Depuis quelques temps, l’un des débats les plus fréquents en matière de SCPI concerne les frais d’entrée. Un certain nombre de nouvelles SCPI ont innové en changeant la structure de frais : zéro frais d’entrée alors qu’habituellement, facturer 10% de frais d’entrée était la pratique du secteur. C’est un changement radical qui semble payer puisque ces nouvelles SCPI réalisent de belles collectes et donnent pour la plupart des performances attractives, de plus de 6%, voire 7% l’an.
L’argument des anciennes SCPI, c’est de dire que leurs nouvelles concurrentes se rattrapent avec des frais de gestion plus élevés, et qu’au final, ça ne vaut pas le coup, qu’il vaut mieux payer 10% au début…
Qui dit vrai ? Il est évidemment possible de faire des calculs, mais les différents scénarios rendent la comparaison complexe. Ce qui est sûr, c’est qu’avec zéro frais d’entrée, les néo-SCPI mettent plus d’argent au travail, et que lorsque vous revendez vos parts, elles n’ont pas décoté automatiquement de 10% dès le départ, comme une voiture neuve dès qu’elle sortirait de chez le concessionnaire.
J’ai entendu le PDG d’Iroko (lors de l’AG 2025) dire que leur répartition des frais reste avantageuse pour l’épargnant quel que soit le scénario. Mais il a intérêt à le dire…
D’autres sons de cloches laissent entendre qu’une SCPI sans frais d’entrée est avantageuse pour les premières années, mais qu’ensuite les frais de gestion inversent le rapport.
Qui croire ?
Et puis, il y a quelques jours, est paru dans Les Echos un très intéressant article sur les SCPI dont voici le lien
https://www.lesechos.fr/patrimoine/placement/immobilier-scpi-a-hauts-rendements-comment-faire-les-bons-choix-2170066
Et dans cet article, il y a un passage très pertinent. Je cite :
<< Selon Fluence, un family office n’étant pas investisseur sur ce type d’actifs [les SCPI], l’absence de frais directs d’entrée malgré un niveau de frais de gestion plus élevée permettrait d’obtenir « un TRI supérieur malgré des rendements comparables ». Leurs analyses prennent l’exemple d’une SCPI classique pratiquant 10 % de frais d’entrée sur cinq, dix ou vingt ans. Le TRI évolue sur ces dates de 3,80 %, puis 4,85 % et enfin 5,36 %. En comparaison, le TRI d’une SCPI sans frais d’entrée est de 5,90 % durant toute la durée de l’investissement. >>
Voilà , donc les SCPI sans frais d’entrée, c’est mieux. En tous cas selon le family office Fluence, qui n’a, a priori, pas d’intérêts dans cette affaire.
Je suis preneur de vos avis.
Sébastien
PS : Pour être transparent, je suis investisseur récent dans Iroko Zen. Mais aussi (depuis quelques années) dans Rivoli Avenir Patrimoine (la cata), Primovie (re-cata), Epargne Pierre, Epargne Foncière, et Corum Origin.