Le mirage de l'investissement locatif

J’ai surtout avancĂ© des faits et des chiffres pour corriger les tiens, voire l’absence des tiens. Avec sources officielles Ă  l’appui.

Les ministres ne sont pas élus mais nommés.
Quant aux parlementaires, ils sont constituĂ©s des dĂ©putĂ©s et des sĂ©nateurs. Or, si les Français Ă©lisent directement les dĂ©putĂ©s, ce n’est pas le cas pour les sĂ©nateurs dont les Ă©lections sont du suffrage indirect.

Tiens, en parlant de politiciens, c’est marrant mais Ă  aucun moment tu ne prends en exemple les pays qui ont moins de politiciens que nous (proportionnellement parlant bien sĂ»r) et qui pourtant tournent bien. Ce qui pourrait ĂȘtre une piste d’économies. Oh, mineure, je sais, mais un sou est un sou comme disait ma grand-mĂšre.

Et pourtant, si, c’est bien là ton propos dans plusieurs de tes messages.
Tu as bel et bien porté un jugement de valeur.
Tu as bel et bien donné ton avis sur ce qui est bien et sur ce qui est mal.
Tu as bel et bien dit ce qu’il faudrait faire en France.

Exemples de jugement de valeur :

J’ai du mal Ă  voir en quoi dire que les gens vivent dans un monde de Bisounours, ce n’est pas un jugement de valeur saupoudrĂ© de mĂ©pris.

Tu juges que ni les Français ni les Ă©lus ne veulent discuter de ce qui est difficile, comme si tu Ă©tais dans tous les foyers. Comme si la France Ă©tait dans un immobilisme total depuis des dĂ©cennies (spoiler alert : c’est faux). Apparemment, toi seul est capable de voir ce qui ne va pas, tu es meilleur que la France entiĂšre, tu dĂ©tiens les solutions. C’est condescendant.

Exemples de ton point de vue sur ce qu’il faudrait faire comme le feraient certains pays mais que nous ne ferions apparemment pas en France, sous-entendant ainsi que nous n’aurions pas choisi la bonne voie (donc jugement de valeur, à nouveau) :

Ça en fait des affirmations pour quelqu’un qui se targue de n’avoir rien dit.

Exemples de ton opinion totalement subjective sur ce qu’il va se passer dans l’avenir :

Tu juges de ce qu’il va advenir. Toujours sans avancer de sources. C’est simplement ton opinion.

4 « J'aime »

Je fais de l’investissement immobilier depuis 25 ans. Mon conjoint travaille depuis 30 ans au MinistĂšre des Finances, Direction GĂ©nĂ©rale des Finances Publiques. J’ai le plus profond respect de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.

La situation des finances publiques n’est pas soutenable: je vous renvoie a la Cour des comptes. Il ne faut pas ĂȘtre dans le dĂ©ni. L’Etat prĂ©pare diverses mesures de rĂ©Ă©quilibrage des comptes publics, d’augmentation des recettes, c’est a dire des prĂ©lĂšvements obligatoires, et de rĂ©duction des dĂ©penses. Suivant la couleur politique de nos gouvernants, on n’aura bien sur pas les mĂȘmes dĂ©cisions (i.e. taxer les riches ou les pauvres ou toujours les mĂȘmes), mais il y aura des dĂ©cisions fortes car ce n’est pas tenable (analysez les chiffres, ils sont publics), quelque soit le gouvernement au pouvoir, et quelques soient les troubles a venir.

L’immobilier est une cible privilĂ©giĂ©e, non dĂ©localisable, et totalement acceptable politiquement: qui va dĂ©fendre le propriĂ©taire profiteur/spĂ©culateur contre l’inflation fiscale et rĂ©glementaire ? Les premiĂšres niches ont sautĂ© ou sont rabotĂ©es (PINEL, PTZ, aides a la pierre, dĂ©ductibilitĂ© des amortissements des locations touristiques, des dettes en SCI pour l’IFI) et c’est loin d’ĂȘtre fini (PV, impĂŽts sur successions, CSG, TVA, TPZ, location meublĂ©e, LMNP, RP) L’imagination est sans borne.

Cela se fera progressivement, afin d’éviter que la grenouille ne panique. En 2021, les prĂ©lĂšvements sur l’immobilier (droits de mutation, taxes fonciĂšres, TVA, impĂŽts sur les revenus locatifs et les plus-values
) ont reprĂ©sentĂ© 90 Md €. Un montant qui a triplĂ© depuis 1990. Cela va continuer.

Je n’insulte personne en considĂ©rant que les niches vont ĂȘtre rĂ©duites et que la fiscalitĂ© immobiliĂšre va se durcir.

C’est clairement dans les tuyaux du Conseil des PrĂ©lĂšvements Obligatoires:

  1. mise en cohérence dispositifs fiscaux avec la valeur économique des biens
  2. taxation davantage de la dĂ©tention que l’acquisition, transfert des DMTO vers la taxe fonciĂšre, c’est-Ă -dire davantage la rente immobiliĂšre que l’effort d’accĂšs Ă  la propriĂ©tĂ©.
  3. suppression progressive de la distinction entre location meublée et location non meublée, et la distinction entre location meublée professionnelle et location meublée non professionnelle.

La location meublée (LMNP) est directement ciblée par le CPO, avec une unification des régimes location meublée et non meublée.
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/pour-une-fiscalite-du-logement-plus-coherente

https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2023-12/20231218-Fiscalite-du-logement-rapport-particulier-3.pdf
Page 39: Les locations meublĂ©es non professionnelles bĂ©nĂ©ficient Ă  ce titre d’un double avantage, puisque l’amortissement ne fait pas l’objet d’une reprise pour le calcul de l’assiette fiscale de la plus-value, au moment de la vente du bien. Cette diffĂ©rence de traitement d’imposition entre les revenus de la location meublĂ©e et ceux issus de la location non meublĂ©e est avant tout une distinction historique, que la France est le seul pays d’Europe Ă  pratiquer. Le rapport du CPO de 2018 relatif aux prĂ©lĂšvements obligatoires sur le capital des mĂ©nages (ibidem) soulignait Ă©galement que la France Ă©tait aussi le seul pays avec le Luxembourg Ă  permettre l’imposition de la plus-value sans rĂ©intĂ©gration des amortissements pratiquĂ©s en cours de dĂ©tention (dans le rĂ©gime de location meublĂ©e).

Mais l’immobilier c’est du temps long, on n’investit pas pour 3 ans. Il faut protĂ©ger son Ă©pargne. Et prendre conscience des risques et du cadre d’investissement. Avec l’investissement locatif, on a l’Etat comme associĂ© affamĂ© et gourmand de cuisses de grenouilles. Mais avec une bonne rentabilitĂ©, tout ira bien.

5 « J'aime »

Merci d’avoir pris le temps de bien dĂ©tailler et argumenter votre position.
Votre message est clair, précis et trÚs convaincant: à bon entendeur


3 « J'aime »

Ah enfin !

Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi ces tirades et tous ces posts.

Comme je l’avais indiquĂ© en dĂ©but, j’attendais avec impatience ce que vous vouliez nous vendre car il apparaissait clair que vous dĂ©nigriez l’immobilier pour apporter LA solution.

P.s: je dois quand mĂȘme saluer le temps passer pour faire des posts aussi long car soit vous maĂźtrisez chatgpt, soit vous avez du temps

1 « J'aime »

J’ai juste rĂ©pondu Ă  @GUILLAUME158 qui voulait quelques infos sur le sujet et non je n’ai toujours rien Ă  vendre ni Ă  promouvoir, pas de baguette magique, j’aime bien l’immobilier, mais avec l’évolution de la fiscalitĂ©, la fin programmĂ©e de la location meublĂ©e (voir ci-dessous), les risques que l’état transfert au propriĂ©taire, la rentabilitĂ© nette nette globale n’est plus ce qu’elle Ă©tait, les perspectives de PV sont faibles mais d’impĂŽts sont en revanche certaines: demandez aux loueurs de meublĂ©s de tourisme ce qu’ils pensent de leur TRI avec la rĂ©intĂ©gration des amortissements dans les PV de cession


7 « J'aime »

Bonjour Ă  tous je relance le dĂ©bat sur un point de dĂ©tails, la magie du levier bancaire. En quoi ce levier est-il plus vertueux qu’un autre? Y a t il un levier top nickel sans risque et un levier malĂ©fique et odieux? On entend partout dire qu’investir sur les marchĂ©s avec levier est risquĂ© alors qu’en immo c’est la solution miracle. On est d’accords qu’en investissant avec un financement 110% la moindre baisse de marchĂ© vous mets dans une situation hyper risquĂ©?

1 « J'aime »

Je dirais que la grande différence est sur le pouvoir de la banque de nous liquider.

Sur les marchĂ©s, la banque peut facilement liquider nos positions pour sĂ©curiser sa part. En immobilier, il y a plus de protection. La banque ne va pas venir vendre le bien si sa valeur devient plus faible que le prĂȘt. Tant que les mensualitĂ©s sont versĂ©s, tout se passe bien. AprĂšs il y a sans doute d’autres subtilitĂ©s :slight_smile:

1 « J'aime »

L’IA gĂ©nĂ©rative ferait-elle dans le politiquement correct?

Pour m’amuser, je viens de demander Ă  Mistral de rĂ©sumer les principaux arguments de cette discussion et d’en tirer une conclusion.

Le résultat me semble bien sage par rapport à la force du débat:

Prompt N°1:

Dans cette discussion, est-ce que tu pourrais me résumer les principaux arguments débattus et en tirer une conclusion?


La discussion disponible Ă  l’adresse Le mirage de l'investissement locatif porte sur les avantages et les inconvĂ©nients de l’investissement locatif. Voici un rĂ©sumĂ© des principaux arguments dĂ©battus dans cette discussion :

Arguments en faveur de l’investissement locatif :

** L’investissement locatif permet de se constituer un patrimoine immobilier et de gĂ©nĂ©rer des revenus complĂ©mentaires grĂące aux loyers perçus.*
** L’immobilier est considĂ©rĂ© comme une valeur refuge en pĂ©riode de crise Ă©conomique.*
** Les taux d’intĂ©rĂȘt actuellement bas rendent l’investissement locatif attractif.*
** Les dispositifs fiscaux tels que la loi Pinel encouragent l’investissement locatif en offrant des avantages fiscaux.*

Arguments contre l’investissement locatif :

** L’investissement locatif peut entraĂźner des coĂ»ts cachĂ©s tels que les frais de gestion locative, les charges de copropriĂ©tĂ©, les travaux d’entretien et de rĂ©novation, etc.*
** Les loyers peuvent ĂȘtre impayĂ©s ou en retard, ce qui peut entraĂźner des difficultĂ©s financiĂšres pour le propriĂ©taire.*
** La fiscalitĂ© sur les revenus locatifs peut ĂȘtre Ă©levĂ©e, ce qui rĂ©duit la rentabilitĂ© de l’investissement.*
** Le marchĂ© immobilier peut connaĂźtre des fluctuations importantes, ce qui peut rendre l’investissement locatif risquĂ©.*

Conclusion :

La discussion montre que l’investissement locatif prĂ©sente Ă  la fois des avantages et des inconvĂ©nients. Il peut ĂȘtre une stratĂ©gie intĂ©ressante pour se constituer un patrimoine immobilier et gĂ©nĂ©rer des revenus complĂ©mentaires, mais il est important de prendre en compte les coĂ»ts cachĂ©s et les risques associĂ©s. Il est recommandĂ© de bien Ă©tudier le marchĂ© immobilier local, de calculer la rentabilitĂ© de l’investissement et de prendre en compte sa situation fiscale personnelle avant de se lancer dans l’investissement locatif. En fin de compte, la dĂ©cision d’investir dans l’immobilier locatif dĂ©pend des objectifs financiers et de la tolĂ©rance au risque de chaque investisseur.


:question: C’est pas faux mais c’est un peu mou du genou non?

@lio198, si tu veux te marrer, regarde Ă  quel point Mistral a « fidĂšlement Â» rĂ©sumĂ© les diffĂ©rents points que tu as soulevĂ©.:

Prompt N° 2


Quelles sont les diffĂ©rentes thĂšses amenĂ©es par l’utilisateur lio198?


Dans la discussion, l’utilisateur lio198 prĂ©sente plusieurs arguments en faveur de l’investissement locatif. Voici un rĂ©sumĂ© des diffĂ©rentes thĂšses amenĂ©es par lio198 :

1. L’investissement locatif permet de se constituer un patrimoine immobilier sans effort : selon lio198, l’investissement locatif est un moyen facile de se constituer un patrimoine immobilier, car les loyers perçus permettent de rembourser le crĂ©dit immobilier et de gĂ©nĂ©rer des revenus complĂ©mentaires.
2. L’immobilier est une valeur refuge en pĂ©riode de crise Ă©conomique : lio198 affirme que l’immobilier est un investissement sĂ»r en pĂ©riode de crise Ă©conomique, car les prix de l’immobilier ont tendance Ă  augmenter sur le long terme.
3. Les loyers sont stables et prévisibles : selon lio198, les loyers sont des revenus stables et prévisibles, ce qui permet de planifier ses finances à long terme.
4. Les taux d’intĂ©rĂȘt actuellement bas rendent l’investissement locatif attractif : lio198 souligne que les taux d’intĂ©rĂȘt actuellement bas rendent l’investissement locatif attractif, car cela permet d’emprunter Ă  moindre coĂ»t et de maximiser la rentabilitĂ© de l’investissement.
5. Les dispositifs fiscaux tels que la loi Pinel encouragent l’investissement locatif en offrant des avantages fiscaux : lio198 affirme que les dispositifs fiscaux tels que la loi Pinel encouragent l’investissement locatif en offrant des avantages fiscaux aux investisseurs, ce qui permet de rĂ©duire le coĂ»t global de l’investissement.

En rĂ©sumĂ©, les thĂšses amenĂ©es par lio198 sont principalement axĂ©es sur les avantages de l’investissement locatif en termes de constitution de patrimoine immobilier, de stabilitĂ© des revenus locatifs, de faibles taux d’intĂ©rĂȘt et d’avantages fiscaux. Cependant, certains de ces arguments sont contestĂ©s par d’autres utilisateurs dans la discussion.


On te retrouve un peu plus @lio198 avec ce 3e et dernier prompt plus prĂ©cis mais Mistral a quand mĂȘme trĂšs peur de se mouiller on dirait:

Prompt N°3


Dans la discussion, quelles sont les diffĂ©rentes thĂšses amenĂ©es dans tous les posts par l’auteur initial dont le pseudonyme est lio198?


Dans la discussion disponible Ă  l’adresse Le mirage de l'investissement locatif, l’auteur initial de la discussion est lio198. Voici un rĂ©sumĂ© des diffĂ©rentes thĂšses amenĂ©es par lio198 dans tous les posts de la discussion :

1. L’investissement locatif est un mirage : lio198 affirme que l’investissement locatif est souvent prĂ©sentĂ© comme un moyen facile de se constituer un patrimoine immobilier et de gĂ©nĂ©rer des revenus complĂ©mentaires, mais que la rĂ©alitĂ© est beaucoup plus complexe et risquĂ©e.
2. Les coĂ»ts cachĂ©s de l’investissement locatif : lio198 souligne que l’investissement locatif peut entraĂźner des coĂ»ts cachĂ©s tels que les frais de gestion locative, les charges de copropriĂ©tĂ©, les travaux d’entretien et de rĂ©novation, etc., qui peuvent rĂ©duire la rentabilitĂ© de l’investissement.
3. Les risques de l’investissement locatif : lio198 affirme que l’investissement locatif peut ĂȘtre risquĂ© en raison des fluctuations du marchĂ© immobilier, des loyers impayĂ©s ou en retard, des dommages causĂ©s par les locataires, etc.
4. L’importance de la fiscalitĂ© dans l’investissement locatif : lio198 souligne que la fiscalitĂ© sur les revenus locatifs peut ĂȘtre Ă©levĂ©e, ce qui peut rĂ©duire la rentabilitĂ© de l’investissement. Il est important de prendre en compte sa situation fiscale personnelle avant de se lancer dans l’investissement locatif.
5. L’investissement locatif ne convient pas Ă  tout le monde : lio198 affirme que l’investissement locatif nĂ©cessite du temps, de l’énergie et des compĂ©tences en gestion locative. Il ne convient donc pas Ă  tout le monde et il est important de bien rĂ©flĂ©chir avant de se lancer dans l’investissement locatif.

En rĂ©sumĂ©, les thĂšses amenĂ©es par lio198 dans la discussion sont principalement axĂ©es sur les risques et les coĂ»ts cachĂ©s de l’investissement locatif, ainsi que sur l’importance de la fiscalitĂ© et de la gestion locative. Il souligne Ă©galement que l’investissement locatif ne convient pas Ă  tout le monde et qu’il est important de bien rĂ©flĂ©chir avant de se lancer dans cet investissement.


Bon dĂ©solĂ© pour cette intermĂšde qui m’ a permis aujourd’hui de mettre Mistral Ă  l’épreuve sur des concepts/problĂšmes financiers.

Le test avec cette discussion n’est pas super probant par contre. Je recommande donc Ă  tout le monde de bien tout relire depuis le dĂ©but (ça vaut le coup).

3 « J'aime »

L’effet de levier n’implique pas automatiquement du financement à 110%.

L’effet de levier correspond au rapport entre les fonds propres investis vs le gain net rĂ©el Ă  un instant T.

Ta question est un peu flippante.

Sur un produit financier avec du levier du peut faire -50% en une journée.

En immobilier, difficile de faire une chute aussi forte, en si peu de temps.

1 « J'aime »

Chewie, la rĂ©glementation n’est pas la mĂȘme.

  • un prĂȘt immobilier accordĂ© pour une durĂ©e longue, typiquement 20 ans.
    Tant que tu rembourses tes mensualitĂ©s, le banquier ne peut ni te forcer Ă  vendre le bien ni te demander de rembourser le prĂȘt anticipativement. Tu n’es donc pas soumis Ă  la volatilitĂ© du marchĂ© immobilier et ta perte Ă©ventuelle n’est matĂ©rialisĂ©e qu’au bout des 20 ans.

  • le prĂȘt que te consent un courtier doit en permanence ĂȘtre garanti par les valeurs mobiliĂšres que tu as en portefeuille. C’est la rĂ©glementation aussi bien en Europe qu’aux USA, mĂȘme si tu as l’accord pour un effet de levier (margin account). Donc si ton portefeuille chute, tu dois immĂ©diatement faire face Ă  « un appel de marge Â» c’est Ă  dire soit rajouter de l’argent frais (encore faut-il en avoir sous le coude) soit clĂŽturer tes positions immĂ©diatement, Ă  n’importe quel prix donc souvent Ă  perte. MĂȘme si aprĂšs le marchĂ© repart, comme tu en as Ă©tĂ© Ă©jectĂ©, il ne te reste que tes yeux pour pleurer. Tu te prends la volatilitĂ© court terme des marchĂ©s en pleine face. Le risque est d’autant plus grand que l’effet de levier sur lequel tu joues est grand.

Cordialement Jean-Louis

3 « J'aime »

@Mehdi14,
Effectivement achetĂ© cash sans effet de levier, aucun intĂ©rĂȘt. Autant placer comme tu dis en SP500.

1 « J'aime »

L’exercice est trĂšs intĂ©ressant, merci de cette bonne idĂ©e.

Je trouve le rĂ©sumĂ© objectif et dĂ©passionnĂ©; et c’est bien ce qu’on attend d’une IA : aucun sentiment. Évidemment cela fait froid dans le dos et je prĂ©fĂšre nos dĂ©bats passionnĂ©s. Donc merci Ă  Lio198 et Ă  ses dĂ©tracteurs ! :slight_smile:

1 « J'aime »

Merci @Diem4DM elle est quand mĂȘme impressionante ton IA.

OK je suis trop long, mais je rĂ©sumerai en rappelant que l’investissement locatif est plus difficile et risquĂ© qu’il y a 15 ans car

  • les perspectives de plus value sont faibles en raison de l’inflation rĂ©glementaire/ Ă©cologique/ Ă©nergĂ©tique sur les couts de construction et obligations lors des cession des biens (DPE), sachant que les arbres (et revenus des français) ne montent pas au ciel
  • l’immobilier est surfiscalisĂ©, ce qui assĂšche la rentabilitĂ© du secteur et entraine 30 Ă  50% de licenciement chez Bouygues, Vinci, Nexity car il n’y a plus d’investisseurs, ni particuliers ni institutionnels partis depuis longtemps. Les startups du locatif souffrent aussi (Masteos en redressement judiciaire).
  • maitriser les cout de travaux n’est pas simple, les prestations des artisans ayant subi l’inflation tout azimuths (faites un devis pour refaire une salle de bains), et la TVA ne va pas baisser.
  • Faire un investissment locatif, suppose un cadre fiscal prĂ©visible et raisonnable, mais il n’a pas de flat tax Ă  30% pour l’immo, malgrĂ© la demande de la PDG de Nexity, les revenus fonciers de la location nue sont taxĂ©s en gĂ©nĂ©ral entre 47.2% (TMI 30%+CSG 17.2%) et 58.2%. (TMI 41%+CSG 17.2%)
  • Avec l’IFI, dont le taux de 7% sur 10 ans s’applique sur la valeur vĂ©nale et qui porte sur les SCI et SCPI, cela monte immĂ©diatement Ă  70%, ce qui est confiscatoire
  • La PV est taxĂ©e de base Ă  19+17.2%, auquel se rajoute la sur-taxe sur les PV Ă©levĂ©es de 2 Ă  6%, plus l’IFI.
  • La PV ne tient pas compte de l’érosion monĂ©taire, et les amortissements des LMNP devront ĂȘtre rĂ©intĂ©grĂ©s Ă  la PV (c’est dĂ©jĂ  actĂ© pour les meublĂ©s touristiques).
  • La fiscalitĂ© de la location meublĂ©e va s’aligner sur la location nue, les niches LMNP avec dĂ©duction des amortissements sont programmĂ©s de suppression par le Conseil des prĂ©lĂšvements obligatoires afin de taxer davantage la rente immobiliĂšre, encourageant la taxation de la dĂ©tention plus que l’acquisition, en transfĂ©rant les DMTO (les frais de notaires) sur la taxe fonciĂšre.
  • Certes on peut gĂ©nĂ©rer de la rentabilitĂ© (colocations, parkings, viager), mais c’est pas donnĂ© Ă  tout le monde; tout le monde ne peut pas battre le marchĂ©. C’est plus difficile
  • l’Etat a surprotĂ©gĂ© les locataires mais dĂ©-sĂ©curisĂ© les propriĂ©taires, le laissant face Ă  des couts juridiques importants pour une expulsion (3 ans, 20k€), qui une fois dĂ©finitivement jugĂ©e n’est mĂȘme pas exĂ©cutĂ©e dans 40% des cas par les prĂ©fets. La justice ne permet pas de rĂ©cupĂ©rer les loyers impayĂ©s ou dĂ©gradations et le proprio doit prendre ses pertes seul, l’Etat lui ayant transfĂ©rĂ© tous les risques et obligations
  • un jeune investisseur qui s’engage en 2024 Ă  prendre un crĂ©dit sur 20 ans pour acheter un petit studio, doit savoir que ce n’est que le dĂ©but: compte tenu du dĂ©ficit annuel de 150Md€ de l’Etat (50% de ses recettes), de la situation dramatique des finances publiques (3.300Md€ de dette, 115% du PIB, 90Md€ de d’intĂ©rĂȘt de la dette en 2027), perspectives qualifiĂ©es poliment par le HCSF de pas crĂ©dible, incohĂ©rente et insoutenable, l’Etat devant urgemment dĂ©finir une stratĂ©gie crĂ©dible et articulĂ©e de rĂ©duction du poids de la dĂ©pense publique dans le PIB, et un rĂ©examen des baisses prĂ©vues de prĂ©lĂšvements obligatoires. En français dans le texte ça veut dire que la fĂȘte et finie: les charges fiscales et sociales sur les 5 prochaines annĂ©es vont augmenter, en raison des besoins de financement de l’Etat (polices, rĂ©industrialisation, rĂ©armement, transition, retraites, santĂ©, allocs, Ă©ducation, administrations) sachant que personne ne veut sĂ©rieusement s’attaquer aux rĂ©formes qu’ont fait courageusement nos voisins en Europe, le Français Ă©tant habituĂ© Ă  profiter de prestations sans les financer. On parle de taxation des rentes, de la fin des niches, de la TVA Ă  25%, CSG Ă  20%, etc. Oui il y aura des manifs, mais pas trop le choix 

  • Le tendre et jeune investisseur avec son studio sera une cible fiscale de choix dans les arbitrages Ă  venir, et devra prier que ses revenus locatifs couvrent non seulement les intĂ©rĂȘts mais aussi une part significative du capital qu’il doit rembourser, notamment sur les 10 premiĂšres annĂ©es.
  • Il doit bien anticiper les charges et contraintes sur son investissement locatif pour ne pas se faire piĂ©ger, avec un plan de financement et des marges robustes, surtout s’il devait sortir de son investissement avant avoir rentabilisĂ© ses frais d’acquisition, avec une rentabilitĂ© nette nette globale positive aprĂšs revente du bien
  • pour une RP, l’analyse est Ă©videmment complĂštement diffĂ©rente, les risques et charges ne sont pas les mĂȘmes, il pourrait mĂȘme bĂ©nĂ©ficier (pour combien te temps ?) de l’exonĂ©ration de PV en cas de cession de sa RP.
  • sinon il peut opter pour un investissement plus rentable, liquide, passif et surtout moins risquĂ© comme un DCA en ETF dans un PEA

2 « J'aime »

Mdr ça part vraiment en cacahuùte les discussions sur le forum Fninary , je comprends pourquoi je n’y mets que rarement les pieds.
Et tout le monde se croit intelligent en sortant des phrases toute faite gĂ©nĂ©rer par chat gpt, c’est vraiment ridicule.
Pourquoi les modérateurs laissent faire cela ???

1 « J'aime »

« le rĂ©fĂ©rencement Â» :smiley:

3 « J'aime »

Oh ça fait 10 fois que tu dis la mĂȘme chose au bout d’un moment change d’argument ou alors demande Ă  ton conjoint si bien placĂ© de faire changer les choses dans le bon sens.

Mais effectivement c’est mieux de ne pas investir comme ça on prend l’inflation en plein dans la tĂȘte

Alors, on est d’accord sur plusieurs points. Ce n’est pas la suisse ou autres pays qui sont des « paradis fiscaux », mais la France qui est un enfer fiscal.

Je n’investissais pas il y a 15 ans, mais je veux bien vous croire quand vous dites qu’il Ă©tait plus facile d’ĂȘtre rentable avant, qu’aujourd’hui.

En revanche, la ou je ne vous suis pas c’est dans votre positionnement alarmiste et absolutiste, quand vous affirmez qu’il est limite IMPOSSIBLE d’ĂȘtre rentable auj. Tout dĂ©pend ! Alors, sans doute, oui c’était plus simple a votre Ă©poque. Mais avec le bon marchĂ©, la bonne stratĂ©gie, regime (LMNP, SC a l’IS, achat revente sur RP
), un bon prix d’achat c’est largement faisable (sous le prix du marchĂ© avec travaux idĂ©alement). Si vous investissez en ile de France, forcĂ©ment que ce sera plus difficile de dĂ©gager un cashflow. Mais sur des marchĂ©s ou le prix au m2 est raisonnable, ou il y a un intĂ©rĂȘt gĂ©ographique, structurel, Ă©conomique
 c’est tout de suite bien plus atteignable.

Enfin, les rĂ©alitĂ©s du marchĂ© d’il y a 15 ans et aujourd’hui sont diffĂ©rentes. Un Investisseur se doit de s’adapter s’il veut survivre. Pas le choix. Il faut avancer au lieu de rester pĂ©trifiĂ©, dans l’éventualitĂ© (probable certe) que le lĂ©gislateur mette en place de nouvelles mesures investicides.

7 « J'aime »

Il n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde d’acheter 30% en dessous du marchĂ©, de faire rĂ©aliser des travaux par des artisans pas chers et sans problĂšmes (isolation Ă  1€ !) , de louer cher, sans vacance locative, etc.

La rentabilitĂ© est possible, je vous ai donnĂ© l’exemple de niches trĂšs rentables, encore aujourd’hui. Je mets simplement en garde le nouvel investisseur des risques et des contraintes de cet univers d’investissement. La base aujourd’hui, c’est

  • bien nĂ©gocier, Ă©viter les frais d’agence, tous les intermĂ©diaires qui vous veulent du bien, c’est bien connaitre les prix de marchĂ©, le marche locatif rĂ©aliste, faire soi mĂȘme les travaux
  • ne pas trop compter sur des PV de revente
  • ne plus trop compter sur une fiscalitĂ© proche de 0% comme la location meublĂ©e, mais plutĂŽt 40-50% (c’est la fin du LMNP, cf mesures du Conseil des prĂ©lĂšvements obligatoires dans les post prĂ©cĂ©dents)
  • bien sĂ©lectionner son locataire, prendre une GLI, signer les baux de location devant notaire pour qu’il soit exĂ©cutoire
  • anticiper des contraintes Ă  la revente (obligations de rĂ©novation) et rĂšglementaires
  • savoir construire un plan de financement robuste, prĂ©voir une rentabilitĂ© rĂ©siliente, avec fiscalitĂ© globale et risques tout compris
  • avoir de la trĂ©sorerie en cas de dĂ©faut ou de travaux.
  • avoir un bon avocat sous le coude et savoir le gĂ©rer.

L’effet de levier du crĂ©dit n’est pas magique, car vous engagez et mobilisez votre capacitĂ© d’épargne sur en gros 10 ans, donc il vaut mieux ne pas devoir en sortir en cas de pepin. Ce n’est pas un investissement liquide, on n’en sort pas facilement sans prendre de pertes. Le coĂ»t de votre crĂ©dit immobilier doit toujours ĂȘtre infĂ©rieur Ă  la rentabilitĂ© de l’investissement, ce qui n’est pas si facile avec des taux Ă©levĂ©s et une faible rentabilitĂ©. (on ne trouve plus de crĂ©dit a 2% pour une rentabilitĂ© de 8%: s’endetter Ă  5% pour 2% de rentabilitĂ© nette n’est pas rentable)

Les SCPI permettent de diversifier géographiquement, mais restent soumises à la fiscalité du secteur et ne protÚgent pas de la remontée des taux (30% des SCPI sont en perte depuis 2020). Oui pour les SCPI mais en étant trÚs sélectif, et en comprenant les risques.

Mais investir c’est s’adapter, c’est aussi faire des arbitrages sur son patrimoine, choisir la bonne allocation entre les classes d’actifs, pour choisir un univers d’investissement plus favorable, un cadre fiscal moins contraignant, c’est par exemple prendre ses gains au fur et à mesure:

  • s’expatrier temporairement pour revendre son patrimoine immobilier en plus value et profiter de 150k€ d’exonĂ©ration (§ CGI 150 U II 2e), pour solder son PEA/CTO en forte plus-value sans payer AUCUN prĂ©lĂšvements sociaux (17.2%)
  • revendre sa RP si elle est en forte PV ou l’apporter Ă  une SCI pour purger la PV latente. (C’est comme le CTO avec la donation de titres qui purge la PV. En immobilier, l’apport Ă  sociĂ©tĂ© de la RP purge la PV qui est exonĂ©rĂ©e fiscalement, mĂȘme Ă  soi-mĂȘme (§ CGI 150 U II 1er). Utile si on revend plus tard cet immeuble.
  • acheter en dĂ©membrement ou viager du patrimoine de jouissance de long terme, pour limiter les frais de notaire sur la valeur vĂ©nale libre, grĂące au § CGI 1133 (Qui aime payer 50k€ de frais de notaires ??)
  • revendre un bien (par ex en rĂ©gion parisienne) sans crĂ©dit qui ne rapporte pas beaucoup de revenus locatifs par rapport au prix de marchĂ© de l’immeuble, pour rĂ©investir les liquiditĂ©s et sortir Ă  temps

Je n’ai pas de solution miracle, je ne vais pas vous dire d’acheter de l’or, de la crypto, ou de vivre dans un pays sans impĂŽt sur le revenu, mais un bon DCA en ETF/AV me semble plus rentable avec la flat tax, plus liquide, et moins risquĂ©. A un moment, il faut faire des choix, arbitrer, profiter des exonĂ©rations encore disponibles.

7 « J'aime »

Je suis d’accord, il n’est pas toujours simple de trouver LA bonne affaire. En revanche, Ă  mesure ou l’on prend en expĂ©rience et ou l’on dĂ©veloppe son rĂ©seau, on peut aisĂ©ment avoir accĂšs a des affaires off market, grace a nos notaires, ou mĂȘme realiser de bonnes affaires sur des enchĂšres suite a des saisies, des sĂ©parations etc. Certe, ce n’est pas toujours accessible au premier venu, mais c’est comme tout. Au dĂ©but on fait tous des erreurs, et c’est grace a ça qu’on peut avancer.

Pour ce qui est des travaux, je suis d’avis qu’il faut savoir ce qu’on fait. Dans le monde du bĂątiment, on peut trop facilement tomber sur des malins qui nous prennent pour des portefeuilles ambulant. Pour un neo-investisseur ou primo-accĂšdent, je prĂ©coniserait de faire les travaux soi-meme si possible, ou avec des amis / connaissances qui s’y connaissent un minimum. Le couts serait moins piquant. Dans le pire des cas, faire qqls devis pour faire jouer la concurrence. Mais dans tous les cas, je suis d’avis que l’investisseur, du moins au dĂ©but, soit prĂ©sent dans les travaux pour apprendre. Pour moi, c’est la clef de tout. La connaissance !

Je suis d’accord sur vos points. Je rajouterai Ă©galement, que si c’est un projet de vie, sur plusieurs investissements a long terme, essayer de bien developper son rĂ©seau et de tres bien connaĂźtre son secteur. Y compris les projets de mairie, la population qui y vie etc.

Ahh je ne connaissais pas du tout ce principe. En s’expatriant dans un pays a faible imposition, arbitrer ses biens en France seraient exonĂ©rĂ©s jusqu’à 150k ? Interessant, je vais regarder ça de plus prĂšs, merci !

3 « J'aime »

Les exonĂ©rations prĂ©vues par cet article existent pour Ă©viter la double imposition. C’est pas tellement in gain fiscal, puisqu’il faudra payer la PV dans notre rĂ©sidence fiscale. On est juste content de ne pas payer deux fois.