Dépenses dans le couple - suis je un c**?

Cela faisait longtemps que je n’avais pas posté. Mais en même temps, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un sujet intéressant dans la commu…

Chacun sa méthode, j’imagine, mais pour moi, l’essentiel est de communiquer sur l’argent au sein du couple. Je vous partage mon expérience, et je pense que certains risquent d’être surpris.

Je viens d’un milieu défavorisé. Durant mes études et le début de ma carrière, j’ai fait le choix de me couper de ma famille pour maximiser mes chances de réussir : apprendre, gagner, épargner. L’idée du prorata m’est donc totalement impensable. J’aurais honte de payer moins que ma compagne pour nos charges communes, et il est hors de question que je paye plus. Quant à ma famille, je leur ai toujours dit que s’ils avaient besoin d’argent, ils ne pourraient pas compter sur moi : ils ont fait le choix de vivre des aides sociales, ils en assumeront les conséquences.

Paradoxalement, je suis généreux dans d’autres aspects : j’offre plus que la moyenne (restaurants, cadeaux, etc.), surtout à ma compagne et aux enfants de ma famille, qui n’ont pas choisi de naître dans un milieu défavorisé. J’ai même envisagé des scenarii où je pourrais prendre en charge un enfant si la situation tournait mal, c’est vous dire à quel point je prends les choses au sérieux.

Quand ma compagne était en thèse et que je gagnais bien plus qu’elle, nous partagions tout à 50/50 (ce qui lui pesait à l’époque). Lorsqu’elle a commencé à gagner beaucoup plus que moi, nous sommes restés sur le même principe – et là, ça lui convenait mieux, ahah. Plus tard, lorsqu’elle héritera de sa famille, ce sera son argent, point final (je précise que je n’aurai jamais d’héritage). De la même façon, si mon portefeuille SP500 me rapporte plus que son Livret A, c’est mon gain, pas le sien. Bref, vous voyez l’idée.

Notre philosophie est simple : « chacun son éducation, son argent, son épargne, son travail, ses choix de carrière, sa famille, son héritage ». Et parmi nos connaissances, nous sommes les plus heureux. Aujourd’hui, nous avons des ambitions, des salaires et une vision du monde similaires, mais cela n’a pas toujours été le cas.

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Absolument, après je ne sais pas si la question se pose réellement si on est vraiment tous les deux au salaire médian. Comme l’évoquait aussi @a70644131 « Prorata seulement si grande différence »
Si c’est pour finir à 48/52 % du budget mensuel, c’est vraiment rajouter une charge d’admin / mentale un peu inutile, même si ça vaut le coup de checker une fois de temps en temps pour revalider les équilibres.

Mais oui le niveau de vie est une question importante, je ne sais pas si j’arriverai à m’adapter à celui qui correspondrait à celui de ma compagne, et je ne suis pas un flambeur, et je constate que depuis qu’on vit ensemble c’est plutôt le sien qui s’est accru.
Pour donner un exemple assez illustratif, elle est passée d’un 18m² meublé à un 100 m² en plein centre ville en s’installant chez moi. L’inverse aurait été impossible.

Le mode de vie, c’est nettement plus facile à upgrader qu’à downgrader.
Dans ce genre de situation, le 50/50 est juste impossible, au risque qu’elle ait largement plus de 50% (60/70 ?) de ses dépenses qui soient contraintes. Avec le prorata, elle peut avoir de la consommation discrétionnaire, de l’épargne. Et pour moi, à part 2-3 postes (essentiellement la nourriture et un peu l’énergie), mon budget est pratiquement le même, avec ou sans elle, je devrais de toutes façons payer Internet, l’électricité, le gaz, des abonnements, du ménage…

A noter sur ce dernier point, j’ai tendance à beaucoup outsourcer ce qui représente la charge mentale du couple, typiquement le ménage. Si nous avions des enfants, ça serait probablement pareil avec la garde par exemple, dans le but justement de réduire au maximum les frottements de notre développement professionnel respectif, nous avons tous les deux des ambitions pro élevées totalement assumées.

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Sans vouloir te jeter la pierre, on est -très loin- du 50/50 dont « vous avez fait le choix » :sweat_smile:
Tant que ça vous convient tant mieux mais faut pas se dire que vous faites 50/50 avec ce que tu décris :sweat_smile:

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C’est un sujet qui n’est pas évident, je le vois dans la diversité de vos points de vue.
Je prends conscience qu’il nous faut nous entendre sur ce point au risque de trainer de la frustration et la vie est trop courte pour demeurer frustré.

Je gagne 2x plus que ma compagne.
Néanmoins j’ai fait en sorte ces dernières année d’adapter notre train de vie à son salaire. Je payais donc 50/50% en dépenses courante et les loisirs à hauteurs de 60/40%.

Malgré cela, ma compagne est trustée et je le comprends. On est un couple avec bientôt un enfant.

Je vais lui proposer un 60/40% sur l’ensemble de nos dépenses.
D’un point de vue équité, le pourcentage serait plus du 70/30% mais je reste attaché au fait de vivre en dessous de mes moyens.
Cela me semble un compromis acceptable, autant pour elle que pour moi.

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très loin je n’en sais rien , mais on n’est pas au 80/20 qui serait le cas si on appliquait au pro rata des revenus (car j’ai des primes variables et RSU en plus de mon salaire fixe)

Bonjour à tous,
De mon côté en couple sans enfants, après les premières années à faire 50/50, nous avons changé il y a peu pour le pro-rata car ma compagne gagne moins que moi (environ 60/40) et devenais frustrée ce que j’ai bien perçue et compris.
Depuis que l’on fait le 60/40 sur les dépenses du compte joint cela facilite la charge mentale et on se sent apaisé tous les 2. Cela lui permet également de pouvoir épargner davantage sur LivA et PEA (chose plus difficile si 50/50) et moi de pouvoir poursuivre mes investissements sans culpabilité.
Pour rien au monde je repasserai au 50/50 sauf bien sur si nos salaires évoluent et deviennent égalitaires…

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Au-delà de tous les avis et fonctionnements personnels des autres personnes ayant répondu, il y a l’aspect légal de la situation.

Le mariage est avant tout un contrat.
On est tenu par la loi d’en respecter tous les articles, ceux qui nous donnent des droits tout comme ceux qui nous donnent des devoirs.
Donc quand une clause d’un contrat ne nous convient pas du tout, on ne le signe pas.

Le concubinage permet de fixer vos propres règles.
Ça nest pas protecteur, certes.
Mais on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et le *** de la crémière.

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En faite si, tout est possible avec un contrat de mariage.
On peut d’effacer cette proportionnalité pour éviter lors d’un difficile divorce bien des problèmes. 70% des mariages en france sont sans contrat de mariage. C’est une erreur à mon sens.

Je ne crois pas que tu puisses changer cette mention dans le contrat de séparation des biens. C’est du même acabit que de porter secours à son conjoint…

Sinon pour la question principale, ca sera toujours difficile de trouver une réponse qui convient à tous.

certains sont en paix avec l’idée de payer 100% en laissant leur conjoint dépenser tout son salaire pour soi, et de partager encore leur patrimoine le jour d’une séparation, avec une prestation compensatoire salée et une pension alimentaire pour des enfants qu’ils/elles ne verront quasiment plus, le reste ira majoritairement à la location du studio meublé et à la thérapie.
D’autres se considèrent en instance de divorce avant le mariage et calculent tout au centime près.

un mode freestyle (selon moi) est plus compatible avec une relation sérieuse et un intérêt mutuel pour la personne de l’autre, pas pour ce qu’on croit mériter.
Ca comprend une base de vie plus proche du salaire le plus bas des 2 (à la rencontre c’était bien le cas non?), et des extras financés principalement par celui qui met la pression.
Si la personne gagnant le moins insiste pour avoir un appartement dont le loyer dépasse son propre salaire, je considère qu’il y a un souci de cohérence et de compatibilité.
Si la personne gagnant le plus estime qu’il faut plus grand pour faire des enfants, ou plus chic ou… et que cela va dépasser les moyens (les 50%) de l’autre, elle finance la charge additionnelle (sans contrepartie).
Si elle estime que faire des petits extras (vacances, cadeaux, sorties…) fera plaisir à l’autre, elle finance à 100%.
si elle veut épargner dans le but d’avoir une meilleure vie future (normalement ensemble :wink: ) la partie gagnant le moins n’a pas à bouder tant que le présent reste décent.

Grossomodo, aucun conjoint n’est la pour « réclamer » ce qu’il n’aurait pas pu s’offrir seul, ou demander un droit de regard sur combien reste sur le compte de l’autre après avoir contribué décemment à la vie commune. Ca témoigne d’un gros souci de sincérité.

Il ne faut pas calculer, mais vérifier s’il y a une cohérence dans les dépenses globales, les projets financiers de chacun…

Et il ne faut surtout pas oublier que lors d’une séparation, les gens ne sont plus les mêmes. L’empathie, la compréhension, l’intérêt des enfants… sont souvent absents et laissent place à la ruse, la volonté de nuire, de se venger… donc la fusion financière complète c’est pour les parieurs au sang froid, ou ceux qui croient que ca n’arrive qu’aux autres.

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C’était une remarque sur cette question « En quoi est ce plus juste de faire au pro rata ? » pas spécifiquement sur votre cas personnel.

Mais du coup ca implique que ta femme n’a pas le choix de financer au dessus de ses moyens si elle doit financer 50% ou à l’avenir 40% au lieu des 30 selon les revenus ?
En soi tu ne vis pas au dessus de tes moyens sachant que ce que tu as en plus par rapport à ta femme est investi pour ton projet perso long terme, c’est juste pas une dépense du courant/quotidien.

Il y a aussi la future arrivée d’un enfant qui va rebattre les cartes sur certaines choses et probablement d’autres choses imprévisibles dans votre vie. Comment vous voyez ca par rapport aux futures dépenses liées à l’enfant?

J’essaye de comprendre, en tout cas les contributions de chacun sont intéressantes, c’est un fil constructif

On est mariés depuis 28 ans avec des carrières qui nous ont permis de passer de jeune diplômé à cadre dirigeant, chacun notre tour ou parfois sans emploi aussi en transition.
On a fait le choix de faire un compte commun pour tout. On a même une société Holding et une SCI. Tout a 50/50 car de toutes façons on est dans un régime de Communauté. L’important est surtout d en parler et de ne pas laisser dormir l’argent gagné durement sur des Livrets A, ce qu’on a fait bien trop longtemps. On enrichit les banquiers mais pas nous!
Seul hic : on a une approche du risque très différente donc on se répartit des sommes à placer et on compare :wink:

Attention au 50/50 pour celui qui a le plus petit revenu et qui peut finir par être à fond niveau budget et ne plus pouvoir se faire plaisir ni épargné ; si le gros revenu qui veut vivre grand train l’autre n’auras pas le choix …

Cette conclusion marche dans les deux sens : le gros revenu qui respecte sa moitié qui gagne moins que lui va devoir limiter son train de vie et n’aura pas le choix :sweat_smile: Alors il pourra épargner, ça oui, mais il sera bridé dans ses dépenses plaisir par le budget de son conjoint.

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C’est un sujet complexe où ce qui peut paraitre juste pour les uns ne l’est pas forcément pour les autres.

Je note également, que ce thread n’inclu à ce stade aucun témoignage de personne divorcée (ce qui représente apparemment 45% des mariages) qui gagnait sensiblement plus que son conjoint et ont vu leur patrimoine et/ou leur revenus futur amputés par des pensions ou des prestations compensatoires.
En tant qu’ancien banquier de réseau, je peux vous garantir que dans la majorité des cas, une fois que le divorce arrive, tous les beaux « accords tacites » sur la répartition de l’argent et du patrimoine tombent à l’eau au grand plaisir des avocats spécialisés.

A titre perso, je suis pacsé sous le régime de la séparation. Nous avons des comptes séparés et un compte commun, la maison a été achetée à 60%-40% et le paiement des mensualités (et de la taxe foncière) est réparti en conséquence. Pour le reste des dépenses communes c’est 50-50. Auparavant nous habitions dans un logement qui m’appartenait et bien évidemment je ne demandais pas de compensation de loyer (quoique que certains ne procédent pas comme ça).

Au niveau des revenus pro nets, je pense également qu’on doit être proche du 60-40. Par contre, mon patrimoine est beaucoup plus important du fait des économies passées et des contextes familliaux respectifs.

En ce qui concerne les choix de carrière, ils sont aussi personnels. Certes se mettre à temps partiel pour s’occuper des enfants limite les revenus mais offre aussi des avantages alors que travailler à temps plein parfois dans des conditions difficiles limitent le temps passé avec ses enfants.

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Clairement la jurisprudence va dans le sens de reconnaitre à celui ou celle qui participe au-delà de sa proportion de revenus la possibilité de le faire valoir au moment de la dissolution du patrimoine commun. Et les juges semblent accorder aux dépenses dites « de loisir » autant de valeur que les dépenses dites alimentaires. Tout est considéré comme des « dépenses de train de vie » à partir du moment où elles sont familiales.

Et, effectivement, ce n’est pas une mention modifiable du contrat de mariage. C’est un postulat quant au mariage, tout court.

Perso j’ai souvent été pour le 50-50 parce que je me faisais cette idée de l’équité, mais ce n’est pas exactement la réalité. Donc je suis tout à fait ouvert à participer en fonction de mes revenus, parce que sinon le conjoint(e) peut se sentir lésé et le mal-être va provoquer la séparation, inévitablement. Quand je vois à quel point les problèmes d’argent non adressés sont responsables de ruptures, parce que l’un dépense trop, l’autre n’a pas l’impression de profiter de son argent librement parce qu’il participe trop même s’il gagne plus, etc.

Il y aussi le fait que « forcer » le moins gagnant à participer à hauteur de ses revenus complets, ou proche, sans qu’il ou elle ait la capacité d’épargner peut être difficile après la séparation : la personne se retrouve sans argent de côté et à avoir tout donné pour l’union. C’est pour cela que le droit rétablit cette proportion àmha.

Ici on fait tout au prorata des salaires. Des qu’on a une augmentation ou une diminution du salaire, on refait les calculs (tableau excel automatique). Sinon ma compagne ne pourrait pas suivre et c’est plus équitable.

Salut tout le monde
J’ai divorcé il y a 9 ans
Divorce douloureux financièrement. Mariage communauté de biens. Madame pas sympa a même demandé la séparation en 2 de mon plan de pension.

Je dirai que la discussion autour des proportions à utiliser au sein du couple dépends de multiples facteurs.
Avec ma nouvelle compagne c’est un joyeux bordel. Mais on a trouvé notre équilibre.

On a acheté une maison à deux, ce qu’on paye dépend des quotités qu’on a défini lors de l’achat du bien. En gros j’ai 3/4 elle a 1/4.
Toutes les charges afférentes à la maison : travaux, chaudière, chauffe eau qui pète etc… C’est du 1/4 pour elle et 3/4 pour moi.
Si un jour on vend elle obtiendra 1/4 de la maison. Pas de dispute tu as ce que tu payes.

Concernant les autres dépenses communes : électricité, gaz, internet, nourriture, abonnement netflix et autres… Ben c’est au prorate des salaires, car c’est vachement plus équitable.
En cas de grande disparité c’est compliqué pour l’autre partenaire de suivre.

Pour les extras, tu peux être plus généreux si tu le souhaites ou refuser des dépenses communes, car tu payes en commun. Ex : On prendrai bien un abonnement à HBO Max, moi « pas d’accord » ok je le prends avec ma maille…

Pour les enfants autre délire. J’ai 2 filles en garde alternée. On a un fils en commun.
Pour les vacances, je paye 7/10 elle 3/10 :slight_smile:

C’est compliqué mais l’équilibre est la. Faut dialoguer comme beaucoup te l’ont dit.

Est-ce que vous avez discuté de comment les impots sont payés ? :stuck_out_tongue:

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Point intéressant.

Perso je calcule ce que chacun aurait payé si il avait été solo puis je répartie l’économie réalisée par le fait de faire une déclaration commune (plus l’écart de revenu est élevé plus elle est forte) et ça donne le montant à payer par chacun.

Personnellement on a un salaire différents de l’ordre d’1K€ mensuels (pas marié mais PACSé).
Nous faisons du 50/50 justement dans l’éventualité (que l’ont ne ce souhaite absolument pas) d’une séparation afin de simplifier la suite.
Nous en avons longtemps parlé et continuons a le faire afin de savoir ce qui nous arrange : nous avons un prêt sur une voiture par exemple que nous remboursions à 50/50, et bien après en avoir parlé je vais en prendre la charge à 100%.
Bref, je pense qu’il faut juste en parler en couple et accepter certains compromis tant qu’ils ne mettent pas en danger l’un des membres du couple.