[Blog] De joueur de poker pro à Entrepreneur, 33 ans : Suivi de ma stratégie patrimoniale

On est plutôt d’accord sur le fond avec @NLegend mais on a des contextes patrimoniaux qui font qu’on va agir différemment.

Déjà, les obligs sont un peu particulières dans le sens où c’est une classe d’actif dont le rendement nominal à moyen-long terme est relativement prévisible tant qu’on reste dans de la dette de qualité « Investment Grade ». Tu lis le rendement à maturité de ton fonds (pas les coupons !) lorsque tu achètes, tu enlèves les frais et voilà tu as une estimation raisonnable du rendement que tu choperas si tu restes investis pour une durée de l’ordre de l’échéance moyenne.

Donc oui, avant 2023, les obligations avaient surtout un intérêt de dérisquage car leur espérance de rendement était minable (il s’avère que sur les obligations émises sur cette période, la sanction n’a pas été des rendements minables pendant des décennies, mais un gros crash qui sera suivi de rendements OK par la suite). Pour un investisseur particulier, le fonds € était un no brainer car il éliminait le risque de crash à cette période. Ce n’est plus autant le cas maintenant !

Autrement dit, le rendements passés ne sont absolument pas prédicteurs des rendements futurs sur les obligs. Tu peux évaluer ton intérêt pour la classe d’actifs obligataire a priori.

Mais ça, c’est vrai qu’en investment grade. Si tu vas sur de la dette cracra(high yield), tu peux défalquer dans les 2% à 3% des coupons si tu veux estimer le rendement qui sera réellement réalisé. Les dettes risquées connaissent régulièrement des défauts. Le crowdlending, en première approximation c’est du high yield en pire.

Ce qui m’embête avec les fonds Euros, c’est que les assureurs se sont lancés dans une mode des bonifications. Cela va changer le profil de distribution des revenus par rapport à un fond obligataire (ce que les fonds € sont en pratique) et le résultat dépendra de ta chance par rapport au offres commerciales de ton dealer de fonds €. Ca allume de gros warnings dans mon cerveau, qui n’aime pas l’ajout de distorsions entre moi et le marché.

Les fonds datés, c’est carrément bien si tu as des projets avec un horizon connu. Si c’est pour du long terme, faire rouler des fonds datés sera assez similaire à avoir un fonds « permanent ».

3 « J'aime »

C’était pertinent en fonds euro par exemple. Mais ce n’était pas purement des obligations. Les fonds euro sont aussi exposés à de la dette corporate, privée, à l’immobilier…

Si, j’utilise principalement les obligations pour dérisquer mon portefeuille et jouer les corrélations négatives en cas de forte tension.

Et si je ne suis pas du même avis que @vincent.p, je me pose beaucoup de questions en général car je risque d’être en tort :stuck_out_tongue:

Prêts participatifs / crowdlending n’ont rien à voir avec des obligations d’états. Il s’agit d’obligations HY qui vont être très corrélées aux actions, en moyenne. Structurés je ne touche pas avec un bâton.
Fonds € pour faire de l’obligataire sans se prendre la tête sur des petits montants pourquoi pas mais on ne bénéficie pas de la corrélation négative de la classe d’actif obligataire. On a juste un rendement relativement safe avec une faible volatilité.

Et bien moi je vous laisse vos fonds obligataires , je préfère mon pire que cracra terme que je trouve un peu péjoratif au vu de ce que cela finance .
Quand je vois la perf du global aggregate sur la même durée je suis bien content d’avoir financer des PMES , de la transition énergétique, des projets durables , même si justement je cherche a diversifier cette classe vers des choses plus « classiques » comme de l’investisment grade vu que j’en ai peu et qu’elle va disparaitre au fur et a mesure du temps avec la disparition de mon épargne salariale.

Le terme usuel pour la dette à risque, c’est « junk bond », littéralement « obligations poubelle ». C’est tellement passé dans l’usage courant que ce n’est plus vraiment péjoratif. :grin:

Il faut être conscient que ce que le crowdfunding finance, ce sont souvent des entreprises que les banques refusent de financer parce que le risque est extrêmement élevé. En obligataire de ce type, le rendement est plafonné, le rapport rendement risque n’est pas stellaire.

L’intention est louable, mais honnêtement ça ne devrait pas représenter beaucoup dans l’épargne d’un particulier.

2 « J'aime »

Je devrais relire ça avant de rajouter une ligne Enerfip de plus à chaque sortie de projet :laughing:.

Bien sur qu’il faut être conscient du risque , ce qui est mon cas ,
Et dans ton jargon , les obligations triple A donc de l’investisment grad qui servent a faire monter les cours , tu appelles ça comment ?

Article complet de l’agefi qui date un peu mais reste dans la fourchette

C’est tellement tentant, j’ai aussi du mal à décrocher. :grin:

Les entreprises que tu cites ont relativement peu de dettes par rapport à leur capi… Elles ne représentent pas lourd dans un indice obligataire large, où tu as surtout de l’étatique, puis des sociétés financières et ensuite des industrielles.

Surtout, comme tu le dis, les GAFAM nagent dans le cash. Il y a très peu de chance qu’elles fassent défaut sur leur dette.

Pour ce qui est des rachats d’actions, si ces entreprises n’ont rien de mieux à faire de leur cash, autant le redistribuer à leurs actionnaires. Ce n’est pas fondamentalement différent des dividendes, sauf que l’actionnaire décide de participer à la distribution ou pas. Qu’elles soient sur valorisées ou non, c’est un autre sujet !

Le rachat d’action est souvent plus efficient fiscalement que de verser des dividendes.

C’est aussi bien plus intéressant pour les dirigeants et salariés qui sont rémunérés en stock options ou en actions, c’est à dire quasiment tous dans les entreprises américaines.

Mais j’avoue ne pas trop voir le rapport avec les obligations high yields / junk bonds.

Article dans le FT aujourd’hui.
How China is quietly diversifying from US Treasuries

Et le mécanisme relaté par Vincent
Beijing’s heavy exposure to dollar assets is a legacy of its export-driven economic boom and decades-long trade surplus with the west.

As overseas consumers spent trillions on the manufactured goods pouring out of China’s factories, the dollars that flowed the other way were often recycled into Treasuries — helping Washington to finance its budget deficit.

1 « J'aime »

Bonjour

Le rapport est sur ma remarque initial sur le fait de privilégier l’investissement aux Usa via les 2 ETFs cités précédemment au détriment de l’Europe qui en manquait .
Pour l’efficience vis a vis de la fiscalité , c’est juste a un instant T , tu ne connais pas la fiscalité de demain qui peu évoluer en mieux comme en pire , suivant de quel coté l’on se place
l’absence de fiscalité d’ailleurs n’est pas forcément un gain car si il y a un besoin il sera compensé par de la dette et donc in fine de l’impôt ou une diminution des dépenses .
Je ne suis pas contre le rachat d’action qui je précise pour Vincent ne concerne pas que les Gafams ou les entreprises des USA , on le fait très bien en France aussi .
Dans certains cas ,ça évite la dilution des actionnaires justement dans les d’opérations d’épargne salariale ou bonus
Les dividendes ont au moins la particularité d’être potentiellement réinvesti dans la vie réelle ou de subir quelques frictions fiscales (imposition ou TTF par exemple).
Ce que je déplore c’est la captation inutile d’une partie de ces flux par des entreprises qui n’en ont pas besoin aux détriments de celles qui en ont besoin .