle, ça impressionne, mais ça ne rend pas une dette soutenable. Et au bout du compte, la facture, c’est toujours nous qui la payons.
Tout ceci est factuel, ce n’est pas une question de voir le verre à moitié plein ou vide ou d’écouter Touati ou Gave.
Tu confonds situation macroéconomique et dynamique structurelle de puissance. Ce n’est pas parce qu’un État a de la dette qu’il est « en faillite » ou incapable d’agir. Par cette logique, les USA (32 000 milliards de dette) seraient déjà morts.
Les investissements publics dans l’IA ou les gigafactories sont nécessaires pour rester dans la course mondiale. Dire que ce sont des dépenses inutiles parce qu’elles sont subventionnées, c’est ignorer que toutes les grandes puissances (y compris les USA et la Chine) font exactement la même chose. Le capital-risque privé ne finance pas seul les révolutions industrielles.
Ensuite, oui, la dette augmente. Mais tu oublies de dire que la France emprunte en euros, dans une zone monétaire avec une banque centrale puissante (BCE). Le Japon, avec plus de 260 % de dette/PIB, est toujours debout. Ce n’est pas le montant brut qui compte, mais la capacité à la refinancer et la soutenabilité à long terme.
Sur la classe moyenne : l’OCDE montre que la France reste un des pays où la redistribution protège le plus la population contre les inégalités (et même avec les impôts, le pouvoir d’achat médian reste plus stable que dans d’autres pays).
Ton discours ne reconnaît aucun progrès : baisse du chômage, réindustrialisation partielle, souveraineté énergétique en construction, etc. Voir uniquement la dette et l’impôt, sans voir les résultats économiques (croissance, exportations, innovation), c’est avoir un biais de confirmation très clair.
Si vraiment « tout est foutu », pourquoi tant d’investissements étrangers en France ces dernières années ? Pourquoi Microsoft, Amazon, TSMC, ou encore Intel s’intéressent à l’Europe ?
La dette des japonais est détenus par des japonais, rien à voir avec nous
J’ai bien fait la distinction entre les entreprises les Etats, je répondais au premier commentaire : la santé des entreprises n’a rien à voir avec la santé des Etats. Sauf si elles sont abreuvées de subventions comme c’est le cas aujourd’hui. Le jour où le robinet s’arrête de couler…
« Protège le peuple » de quoi au juste? Vous confondez les causes et les conséquences, le peuple souffre car il est matraqué d’impôts et de taxes et abreuver aux subventions. C’est justement l’Etat qui martyrise le peuple, il ne le protège en rien
Le chômage est une mesure qui ne sert à rien, comme disait Friedmann, si vous voulez du plein emploi faites creuser des trous aux gens avec une cuillère et faites les leurs reboucher dans la foulée tout le monde aura du travail
Je ne dis pas que tout est foutu, je dis que l’état français est dans de beaux draps, encore une fois aucun rapport avec les entreprises privées NON subventionnées
Encore une fois je suis ravi que le système communiste dans lequel vous vivez vous convient, le post de base parlé de la possible capture de nos actifs par l’Etat. Vous allez encore une fois me dire que la propriété privée n’est pas menacée en France, nous vivons dans deux mondes parallèles que voulez-vous? Seul le temps nous dira qui a raison.
Normalement l’augmentation du premier devrait diminuer ou stabiliser le deuxième.
Ce n’est pas le cas, les deux continuent de grimper ensemble.
Si votre salaire augmente mais que votre découvert continue de se creuser à la banque c’est qu’il y a fondamentalement un problème…
Et ça n’a rien de politique, le problème est là quoi qu’on pense…
Quelles seront les conséquences ? Certains disent que la France est « too big to fail » mais en réalité personne n’en sait rien tant qu’on ne sera pas devant le fait accompli.
Il y a quand meme une lassitude à jouer le jeu d’un système qui ne fonctionne pas et va de mal en pis : le niveau de pauvreté bat des records au fur et a mesure des années.
Ce n’est pas tant la crainte de voir une partie de mon patrimoine saisi que cette lassitude, qui me pousse a me demander si j’ai encore envie de participer à cette fuite en avant.
Ou du moins le moins possible car on ne peut pas échapper à tout impôt ou taxe en tant que français.
Et je crois sincèrement que la seule manière qu’aura ce système de se reformer durablement pour l’intérêt de tout le monde c’est de le priver d’argent, pas de lui donner la possibilité d’en avoir encore plus.
Tout ce que je peux dire c’est que lorsqu’il y a 1 ou 2 ans je commençais à debancariser pour mettre à l’abri mon épargne, les conseillers bancaires rigolaient quand je leur disais le motif. Ces derniers temps, ils ne rigolent plus. Quand je parlais du risque d’intervention de la BCE ou du FMI, je rencontrais l’incrédulité de la part de mes interlocuteurs. Maintenant c’est une ministre qui en parle.
Après c’est une question de conviction, je suis plus rassurée en prévoyant le pire et en y palliant. Les nouveaux investissements me rapportent plus tout en étant sécurisés (CTO sur IBKR par exemple). Je ne fais pas n’importe quoi par peur.
Je souhaite que la France s’en sorte, j’y habite et je souffrirais autant que les autres s’il y avait un méga plan d’austérité.
Mais je me permets juste de remarquer que ceux qui agitent la peur en ce moment, ce sont ceux qui parlent de la guerre à tout bout de champ, qui évoquent la menace russe (perso je ne me sens pas menacée par Moscou). Charles Gaves ne fait qu’embrayer et je n’en suis pas fan, j’écoute plus volontiers Marc Touati.
Enfin, je déplore que cette discussion tourne à des accusations telles que agent de la peur ou quoi que ce soit d’autre. Chacun a le droit d’avoir son point de vue et de l’exposer calmement dans le respect de ceux avec qui on est en désaccord.
Le fait que Touati se soit planté sur une appréciation d’une action m’importe peu. Je ne fais pas de stockpicking, je préfère les ETF.
Et c’est plutôt réconfortant de voir que même les analystes les plus pointus peuvent se planter, vous pensez pas ?
De toute façon je n’investis que quand je suis emballée. J’ai pris des REITs en écoutant les vidéos d’immobilier passif mais je n’ai pas acheté tous les REITs qui sont présentés sur cette chaîne, il y en a qui m’ont laissée dubitative. Dans ce cas je n’achète pas.
De même il y en a qui disent qu’il ne faut pas investir dans les SCPI. C’est leur conviction, j’ai écouté leurs arguments mais j’ai acheté des SCPI.
J’écoute Touati parce qu’il fait un tableau de la situation économique française mais j’écoute aussi les vidéos de la BNP sur la situation des marchés (assez indigeste pour moi au demeurant) et bien d’autres influenceurs et même BFM business. C’est pour capter l’ambiance générale.
Personne n’a de boule de cristal ça c’est évident, et surtout pas Touati qui n’est pas du tout un analyste des plus pointus et qui annonce depuis des années à chaque vidéo ou presque (suffit de regarder ses 20 dernières miniatures) que le monde va s’effondrer, que la crise menace, etc.
Quand on annonce tous les jours une crise, on finira bien par avoir raison un jour ou l’autre (pendant 3 semaines en avril 25 par exemple). Il annoncait une année 2023 catastrophique (comme tous les ans), +26%. Une année 2024 catastrophique (comme tous les ans), +24% encore. Une année 2025 catastrophique, on est à l’ATH…
Je ne vais pas l’attaquer plus que ça car je vois que vous appréciez son contenu c’est votre droit, tout ce que je dis c’est que vous pourriez envisager d’autres contenus (livre/youtube/presse écrite…) pour ouvrir un peu votre horizon. Je compare à un Xavier Delmas qui très humblement reconnait qu’il ne sait rien, que DCA est une stratégie prudente, c’est juste un exemple parmi d’autres.
J’avais tous mes placements sans exception dans des banques physiques.
Du coup, pendant des mois, j’ai regardé les influenceurs financiers sur Youtube. Puis, depuis mars 2024, je me suis lancée dans plusieurs directions :
j’ai pris des SCPI via un courtier en finances. J’aurais pu souscrire directement mais j’ai préféré avoir un organisme qui voie avec moi si mon panier de SCPI est cohérent. Et cela ne me coûtait rien, il se rémunère par des commissions. Pour 70000€ investis, cela me rapporte grosso modo 300€/mois. Un complément bienvenu pour ma retraite ;
deuxième volet et là je me suis lancée toute seule, j’ai envoyé un paquet d’€ aux US sur le courtier IBKR. J’ai ouvert un CTO et j’ai commencé à acheter des REITs. C’était épique au début je n’étais pas sûre d’acheter les bonnes actions je passais des ordres d’achat au petit bonheur la chance, je me suis même faite « engueuler » par IBKR parce que j’avais passé un ordre n’importe comment ;
troisième volet j’ai commencé à investir dans le crowdfunding et tout dernièrement dans le crowdlending (MacLear en suisse). Je dois encore écouter des tutos là -dessus ;
enfin là j’ai un autre paquet de dollars qui attends pour partir au Luxembourg, dans une assurance vie. C’est mon courtier en finances qui me l’a trouvé pour un prix modique (80000 dollars). A ce montant là je suis là cassos de l’assurance vie luxembourgeoise
Mais pour tout cela il a fallu que je ferme des comptes, que je résilie des placements bancaires. C’est très long, mais si la France coule c’est à la même allure que le Titanic qui a mis plusieurs heures pour couler. Cela m’a laissé le temps de réorganiser mon épargne.
N’en plaise à ceux qui diront que je suis un agent de Moscou…
Voilà où j’en suis, maintenant j’ai 60% de mes placements super sécurisés, à l’étranger ou dans des dispositifs qui ne seront pas faciles à ponctionner (SCPI = titres de propriétés). Il me reste 40% en banques.
J’ai pas mal de SCPI dans mon patrimoine également, mais je n’avais jamais conceptualisé que cela pouvait être assimilé à une façon de « debancariser » son épargne.
Je vais regarder ça de plus près l’idée me paraît assez intéressante.
Le paradoxe de votre position est que sous le prétexte d’un risque extrêmement limité - le défaut de paiement de la France - et pour lequel seule une partie, elle aussi très limitée, de votre épargne pourrait être concernée (les titres que vous avez en PEA ou CTO, ne sont plus vraiment de l’épargne), donc en gros le cash non investi, vous sautez à pieds joints, la tête la première dans une des catégories d’investissement parmi la plus risquée de toutes : la dette privée de PME high yield, de plus, via une plateforme dont les oripeaux devraient au minimum vous interroger et allumer chez vous le warning « et si c’était un ponzi ».
Vous augmentez considérablement votre risque en pensant vous dérisquer
C’est vrai que cette partie de mon investissement est la plus risquée (7/7 sur l’échelle de risque).
Le dilemme est le suivant : soit vous êtes à 100% dans les banques physiques avec tous les inconvénients s’y rattachant (frais exorbitants, peu de diversification, etc) soit vous prenez en charge une partie de votre épargne et vous vous lancez.
Dans les banques d’ailleurs vous n’êtes pas à l’abri de pertes. J’avais souscrit sur l’incitation d’un conseiller bancaire aux actions Nexity, total perte de 2000€. J’avais souscrit à un fonds de placement qui m’a fait faire du sur-place pendant presque 10ans.
De toute façon, il faut faire vos recherches sur les plateformes de crowdfunding/crowdlending. Dans le cas de MacLear par exemple, j’ai écumé Youtube et internet, je suis allée sur Trustpilot (j’y ai même laissé une appréciation). J’y ai investi parce que j’ai eu un bon feeling et elle ne diffère pas de la Première Brique, elle est enregistrée par les autorités de régulation Suisse. J’ai été tentée d’investir dans Bien prêter mais ce que j’ai entendu sur cette plateforme ne m’a pas plu. J’ai souscrit à une plateforme belge Beebonds sans avoir trop de renseignements sur eux et j’en suis contente,leur façon de procéder dénote une certaine rigueur.
Bref, je considère que je suis maintenant capable de prendre mes décisions et si je fais une boulette, je m’en prendrais qu’à moi-même !
Et je précise que j’ai gardé deux banques physiques, j’y ai des assurances vie françaises, un PEA, des livrets réglementés. J’ai même suggéré à la BNP de se lancer dans ces nouvelles formes d’investissements et que beaucoup auraient confiance si le crowdfunding/crowdlending était diffusé par une banque (avec les garanties et l’expertise qui vont avec mais avec un rendement moindre, car elles prendront leur part évidemment).
Enfin je voudrais investir en franc suisse par Swissquote Invest easy mais à part un article sur internet (the poorswiss) je n’ai rien trouvé. Je réfléchis et je lance un appel à la communauté
Le risque vis à vis de la France est donc sur les obligations françaises et les enveloppes d’investissement Française: Assurance vie (fond euro), livrets, et enfin PEA dont les titres restent protégés par le droit de propriété donc le risque est moindre. Je pars du principe qu’au pire les actions du PEA pourraient être gelées, pas plus.
Ca coute pas grand chose de limiter son exposition à ces supports. Des scpi en direct (titres), des titres repartis entre pea et cto, du cash en CHF sur Yuh (suisse) afin de sortir de la zone d’influence de l’UE. Reste les crypto sur ledger et l’or physique. On peut plutôt bien se protéger de cette crainte avec tout ça.
J’envisage d’investir en ETF hedgés CHF sur Yuh sinon, ca me parait une manière assez prudente d’investir vu le contexte actuel.