La nouvelle frontiĂšre du Private Equity: Investisseurs individuels

Comme convenu un petit retour suite Ă  la visio de 45 min avec un de leur responsable (altaroc) et mon interlocutrice chez Linxea ( qui au passage prennent 0% de frais d’entrĂ©e si je dĂ©sire mettre un ticket de 100 k chez altaroc; ils sont rĂ©munĂ©rĂ©s environ 0,7%, rĂ©trocĂ©dĂ©s sur les 2,5 de frais de gestion annuels altaroc)
Donc en effet multiple 1,7 et tri 13 sont la moyenne des P.E. Ils espĂšrent bien arriver au moins lĂ , voire davantage pour satisfaire les clients mais ne veulent pas vendre la peau de l’ours
ils prĂ©fĂšrent une bonne surprise pour le client.

Ils ont l’air costauds et sĂ©rieux, les 2 patrons investissent chacun 10 millions et 3 millions annuellement dans ces millĂ©simes. Leur frais de gestion sont certes un peu plus Ă©levĂ©s que d’autres mais d’autres frais de construction ou autre moins. Au final frais peut ĂȘtre 0,4-0,5 pkus que d’autres.

L’intĂ©rĂȘt aussi de leur « re-up » = rĂ©investir sur un millĂ©sime chaque annĂ©e, au bout de 6 ans cela s’autofinance et l’ investissement rĂ©el est de 310k au total. Les gros fonds de pension investissent comme cela.

Le marketing est bien fait.

“Les gros institutionnels investissent comme cela”.
Oui, mais pas aux mĂȘmes conditions. Parts institutionnelles moins coĂ»teuses et moins chargĂ©es en frais. Et accĂšs direct aux fonds, sans passer par fond de fond (donc sans la surcouche de 2,5% d’altaroc).

Le fait de vous faire réinvestir les retours leur permet également de vous tondre plusieurs fois la laine sur le dos (2,5 %/an par millesime souscrit, donc en pratique vos réinvestissements vont subir plusieurs fois ces 2,5% /an).

Chose importante Ă©galement, ces frais s’appliquent sur la totalitĂ© du montant souscrit, et pas uniquement sur l’argent rĂ©ellement apellĂ©/au travail, ce qui change tout (J curve et performance).

Penser Ă©galement Ă  la fiscalitĂ©, qui va s’ajouter Ă  ces frais.

Au final, une fois tous ces éléments pris en compte, est ce que la performance nette résiduelle est supérieure à un placement boursier cÎté classique, bien plus liquide, et qui peut bénéficier de la fiscalité du PEA ? :wink:

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Dans tous les cas, je n’ai pas le budget pour investir sur plusieurs millĂ©simes Ă  la suite.
Bien entendu, je ne suis pas un institutionnel qui vient amener 200 millions, et c’est tout à fait normal qu’ils aient moins de frais, je ne suis pas dupe.
En attendant, je pense que si on regarde les Études , depuis le dĂ©but des annĂ©es 90, le Private Equity est moins sensible aux crises et rĂ©agit mieux que la bourse.meilleur rendement que cac40
 À moins probablement d’ĂȘtre un trader et de pouvoir y consacrer tout son temps, ce qui n’est pas mon cas.
Et on ne peut pas miser tout son placement sur des ETF monde et SP 500.
AprĂšs, si vous connaissez un fond en Private Equity, qui offre Ă  coup sĂ»r un meilleur rendement, je suis preneur, car mon choix n’est bien entendu pas encore fait

Oui bien entendu.
Je veux surtout attirer votre attention sur le fait que, oui le PE est performant, mais que cette performance et la prime d’illiquiditĂ© peuvent ĂȘtre complĂštement annihilĂ©es par les frais des intermĂ©diaires, qui se gavent sur le dos de gens comme nous. Ce sont eux les vĂ©ritables gagnants de la performance du PE, et l’investisseur ne garde que les miettes une fois que tout le monde a pris sa part du gĂąteau (alors que c’est lui qui prends le risque et qui investit).
Il faut surtout regarder ce qu’il VOUS reste Ă  la fin, net de tout frais (et de fiscalitĂ©). C’est cela la vraie performance dont vous bĂ©nĂ©ficierez

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J’ai bien compris le principe Ă©galement. Donc ils prennent 2,5 %. Par contre mon gestionnaire ne me prend dĂ©jĂ  pas de frais d’entrĂ©e. AprĂšs si ils partent sur des bases solides, en thĂ©orie, ils peuvent avoir accĂšs Ă  de meilleures sociĂ©tĂ©s et donc potentiellement un rendement, un peu meilleur. Mais c’est sĂ»r qu’ils se servent au passage, en thĂ©orie c’est transparent. C’est un peu la mĂȘme chose que si vous achetez un veau et que vous l’élevez vous-mĂȘme. Bien Ă©videmment votre cĂŽte de bƓuf vous coĂ»tera moins cher que si vous allez chez le boucher, chacun prend sa part. Dommage avec tous les intermĂ©diaires. Mais ce qui compte au final, c’est le rendement. Net je pense. Et ensuite il y aura le prĂ©lĂšvement forfaitaire unique et c’est donc la soliditĂ© d’un groupe et le rendement net espĂ©rĂ© qu’il faut observer je pense ?

Ce que je veux surtout souligner, c’est que le marketing est bien fait, est trĂšs sĂ©duisant, et les fondateurs/gĂ©rants trĂšs charismatiques j’en conviens.
Mais Cela ne doit pas ĂȘtre votre seule base pour votre dĂ©cision d’investissement.
Prenez le temps d’étudier les diffĂ©rents arguments avancĂ©s (y compris les miens, ne me croyez pas sur parole, moi aussi je peux me tromper ;).
AprÚs, cela sera votre décision :wink:

Bien entendu, ce n’est pas uniquement le cĂŽtĂ© sĂ©duisant, ni marketing qui m’attire. C’est en recherchant des informations sur ce forum que j’ai trouvĂ© le nous de cette sociĂ©tĂ©. Puis en fouillant et en regardant le mode de fonctionnement et en lisant toutes les informations, j’essaye de me faire un avis.
J’ai pour l’instant 100 000 € en assurance vie, et j’ai ouvert un PEA pour les ETF pour Ă©viter les frais de l’assurance vie. Pour l’assurance vie, je suis chez Linxea donc 0,5 % de frais et aucun frais d’entrĂ©e.
Je me dis simplement que du Private peut avoir un intĂ©rĂȘt sur 10 ans, d’autant plus que les entrĂ©es se font par coups de 20 000 € sur cinq ans, ce qui permet de LycĂ©e des points d’entrĂ©e en fonction de la situation Ă©conomique globale.
J’en suis lĂ  dans mon raisonnement, mais je ferai un tour encore plus global avant de me dĂ©cider. J’attends d’ailleurs de la directrice du pĂŽle patrimonial de Linxea, des compte rendu et des avis Ă©clairĂ©s sur Opale et archinvest. Puis j’attendrai peut-ĂȘtre de voir la situation politique et je choisirai. Vous ne pensez pas que diversifier sur une assurance vie, un PEA, et du Private equity en direct peut-ĂȘtre une bonne chose ?

TrĂšs bonne idĂ©e de diversifier sur diffĂ©rents supports et diffĂ©rentes classes d’actifs :ok_hand:.
Et trÚs bonne idée de comparer les différents acteurs et les différentes offres du PE, qui vous permettra de vous faire une idée éclairée.
La perf c’est bien, mais c’est à vous qu’elle doit profiter (les frais, les frais, les frais
)

Si vous avez une idée pour diminuer les frais en Private equity je suis preneur, et avoir un meilleur rendement net(avant pfu) sur 10 ans
 Je ne souhaite pas faire uniquement du pea (en plus on y est limité).

Mon avis pour les frais, est que la base est d’éviter le Private Equity en Assurance vie, car la « pseudo liquiditĂ© Â» qu’on peut retrouver en Assurance Vie a forcĂ©ment un coĂ»t pour l’épargnant.

AprĂšs, je trouve le principe du carried interest intĂ©ressant, car il aligne quand mĂȘme les intĂ©rĂȘts du gĂ©rant. Imaginez un fonds qui vivote, sans carried interest, le gĂ©rant aurait peu d’incentive pour accĂ©lĂ©rer la performance du fonds.

sur ce point, c’est la thĂ©orie. Mon expĂ©rience, c’est:
Altaroc: 100% appelé en 2 ans et 9 mois
LBO France: 80% appelés en 2 ans
Peqan: 70% appelés en 9 mois

ce n’est pas si lissĂ© que cela, on investit l’essentiel en moins de 3 ans.

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Apparemment vous croyez quand mĂȘme au PE car investissement sur 3 gros acteurs

Puis Altaroc garanti ici prélÚvement 10.000/ semestre étalé sur 5 ans, lui ai bien demandé lors de la visio

Et la altaroc ce n’est pas sur une AV mais en direct. C’est ma gestionnaire d AV qui me souscrit sans frais. Et comme tous les intermĂ©diaires, ils sont rĂ©tribuĂ©s sur les 2,5 % donc en partie rĂ©trocĂ©dĂ©s

Bonjour Bruno,

Si cela peut vous aider dans votre choix, jetez Ă©galement Ă  oeil au carried interest, le fameux partage de la valeur.
En private-equity, les gĂ©rants des fonds investissent traditionnellement dans leurs fonds et peuvent en contrepartie bĂ©nĂ©ficier d’une partie de la performance de ces derniers.
Jusque lĂ  pas de problĂšme car c’est une juste rĂ©tribution pour le travail de gestion.

Le problĂšme, Ă  mon avis, se pose lorsque une seconde prime de partage de la valeur est prise au niveau de la structure qui vous propose un fonds de fonds (Altaroc entre autres). Certes ils ont un travail de sĂ©lection mais cela justifie-t-il le fait de ponctionner (en plus des frais de gestion) une partie de la performance qu’ils vous annoncent ?

A méditer, tout le monde ne fonctionne pas comme cela :wink:

Etienne

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Bonjour Étienne ,
Merci pour votre remarque . En effet j’ai remarquĂ© cela avec Altaroc.
Demain, j’ai une Visio Ă©galement avec un commercial de Opale, stratĂ©gie secondaire. Eux, ne pratiquent pas cette double ponction, je pense. Il s’agit de stratĂ©gie secondaire peut-ĂȘtre moins risquĂ© actuellement ? Car pensez-vous que les belles annĂ©es de Private equity sont derriĂšre nous pendant la pĂ©riode de taux faibles ?
À la lecture de cet article, j’ai un peu moins de certitude ?
Voici le lien
Qu’en pensez-vous ?

Effectivement Opale n’ont pas de carried à leur niveau. Je connais bien leur fonds de secondaire, il est top !

Je pense qu’il faut effectivement se mĂ©fier de l’historique de performance du PE, gĂ©nĂ©rĂ© dans un contexte de taux bas (avec donc un contexte particuliĂšrement favorable au LBO qui reprĂ©sente la majoritĂ© du marchĂ©). La classe d’actif reste cependant trĂšs intĂ©ressante mais il faut rester lucide, nous n’aurons pas les mĂȘmes performances que par le passĂ©.

L’avantage du secondaire c’est qu’une bonne partie de la performance est gĂ©nĂ©rĂ©e par une dĂ©cote Ă  l’acquisition des entreprises. L’inconvĂ©nient (ou avantage?) c’est que vous n’ĂȘtes pas appelĂ© sur 100% du montant de l’engagement mais en revanche les frais vous sont facturĂ©s sur 100% de l’engagement.

Mon avis : il faut plus que jamais ĂȘtre sĂ©lectif.

Merci pour votre réponse.
Peut-ĂȘtre avez-vous pu avoir le temps de lire ou de survoler une partie de l’article qui je trouve intĂ©ressant.
En conclusion de tout cela. Peut-on espĂ©rer encore un rendement intĂ©ressant mĂȘme en secondaire ? Ou que feriez-vous ?

Au delĂ  des frais (un peu une obsession trĂšs finaryenne finalement), il est bien plus important de rentrer dans des fonds Ă©tablis, 1er ou deuxiĂšme quartile.

L’association française du private capital, France Invest, vient de publier son rapport 2023, sur la performace 2023 de 1000+ fonds de PE français.

L’écart de perf entre les 50% les moins performants et ceux au dessus de la mĂ©diane est trĂšs important.
Ils ont pourtant tous Ă  peu prĂšs la mĂȘme structure de frais.

L’étude du capital investissement 2023 en France est ici :

Altaroc comme Opale proposent d’investir dans des « feeders Â» qui eux mĂȘme prennent de gros tickets dans un ou plusieurs grands fonds de PE. La surcouche de frais est inĂ©vitable, par contre du carried sur du fond de fonds, c’est trĂšs discutable.
GĂ©nĂ©ralement c’est masquĂ© par une petite dose d’investissement PE en direct
 C’est habile :slight_smile:

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L’article soulĂšve des points intĂ©ressants.

Mon raisonnement est le mĂȘme que pour chaque classe d’actif : sĂ©lectivitĂ© et diversification.

Non le private-equity se gĂ©nĂšrera pas des performances aussi importantes qu’au cours des derniĂšres annĂ©es (surtout que ces performances sont en rĂ©alitĂ© celles des fonds maĂźtre, dans lesquels il est aujourd’hui impossible d’investir en tant que particulier sans passer par un feeder / fonds de fonds)

prudence donc aux discours commerciaux trop agressifs sur ce point

Oui cela reste une excellente maniùre (selon moi) d’investir une poche long-terme de son patrimoine pour rechercher de la performance et diversifier

privilĂ©gier pour dĂ©marrer des fonds diversifiĂ©s (fonds-de-fonds pas trop chargĂ©s) / des stratĂ©gies plus « prudentes Â» (secondaire, dette privĂ©e, infrastructures
)

Oui le private-equity se dĂ©mocratise, bon point car l’offre est de plus en plus importante - donc il est possible de choisir le bon cheval.

L’idĂ©al est d’accĂ©der au top quartile (je rejoins Jean sur ce point) des gĂ©rants internationaux dans une structure de frais cohĂ©rente :slight_smile:

Je vrais prĂȘcher pour ma paroisse mais j’ai fait une sĂ©lection de fonds professionnels (et pas mal d’autres contenus sur l’investissement en non-cotĂ© sur notre blog), si cela vous intĂ©resse :

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L’étude dĂ©taillĂ©e est super intĂ©ressante.
A mon petit niveau d’investisseur, ça confirme ce que je pensais que les fonds Infrastructure font plus que tirer leur Ă©pingle du jeu, du coup je suis content de ma dĂ©cision d’avoir investi dans un de ces fonds.

AprÚs, le rapport fait clairement apparaitre que mieux vaut investir dans des fonds de capital transmission que de capital développement.

Mais la majoritĂ© des fonds dont on parle ici, les Altaroc, Opale Capital, LBO France, et autres fonds Archinvest LBO, on parle il me semble de fonds de capital dĂ©veloppement. Mais alors les fonds de capital transmission, oĂč les trouve-t-on ? L’etude parle par exemple de 60 fonds capital transmission sur le millĂ©sime 2021, oĂč avoir la liste ?

Enfin, le rapport ne fournit aucun comparatif entre fonds primaires et secondaires, c’est dommage.

LBO = capital transmission. Le LBO intĂšgre un effet de levier dans l’opĂ©ration et les banques / fonds qui prĂȘtent ne le font que pour financer des entreprises solides (sinon elles prendraient trop de risque).

La différence entre le capital transmission et développement intervient au niveau de la maturité des entreprises dans lesquelles le fonds va investir.
Une entreprise en phase de dĂ©veloppement gĂ©nĂšrera une perspective de rendement meilleure mais aussi plus de risque (vs en phase de transmission ou l’entreprise est souvent dĂ©jĂ  leader sur son marchĂ© et rentable).

Ok merci, autant pour moi, je me suis trompé.
Il faut dire que les termes entre l’anglais (leveraged buy-out) et le français (capital developpement) sont si distincts que c’en est confusionant.

Et je viens de m’apercevoir que Altaroc (j’ai souscrit au millĂ©sime 2021, sur le produit qu’ils ont depuis rebrandĂ© Odyssey) est un panachĂ© entre 2 fonds de Capital Developpement (24%) 3 fonds de capital Transmission (56%) et du coinvest Ă  hauteur de 20%.