Je pense que vous êtes victime d’une double confusion:
1 - Support capitalisant vs dividendes
2 - Capitalisant ou pas, l’intérêt de la bourse reste son rendement historique
En fait si, c’est le principe des intérêts composés sur le long terme, comme un livret classique avec le risque en contrepartie d’un meilleur rendement …
Je vous l’accorde, ceci dit en cas de crise généralisée vous pouvez:
Soit céder à la peur (Ce qui ne changera rien au final à la vue du deuxième point)
Soit vous interroger ainsi que vos amis sur la valeur de votre livret dans un tel contexte
Vous pouvez également vous interroger sur la pertinence d’investir (oulala c’est dangereux), ne serait-ce que pour protéger votre épargne de l’inflation.
Au final, concernant le risque, vaut-il mieux se raisonner et s’éduquer ou se faire lentement mais surement déposséder, ne serait-ce que par l’inflation?
PS: Je pensais que cet endroit était justement destiné à l’éducation financière et de convaincre de la nécessité d’investir dans un but d’autonomie financière.
Dans le cas contraire, vous pouvez souhaiter un bon courage à vos amis sceptiques d’y parvenir avec des livrets
Et pour revenir au point initial, oui d’un point de vue investissement le DCA reste pour moi une stratégie psychologiquement confortable pour passer de l’épargne à l’investissement, si ce n’est pas encore assez confortable alors vous ne devriez pas investir (Et laisser l’inflation vous cuire les fesses)
Personnellement je ne serai pas aussi affirmatif. Dans un livret ou un fonds € d’av il y a forcément des intérêts composés, ça s’empile chaque année car le produit est conçu ainsi, c’est obligé. A moins qu’un gouvernement décide un jour de saisir le pactole.
Dans un investissement en bourse et notamment avec DCA il n’y a pas forcément d’intérêts composés. Ce n’est qu’une vue de l’esprit après coup, je dis ok ça marche sur ton graphique Vertigo. Mais c’est vrai uniquement parce que tu supposes que les marchés sont haussiers à long ou très long terme. Dans le cas contraire c’est la catastrophe : même si les entreprises versent des dividendes (qui sont réinvestis chaque année dans ton support) cela ne suffirait pas à compenser la perte de valeur de leurs actions si c’est très baissier. Ainsi au bout de 30 ans ton portefeuille pourrait valoir moins que la totalité des sommes investies. Et en plus sans tenir compte de l’inflation. Où sont les intérêts composés ? Dans ce cas on peut dire qu’ils sont soit nuls, soit négatifs… c’est la misère.
Bien sûr on n’en est pas là, mais l’avenir reste toujours incertain.
La vraie question à se poser est « Est-ce que ces intérêts permettent de se protéger de l’inflation? »
Si la réponse est « non » ou « Je ne suis pas sûr » alors sur le long terme vous vous appauvrissez.
Effectivement et c’est le cas.
Ce qui devrait plutôt vous inquiéter est le jour où ca ne sera plus le cas, car cela signifiera que l’économie mondiale est par terre et qu’il sera alors fort possible que votre épargne ne vaille de toute façon plus rien.
PS: Entre nous de quoi parle-t-on au final quand on sait que le plafond du livret A est de 22 950 euros et celui d’un LDD de 12 000 euros.
Sur les autres livrets vous êtes exposé à la fiscalité des livrets non règlementés …
Une autre question à se poser est "Pourquoi les « riches » sont riches et les « pauvres » restent pauvres (en suspendant un instant son jugement sur les considérations idéologiques)
Non, je ne pense pas.
Les dividendes ne sont pas des intérêts.
On parle d’intérêts composés pour les produits où il y a un effet de cliquet : ce qui est acquis est acquis. C’est le cas pour les livrets, par exemple.
En Bourse, pas de cliquet. Rien n’est acquis. Tout peut dévisser tout le temps.
Il y a un rendement, qui peut être positif ou négatif, mais ce ne sont pas des intérêts composés.
Le fonctionnement est différent.
Certes, c’est un point de terminologie un peu précis, mais c’est plus facile de bien comprendre quand on utilise les bons mots.
Utiliser le même mot dans un sens différent, histoire de bien embrouiller le propos : check
PS : pardon à l’auteur initial du post d’avoir dérivé de sa question, qui est effectivement intéressante ! Je ferme là ma parenthèse.
Nous sommes d’accord sur les avantages théoriques du DCA.
D’ailleurs, comme indiqué plus haut, j’ai pratiqué peu ou prou le DCA pendant plus de trente ans en continu, et je n’ai vraiment pas à m’en plaindre .
Mais de là à dire que c’est une méthode « psychologiquement confortable » sur la durée, à travers les crises, ce n’est pas du tout mon experience, ni celle des investisseurs que j’ai croisés au fil des années.
Pour considérer que c’est « psychologiquement confortable », vous devez avoir accumulé pas mal d’expérience, de méthodes, et de « sagesse », qui seraient précieuses pour les investisseurs moins avertis.
Comment vous êtes vous convaincu de continuer le DCA pendant les crises, notamment entre 2001 et 2004, puis 2008 et 2012 ?
Quelles méthodes aviez-vous mises en place pour « garder le cap » (montants investis et allocation d’actifs cible) à l’époque ? Comment vous préparez vous pour garder le cap au prochain « krack » (ou à la prochaine période de 10 ou 15 ans de sous-performance des actions) ?
Un tel partage serait utile, non seulement pour les investisseurs plus jeunes ou plus récents, mais pour tous ceux qui seront confrontés à un moment ou un autre à des crises, connaitront les émotions humaines « normales » (peur, anxiété, pulsion à agir, regrets, biais pour le conformisme social, etc), et devront réussir à garder le cap.
Merci d’avance.
Sur ce point je n’ai aucun mal à vous avouer que je n’ai pas eu à le faire puisque je n’investissais pas encore à cette époque.
Par contre je peux me prévaloir d’avoir subi dans ma vie et comme je l’évoque dans ma présentation, des situations transposables, ce qui m’a permit d’en être là ou j’en suis aujourd’hui et malgré tout
Je reprends ma réponse, car j’ai été déconnecté avant de terminer… et donc ce qui est apparu n’était que partiel…
« Merci pour cette clarification.
Je comprends donc que vous n’avez pas vécu de crise financière sur les marchés en temps qu’investisseur en DCA.
Dans ce cas il y a des chances que vous ne puissiez avoir qu’une idée assez vague de ce que l’on ressent « en vrai » quand on gère un portefeuille dans un environnement de marché durablement en baisse, sur plusieurs années, et de comment on garderait le cap d’un DCA.
Je suis navré d’apprendre que vous avez été confronté et êtes encore confronté à des situations très difficiles, et je ne doute pas qu’elles vous aient appris beaucoup sur vous et sur le monde.
Mais est-ce transférable à la gestion d’un portefeuille en DCA pendant une crise financière ?
Si vous pensez que oui, alors votre acquis personnel a de la valeur pour les investisseurs que nous sommes, et je suis preneur des enseignements que vous pensez applicables au DCA.
Qu’allez vous faire avec votre gestion d’investissements que vous n’auriez pas fait avant d’avoir ces expériences personnelles difficiles ? »
PS : vous dites « cherchez autre chose pour le discrédit » : ??? de quoi parlez vous ?
Sisi, un divorce désastreux et 2 licenciements économiques je vous assure que c’est financièrement une crise dont il faut se remettre et garder la tête froide pour aller de l’avant.
PS: Je dois même en affronter une nouvelle puisque mon alcoolique de père qui nous a abandonné me réclame depuis l’année dernière de contribuer a ses frais d’EHPAD au titre de l’obligation alimentaire, et que j’ai reçu fin janvier un courrier de l’EHPAD qui me poursuit en justice.
Malgré tout je vais gérer et m’en remettre comme je l’ai toujours fait, cherchez autre chose pour le discrédit.
PS: Là où je voulais en venir concernant l’aversion au risque, c’est qu’ayant vécu des situations pour lesquelles j’ai quasiment tout perdu, je peux facilement me projeter dans une situation pour laquelle je perdrai 30 voir 50%.
Et quand je dis perdrai, je sais que je n’aurai en fait qu’à être juste patient, contrairement aux situations où c’était une perte définitive.
D’un point de vue mental et gestion de crise ou situation difficile, je pense que oui.
Vous ne cherchiez pas à me discréditer sur ma capacité à gérer ce genre de situation (voir d’être intervenu sur un sujet sans aucune expérience dont je pourrai me prévaloir)?
Non, bien sûr.
Quel intérêt cela aurait il pour moi, d’ailleurs ?
Simplement vous expliquez que vous pensez pouvoir gérer en DCA de façon psychologiquement confortable, à travers les hauts et les bas des marchés financiers (ce qui n’est pas le cas de beaucoup d’investisseurs).
Cela laisse penser que vous êtes en mesure d’apporter des conseils, une expérience, des méthodes ou des astuces.
Du coup, je vous demande donc de partager. Où est le discrédit ? Au contraire, je vous donne crédit d’avoir une expérience à partager.
Vous écrivez : « Vous ne cherchiez pas à me discréditer sur ma capacité à gérer ce genre de situation (voir d’être intervenu sur un sujet sans aucune expérience dont je pourrai me prévaloir?) »
Réponse: non.
Par ailleurs, comment pourrais je savoir si vous avez de l’expérience en la matière ou non, sans vous poser la question et avoir votre réponse ? C’est grâce à votre réponse que je sais maintenant que vous n’avez pas de réelle expérience en DCA, mais que vous considérez que vos expériences personnelles sont transférables. C’est bien possible. Et c’est potentiellement intéressant car vous pourriez nous donner des pistes qui sortent des conseils habituels. Du coup, je vous demande d’en dire plus sur les conseils que vous donneriez. Mais si vous ne voulez pas, pas de souci, je comprendrais que vous puissiez dire « je ne souhaite pas en dire plus », ou « c’est des sujets personnels, pas à partager ». C’est aussi une réponse acceptable.
J’espère que cela clarifie.
Merci @TonyB d’avoir gardé des réponses constructives et posées tout au long du thread. L’expérience de ceux qui ont vécu des crises passées va nous être utile à tous. Le hic est qu’on ne sait pas dans quel délai!
Je reste malgré tout convaincu que le DCA, dans un contexte où il s’agit de passer de l’épargne à l’investissement, est psychologiquement plus confortable.
Encore une fois, si le DCA n’est pas psychologiquement supportable alors qu’est ce que ca doit être avec un lump sum.
Je pense que ce que vous évoquez n’a rien à voir avec le DCA mais tout simplement avec le fait d’investir.
On en arrive alors à conclure qu’il vaut mieux rester avec des livrets A, LDD voir fonds euros sur assurance vie.