À 23 ans, j’ai monté un prêt étudiant à 0,99 % pour investir en SCPI.
Entre concurrence bancaire, refus, différé et stratégie de levier, voici mon retour d’expérience complet
1. Contexte et profil global
Bonjour Ă tous,
Je suis actuellement en Master 2 à l’IESEG , en contrat d’alternance dans une entreprise du secteur du commerce .
Cela fait maintenant plus d’un an et demi que je m’intéresse sérieusement à l’investissement, d’abord par curiosité, puis par conviction.
Mon objectif global est simple : construire un patrimoine diversifié et rentable sur le long terme, en profitant de ma jeunesse pour apprendre à manier le risque, le crédit et les outils financiers.
Mes placements actuels :
Crypto : exposé depuis plus d’un an et demi, initialement sur les altcoins. Je réoriente progressivement mes gains vers un DCA sur BTC/ETH, afin d’utiliser mes bénéfices et de réduire la volatilité et solidifier ma base.
Bourse (PEA) : DCA mensuel agressif depuis plusieurs mois sur deux ETF capitalisants (Amundi MSCI WorldFR001400U5Q4 et Amundi MSCI Emerging ESGFR0013412020 ), représentant une part importante de ma capacité d’épargne (~40%-50% de ma capacité d’epargne/mois). Objectif : blinder mon PEA au plus vite avant d’ouvrir un CTO pour diversifier davantage secteur bourse/action/produits dérivés
Assurance-vie : ouverture prévue prochainement (via Finary) pour “prendre date”.
Matelas de sécurité : en constitution progressive (objectif : 2 mois de vie d’ici quelques semaines).
Je me considère comme un investisseur long terme, structuré et curieux, avec une appétence élevée pour le risque maîtrisé et une logique de construction patrimoniale solide.
2. Naissance du projet : exploiter l’effet de levier étudiant
En me renseignant sur les crédits étudiants, j’ai rapidement compris qu’ils représentaient une opportunité rare :
des taux historiquement bas,
des conditions de remboursement souples,
et surtout un différé partiel long permettant de déployer le capital avant de rembourser.
Mon raisonnement a donc été simple :
“Si je peux emprunter à environ 1 % et placer ces fonds dans un actif rapportant au moins 2 % ou plus, j’utilise un effet de levier positif", donc si je peux commencer a travailler la méthode avec des petits montant au debut, tout à mon bénéfice …
Mon objectif n’était pas de consommer, mais d’investir intelligemment pendant mes études.
Seul obstacle : les banques refusent en général les prêts étudiants pour l’investissement .
J’ai donc dû monter un projet “présentable” afin d’obtenir l’accord.
J’ai construit un dossier de “mobilité internationale post-études” à vocation culturelle et professionnelle (un type de projet souvent bien perçu par les banques), tout en préparant un dossier extrêmement complet et cohérent.
Derrière cette façade, le but réel était d’investir via des SCPI pour profiter d’un rendement régulier et moins volatil que la bourse ou la crypto.
3. Le montage et les étapes bancaires
N’ayant jamais fait de demande de prêt auparavant, j’ai voulu traiter cette démarche comme un véritable apprentissage financier personnel.
J’ai constitué un dossier solide :
- Lettre de motivation,
- Plan de mobilité post-études,
- Budget prévisionnel précis,
- CV et justificatifs,
- Garant fiable,
- Simulation complète du remboursement.
J’ai ensuite fait jouer la concurrence entre plusieurs banques et agences .
Chaque établissement avait ses conditions, ses marges de manœuvre et sa manière d’évaluer le dossier.
C’est d’ailleurs une des leçons principales : tester plusieurs interlocuteurs change tout.
Les propositions reçues ont varié entre 2 %, 1,49 %, 0,99 %, avec parfois des conditions de déblocage ou de différé différentes.
J’avais un montant initial à 70 000 €, après 2 rdv déjà je me suis rendu compte qu’avec les conditions que je voulais je ne pourrais pas avancé avec ce montant (déblocage des fonds en une fois, pas besoin de justificatifs particulier, différé partiel d’une année), c’est pourquoi j’ai vite baissé le montant pour aller présenter mon projet pour 50 000 euros et j’ai fais une demande avec une étude de mon projet avec un taux a 0,99% et les conditions que je voulais au sein d’une banque (LCL pour les curieux, ayant des partenariats avec certaines écoles, les banques peuvent proposer des taux très interessant meme avec montant conséquent). Cependant mon premier dossier à 50 000 € a été refusé par la direction pour cause de projet pas assez justifié d’après leur dire, mais j’ai rapidement **déposé une nouvelle demande qui est actuellement en attente à 35 000 € au sein de deux autres banques avec le même taux **, plus cohérente avec mon profil étudiant et le projet présenté.
- Montant demandé : 35 000 €,
- Taux : 0,99 % TAEG ,
- Différé partiel jusqu’à octobre 2026 ,
- Durée totale : 10 ans ,
- Déblocage en une fois .
Le différé me permettra de percevoir les dividendes SCPI dès maintenant (varie selon les SCPI cela peut être des dividendes trimestriels aussi) et de les placer en DCA sur mon PEA le temps de la période d’études.
Une fois le différé terminé, je rembourserai mon crédit grâce à mes salaires et aux revenus trimestriels des SCPI, avec pour objectif de raccourcir au plus vite la durée du prêt afin de réduire mon taux d’endettement et pouvoir enchaîner d’autres financements dans ma future vie d’investisseur (crédit Lombard, effet de levier plus structuré, etc.).
4. Pourquoi les SCPI (et pourquoi Ramify)
En analysant les différentes options d’investissement immobilier, j’ai vite compris que l’immobilier physique n’était pas encore adapté à ma situation :
- gestion chronophage,
- besoin de capital initial élevé,
- contraintes administratives importantes.
Les SCPI m’ont paru beaucoup plus logiques pour :
- diversifier dans l’immobilier professionnel,
- bénéficier de revenus réguliers et mutualisés,
- déléguer totalement la gestion.
Après échanges avec un conseiller de la plateforme Ramify, j’ai validé la possibilité d’investir les fonds issus du crédit étudiant.
Mon allocation cible :
- 50 % Iroko Zen → SCPI ISR, diversifiée géographiquement, bon rendement (~6 %).
- 50 % Transition Europe → thématique durable, axée sur l’Europe et la transition énergétique (~5,5 %).
Objectif : un rendement net supérieur au coût du crédit, tout en posant les premières briques d’un patrimoine immobilier passif.
5. Vision patrimoniale et long terme
Ce projet n’est pas un “coup” mais une brique d’une stratégie plus globale :
- Crypto : rendement et innovation et grosse croyance comme réserve de valeur a long terme
- Bourse (PEA) : diversification mondiale, intérêts composés, fiscalité avantageuse.
- Immobilier papier (SCPI) : stabilité, levier, revenus récurrents.
L’idée est d’utiliser le levier du crédit dès maintenant pour accélérer la construction patrimoniale, et ensuite multiplier les financements (Lombard, immobilier, etc.) dès que mon profil le permettra.
Je veux progressivement bâtir une structure patrimoniale complète : revenus passifs, actifs diversifiés et fiscalité optimisée.
6. Sollicitation de la communauté
J’aimerais vos avis sur :
- La pertinence du montage SCPI à crédit étudiant : intelligent ou trop ambitieux ?
- Le choix des SCPI (Iroko Zen / Transition Europe) : bonne complémentarité ou alternatives à considérer ?
- La fiscalité à anticiper (revenus fonciers, CSG, revente à terme) ?
- Le timing actuel pour investir en SCPI (2025) ?
- Vos retours d’expérience sur Ramify si vous êtes passés par eux.
- Le montant demandé et investit
Tous les retours constructifs sont bienvenus — l’idée est d’améliorer ma stratégie avant validation du prêt et souscription.
7. Conclusion
Je suis conscient que ce type de montage est atypique à 23 ans, mais j’ai préféré apprendre à manier le crédit tôt plutôt que d’attendre “le bon moment”.
Cette démarche m’a déjà permis de comprendre la logique bancaire , la psychologie du crédit , et les bases de la structuration patrimoniale à effet de levier .
Je partagerai ici la suite du projet (acceptation, souscription SCPI, flux réels, fiscalité, etc.) si cela peut aider d’autres jeunes investisseurs à passer à l’action.
Merci Ă tous pour vos retours et vos conseils ![]()