Vers une période de récession

Il faut peut être aussi tenir compte du momentum …
À part celle de l’emploi (Covid) toutes les courbes ont continué leur ascension ou leur décélération.

Je veux bien que le discours soit plus nuancé sur le cas des États-Unis, surtout dans une économie post-Trump, mais en France, le constat est sans appel.

  • La croissance française est faible (inférieure à 1 % en 2023-2024) et pourrait tomber en récession si des chocs externes (hausse des taux, crise bancaire, tensions géopolitiques) s’aggravent.

  • L’industrie et le commerce connaissent un ralentissement marqué.

  • Bien que l’inflation ralentisse, elle reste élevée sur les produits alimentaires et l’énergie.

  • La consommation des ménages, principal moteur de l’économie française, est en berne.

  • Après une période de baisse, le chômage commence à repartir à la hausse (7,5 % en 2024).

  • L’emploi industriel souffre du ralentissement économique en Allemagne et en Chine.

  • On connait un déficit commercial abyssal, on importe beaucoup plus que l’on n’exporte : le déficit commercial a dépassé 100 milliards d’euros en 2023 (j’attends les chiffres de 2024 qui seront à n’en pas douter bien pire).

  • La désindustrialisation continue de peser sur la balance commerciale.

  • La dette publique atteint environ 3 000 milliards d’euros (près de 112 % du PIB), le dernier excédant budgétaire date de 2024. Et le risque de changer de catégorie de notation, de AA- à A+, pourrait être l’étincelle qui met le feu aux poudres. En plus, la majorité de notre dette est détenue par des investisseurs étrangers, cela va envoyer un signal fort sur le marché des obligations d’états.

  • Le déficit public dépasse 5 % du PIB, bien au-delà des critères européens.

  • Les banques françaises sont très exposées aux dettes d’État (y compris celles d’autres pays fragiles comme l’Italie).

  • La remontée des taux d’intérêt fragilise les emprunteurs, augmentant le risque de défauts de paiement.

  • L’immobilier commercial (bureaux, centres commerciaux) est en crise, ce qui pèse sur les banques, la remontée des taux directeurs va de nouveau plonger l’immobilier dans un immobilisme mortifère.

  • Hausse des taux d’intérêt => effondrement des ventes immobilières et baisse des prix.

  • Fort ralentissement du crédit immobilier, pénalisant le secteur de la construction.

  • Risque de faillites en cascade dans le BTP et chez les promoteurs, ainsi que chez les agents immobiliers.

— sur le politique et le social —

  • La réforme des retraites a provoqué des grèves massives, signe d’un mécontentement profond.

  • Le projet de réforme de l’assurance chômage pourrait aggraver la précarité.

  • Le climat social reste tendu, avec des mobilisations fréquentes contre l’inflation et la précarité.

  • L’Allemagne, principal partenaire économique de la France, est en difficulté.

  • La guerre en Ukraine et les tensions en Asie impactent les chaînes d’approvisionnement et les prix de l’énergie. Heureusement que l’on a pas suivi les Allemands sur la question du nucléaire.

Conclusion :

Pris séparément, tous ces indicateurs ne sont pas en mesure de déclencher une crise financière majeure, mais leur accumulation dresse un bien triste tableau. Quel homme ou femme politique aura le courage de réduire considérablement les dépenses publiques ??
Avec les grèves à répétition qui s’en suivraient. Quel ministère serait impacté ?

Et le dernier point qui est pour moi très important, quand je regarde les forums Finary, qui parle encore d’investir en France pour aller chercher la performance ? Je ne vois que des discussions sur les cryptos, sur des ETFs repliquants le marché US, ou sur des SCPI qui achètent dans d’autres pays européens pour réduire la fiscalité, et ils ont d’ailleurs bien raison.

Désolé pour le pavé, j’ai essayé d’être le plus synthétique possible.

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Pour répondre à ceux qui parlent de l’économie US et du mandat Trump qui débute. Je ne pense pas que l’on puisse s’appuyer sur ses premières 4 années pour prédire sa ligne de route. Il y a quand même des faits marquants qui changent la donne :

  • sa victoire a été écrasante dans les urnes ce qui assoit sa légitimité électorale.
  • le fait qu’il ait déjà signé plus d’une vingtaine de décrets lors de son investiture montre que c’est son dernier mandat et qu’il n’a rien à perdre.
  • la tentative d’assassinat renforce l’idéologie des complots et du « Deep State », ce qui signifie une plus grande fracture sociale et plus de polarisme. Cela fait aussi de lui un héro dans l’imaginaire collectif.
  • enfin, il s’est entouré de personnes beaucoup plus qualifiées, notamment sur le fonctionnement des administrations, ce qui pourraient indiquer qu’il est mieux équipé pour faire passer ses réformes les plus controversées.
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Ce n’est pas d’aujourd’hui, au minimum les 3/4 des investisseurs ne jurent que par les ETF (surtout sur Finary), rien de surprenant à ce qu’une majorité les conseillent vu les performances passées des US.
Les performances du marché français sont bien plus faibles, mais il y a tout de même d’excellents titres, même si c’est un autre sujet…

Les périodes de crises sont d’excellentes opportunités, ça ne me fait pas peur personnellement.

C’est juste, mais les discussions pourraient tourner sur des ETF répliquant des indices européens comme le CAC40 ou l’Euro Stoxx… ce qui n’est pas le cas puisque les pays émergents font mieux ces derniers temps. Ça tend à confirmer le point d’Armand33. L’ETF S&P 500 a fait +30% en un an sans effet levier… et ça va continuer avec Trump. C’est dingue, à côté de ça on regarde la liste de ce qui ne va pas en France, c’est affligeant.

Et personnellement, certes la crise peut créer de belles opportunités, mais tu crois vraiment que ça remontera derrière ? Si le World ou le S&P crashent, j’achèterai, mais pour des valeurs françaises, je me pose sérieusement la question.

Aucune idée de savoir si les cours repartirons à la hausse après un éventuel crack, à long terme j’ai bien envie de dire que oui, mais en Europe nous n’aurons pas une performance US prochainement, en tout cas pas dans les 20 ou 30 prochaines années, et ça ne pourra pas se faire sans un changement de politique nationale et européenne.
L’un des seuls avantages des ETF c’est que lorsque la composition va changer, ce sera automatique pour l’investisseur, et qui doit donc se traduire par une meilleure performance.

Après je ne suis pas objectif j’avoue, car je préfère gérer mes titres en direct, quitte à être moins performant, et je suis plus actifs à dividendes qui me permettent de bien me faire plaisir en plus de mon salaire sans rien vendre.

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