Crédit lombard Boursobank

Personnellement, je fais ça mais je n’ai pas encore tout déballé ici, vu qu’il reste pas mal de « détails » en chantier.:wink:

Mon portefeuille financier liquide est une combo de 3 familles de stratégies :

  • un buy & hold actions/obligations/commodities (auquel je compte ajouter des CTAs).
  • une allocation dynamique value assise sur le CAPE (il faudra que j’ajoute d’autres signaux pour diversifier)
  • une allocation dynamique trend-following qui agrège plusieurs stratégies différentes.

Là dessus j’ajoute un biais factoriel sur la poche actions des stratégies buy&hold et value (le trend évolue plus brutalement, je n’ai pas encore évalué la pertinence d’ajouter un biais factoriel dessus, mais j’ai des doutes). L’idée est qu’un ETF/fonds factoriel long-only est la somme de l’indice sous-jacent et d’un long-short factoriel qui capture (plus ou moins bien) les facteurs value, momentum, quality/defensive.

Il faudrait aussi que j’ajoute du value/momentum sur la classe obligataire, mais ça commence à faire beaucoup de lignes et ça me semble plus galère à implémenter.

Plus diverses considérations d’efficience fiscale (combien conserver en AV ?), de levier (j’alloue 50% à chacune des 3 familles, mais les stratégies value et trend ont généralement une allocation en cash qui fait que le levier effectif est moindre). Des prises de tête sur le rééquilibrage pour limiter les frais et agréger intelligemment les trop petites positions theoriques. Plus une évaluation du risque global, pour essayer de plafonner la volatilité et les drawdowns du portefeuille financier afin de tenir compte des autres éléments patrimoniaux : immobilier, private equity et capital humain (ce qui m’amène à estimer des tables de corrélation pour estimer la variance du portefeuille).

Je compte mettre tout ce processus sur le papier à la rentrée.

Par contre, je n’ai jamais exploré la question des secteurs, tu as de la bonne littérature à conseiller @tezpe ? De même pour le VIX, tu l’exploites comment ?

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Salut a tous,
La discussion est très intéressante sur le crédit lombard ou l’avance sur titre selon les courtiers.

Le côté investir sur une partie en actions me fait un peu peur lorsqu’il s’agit d’avance/crédit lombard. avec Linxea par exemple je me disais que cela pourrait être un schéma davance sur titre pour l’investir dans des SCPI sans frais et récente/diversifiées/européennes ?
Elles peuvent sortir 6% avec moins de risque je trouve que les actions.
Et si c’est sur l’AV par exemple avec Remake live sur Linxea ça peut être un peu plus liquide pour le moment de la revente à la fin de l’avance si nécessaire.

Je dis une grosse connerie ? Vous en pensez quoi ?

Sauf erreur de ma part ou de compréhension de ton message, tu ne pourras pas obtenir une avance sur Spirit et l’utiliser en versement sur le même contrat pour acheter des parts de SCPI comme Remake : tout futur argent entrant sert en priorité à rembourser l’avance.

Linxea propose du crédit Lombard ?

avance
voir plus haut ici-même Crédit lombard Boursobank - #40 par sebastien.ft

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L’intérêt du crédit lombard c’est quoi au juste ? Investir de l’argent qu’on a pas à l’instant t et profiter de la croissance du marcher ? Puis rembourser le capital emprunté quelques années plus tard ?

Salut Vincent,

Je voulais te dire que tu es vraiment le GOAT que tu penses être. Merci pour tous tes messages super pertinents sur ce forum.

J’ai une petite question : quand tu dis que les intérêts sont payés directement lors du trade du short box spread, est-ce que cela signifie que tu peux les déduire immédiatement de ton bilan de résultat pour l’année N (dans le cadre d’une SASU ou autre structure) ?

Car dans mon esprit, j’avais envisagé le trade comme ceci :

  • Par exemple, je choisis une expiration en décembre 2027 (style européen)
  • Je reçois X k€ moins les commissions du broker aujourd’hui
  • Rembourser (X + Int) k€ en décembre 2027 à expiration

Du coup, je pensais que les intérêts n’apparaîtraient qu’en 2027 lors du remboursement du box spread. Ils ne seraient donc visibles dans ton bilan que dans trois ans, sans impact sur le résultat de l’année N.

Dis moi si je me trompe ou j’ai mal compris le dérivé

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Avant de prétendre le titre de GOAT, je vais déjà essayer de ne pas trop être une chèvre. :wink:

Bonne question.

En patrimoine personnel, il faut attendre l’expiration de la box pour constater une moins-value (ex : je vends une box pour 950 € en septembre 24, elle se clôture en janvier 25 à 1000 €, soit une moins-value de 50 € en 2025 qui iront sur ma déclaration d’IR de 2026.

En patrimoine pro, si j’en juge par ce BOFIP on doit calculer les PV et MV latentes à la date de clôture d’exercice :

le profit ou la perte constaté sur les contrats en cours à la clôture d’un exercice doit être retenu dans les résultats imposables de cet exercice. Ce profit ou cette perte est déterminé d’après le cours des contrats à la date de clôture de l’exercice.

Il faudra en causer avec un fiscaliste. A l’expiration, le solde des 4 options est toujours fixe (spread x multiplicateur x nombre de contrats), mais il pourrait y avoir des écarts dans le mark to market au 31/12 qui rendraient la valeur de la box différente du capital à rembourser moins les intérêts prorata temporis.

Intuitivement, prendre un prorata temporis ne me choquerait pas, mais j’ignore la doctrine fiscale sur ce point.

A part pour des tests, je n’ai pas utilisé de box spreads en société (mais je réalise que j’en ai une petite qui expire en janvier, relou !). Je génère mon levier via des futures EUREX sur le MSCI World, ça revient plus ou moins au même taux d’intérêt implicite sans avoir à se prendre la tête à calculer et trader une box.

Ca ne se calcule pas exactement ainsi. Ta box a une valeur à expiration égale à spread x multiplicateur du contrat x nb contrats et tu vas la proposer à un prix inférieur, que tu estimes à partir de la courbe des taux (en pratique tu pars un peu plus bas que le prix de marché et tu montes petit à petit jusqu’à ce que ça passe si tu veux optimiser le taux).

Lorsque le trade trouve sa contrepartie, tu reçois immédiatement prix x nb contrats - commission. En pratique, tu payes les intérêts et les commissions au départ.

Si tu veux, contacte-moi sur LinkedIn, je viens justement de faire un screencast et un bricolé petit outil Excel pour expliquer ça à qqn !

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Apparemment, c’est pas facile de vendre des boxes sur des horizons aussi lojntains. Sans compter que tu paieras potentiellement plus en prime de risque à ta contrepartie que ce que tu économiseras en commissions à ton broker.

Les boxes semblent mieux marcher sur des horizons plus courts, comme un trimestre ou 6 mois, en faisant rouler l’emprunt à chaque nouvelle période. Il faut comparer ça à un crédit à taux variable, comme un « vrai » lombard. :slight_smile:

Pas plus tard que ce matin, j’ai emprunté à horizon janvier 2025 pour un taux annualisé de 3,14% (hors commission de 6€ du broker). Soit un minuscule 0,1% de plus que les taux d’intérêts de l’Allemagne à cet horizon, à comparer avec le surcoût de 1% environ que t’appliquerait une banque.

Oui, l’idée de base est de ratisser à long terme plus que ce que tu vas dépenser en intérêts.
Tu peux aussi en profiter pour plus diversifier ton portefeuille pour espérer un meilleur rendement ajusté du risque (par exemple avoir un portefeuille à levier contenant des actions et obligations, qui a de bonnes chances d’avoir des performances similaires à un portefeuille tout actions, mais en moins volatil).
Ou encore te servir du cash pour t’acheter des trucs sans désinvestir ton capital… Donc sans payer d’impôt sur les plus-values immédiatement.

Ces approches ne sont pas mutuellement exclusives !

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Hello! Je suis pris de doute en lisant à droite et à gauche les tarifs de l’AV lux par Prosper. Est-ce que c’est 0,5% par an du capital investi pour Prosper + grosso modo 0,5% par an du capital investi pour l’assureur + 0,1 ou 0,2% par an du capital investi respectivement pour les portefeuilles obligations et actions? Si on combinait ça avec un crédit Lombard, à Euribor + 1% on arriverait à un total un brin dissuasif pour moi.

Total pour un support lux de 500 k : 1 %
Total pour un support lux d’1 M : 0,85 %
etc., c’est dégressif :face_with_monocle:
C’est bien le total des frais divers + rémunération du cabinet
Les frais des fonds ne sont pas inclus puisqu’ils varient pour chaque investisseur

Attention, comme j’ai eu l’occasion de le préciser plus haut dans le thread ça inclut notamment toute la partie crédit qui n’est en générale pas prise en compte, ni la gestion particulière que nous faisons lors des corrections boursières type fin 2018 ou mars 2020 (mise à profit de la RTO en AV Lux qui permet une grande réactivité).

Bonsoir,
J’ai réfléchi dans les heures suivant mon post, en me disant que j’avais exagéré: au fond, on ne peut pas s’attendre à payer les mêmes frais que pour une assurance vie en ligne sans aucun services, et je ne suis pas a même de juger du service mis en face des 0,5% facturés par Prosper. Concernant « la partie crédit » je ne suis pas sûr de comprendre à quoi vous faites références. Cette histoire de RTO c’est en cas de défaut de l’assureur, c’est bien ça? Pour le moment j’avais retenu que les AV luxembourgeoises n’étaient pas sensiblement plus sécurisantes que les françaises (les enjeux restent les mêmes). Concernant les crédits lombards proposés par la banque, ils sont bien à Euribor +1%? J’ai plusieurs stratégies patrimoniales dans le creux de ma tête dont une où dans un avenir proche je vends de l’immobilier pour constituer 1M à placer dans une enveloppe maligne.

La partie crédit c’est tout ce qui touche à la ligne de crédit lombard (il faut vraiment l’appeler comme ça pour comprendre son fonctionnement).

C’est la création de valeur n°1 pour un investisseur avancé à mon niveau car créer un compte crédit et obtenir une ligne de crédit nécessite des démarches particulièrement lourdes (comme évoqué plus haut dans le thread : des dizaines de documents à compléter mais aussi pas mal de technicité à apprendre pour gérer ce type d’outils).
Ce point à lui seul nécessite en amont de savoir pourquoi et comment va être utilisée la ligne, comment la négocier (notamment le montant), potentiellement son extension, etc.
Je passe le sujet de l’appel de marge et celui du remboursement des intérêts (avec quel argent le faire, et de manière générale comment optimiser les flux de trésorerie).

La RTO (réception-transmission d’ordres) n’a rien à voir avec la solvabilité de l’assureur non, c’est le fait qu’on puisse passer des ordres (au lieu de faire des arbitrages) sur ce type de contrat avec un conseiller financier. Lors de phase de turbulences boursières majeures la réactivité est importante or passer des ordres se fait bien plus vite (quelques secondes/minutes tout au plus) que procéder via un arbitrage sur une assurance-vie classique (quelques jours).

Pour le reste en ce qui me concerne je ne pense pas fondamentalement qu’avoir une AV Lux soit plus sécurisant qu’une AV d’assureur français du moment que celui-ci est relativement costaud (de taille systémique). Ce sont surtout les outils et services associés dès qu’on dépasse certains montants de patrimoine (>500 k) qui me semblent faire la différence. A partir de ce seuil si on cumule l’intérêt du crédit il n’y a plus vraiment de match parce que l’optimisation n’a rien à voir.

Oui cette formule Euribor / Ester + x % correspond à la réalité, mais c’est surtout le principe que le taux soit aligné sur une forme de taux sans risque qui est important à retenir : n’importe quel portefeuille avec un horizon de placement de ~5 ans le surperformera tendanciellement, sans compter les avantages offerts par le fonctionnement de la ligne de crédit (notamment en matière fiscale).

Je dirais que les avantages qualitatifs sont les plus sous-estimés si je me fie aux retours des clients historiques. 1. La possibilité de pouvoir utiliser le support d’investissement comme un distributeur de trésorerie sans avoir à céder les actifs : c’est juste extrêmement pratique. 2. La capacité nouvelle de financement offerte par la ligne de crédit. A mesure que le portefeuille augmente (intérêts composés, plus-value de tous types, apports, réinvestissement de la ligne de crédit) il est de plus en plus possible d’auto-financer tous types de projets.
Peu importe les projets de vie ce type de support va être le socle / le cœur du réacteur.

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