Pour ceux qui sont salariés : avez-vous des actions de votre boîte ? Stock-options ?
Comment les avez-vous négociées ? Vaut-il mieux le faire au moment de l’entrée dans l’entreprise, ou est-ce possible après ?
Si vous avez des ressources à partager, je suis preneuse, parce que je n’ai pas trouvé beaucoup de choses sur ce sujet.
J’ai des actions de ma boîte, via des augmentations de capital réservées aux salariés. On a la possibilité d’acheter avec une décote et il y a un abondement (mais faible).
J’en ai aussi. Obtenues suite à des négociations avec mon employeur.
Avec le recul, c’est la meilleure négociation « salariale » de ma carrière. Entre l’augmentation de la valeur des actions (obtenues gratuitement en contrepartie de très bons résultats) et les dividendes annuels, je pourrais aujourd’hui arrêter de travailler, mais je continue.
Important : si tu arrives à obtenir 5 % ou plus du capital de ta boite, il devient intéressant de créer une holding et d’y apporter tes actions pour bénéficier du régime mère/fille. Tu peux ainsi investir les dividendes via ta holding avec un frottement fiscal très faible et préparer une transmission particulièrement intéressante fiscalement via le démembrement des parts et la donation.
Ma femme a des actions de sa boite, ils en donnent pour garder les bons profils. Elle doit rester dans la boite 2 ans pour profiter des actions gratuites une fois qu’elles sont distribuées.
Après l’action est très volatile donc elle garde ça en attendant que ça remonte bien et elle mettra ça ailleurs comme sur son PEA car se taper -80% en 5 ans puis +120% sur les 6 premiers mois de l’année et enfin -30% depuis cet été, c’est beaucoup trop volatile pour se projeter.
Bonjour,
J’ai également des actions de mon entreprise, via des augmentations de capital réservées aux salariés avec la possibilité d’acheter avec une décote et il y a un abondement.
J’ai la chance d’être dans une boite dont la valeur est en croissance régulière depuis sa création et dont les résultats annuels permettent de distribuer plus de 10 % de dividendes sans grever significativement ses capacités d’investissement, ni empêcher une croissance régulière.
Même s’il s’agit d’une PME non cotée, le risque d’illiquidité des actions est très limité car les conditions de sortie sont définies dans un pacte d’associés (rachat des actions par les autres actionnaires ou la boite selon un multiple de l’EBE prédéfinie).
Je n’aurais jamais pu obtenir quelque chose d’équivalent en négociant des augmentations.
En conclusion, même s’il y a toujours un risque, je pense que rien ne vaut d’entrer au capital de sa boite si on croit en elle.
Il existe différentes façons de valoriser une société non cotée (méthode patrimoniale, méthode des « discounted cash flows », méthode des comparables, …). Dans tous les cas, le prix réel sera le fruit de l’accord entre un acheteur et un vendeur.
Comme dit plus haut, « même si les actions ne sont par sur le marché », le pacte d’associés permet de définir une valeur de l’action. Pour simplifier, il a été fait le choix de retenir une valorisation égale à un multiple de l’EBE moins les dettes financières au moment de la transaction.
En conséquence, si je veux me séparer de mes actions (x % du capital), un expert comptable procède à la valorisation de la société selon la méthode retenue dans le pacte d’associés (valorisation = y fois EBE - Dettes financières) et le prix de mes actions sera donc de x fois valorisation sur 100.
A partir de là, soit d’autres associés sont intéressés et me les rachètent, soit ma boite me les rachète directement avant de les annuler.
C’est donc très liquide, sauf si la boite va mal. Mais dans ce dernier cas, mes actions ne vaudraient plus grand chose (c’est le risque d’être au capital).
J’espère avoir été clair et avoir répondu à tes interrogations.
Je ne connais pas les clauses de votre pacte d’associés mais attention à sa rédaction - à moins que vous bénéficiez d’une promesse d’achat de vos actions par les autres associés dans votre pacte d’associés, le rachat de vos actions n’est pas automatique…
Généralement, les autres associés ont un droit de préemption ou d’agrément sur la vente de vos actions, mais pour activer ces droits, il faut que vous leur soumettiez une offre d’un tiers. Si vous n’avez pas d’offre d’un tiers et que les autres associés ne sont pas intéressés par vos actions, elles sont au contraire très illiquide.
Si je quitte ma boite, je suis tenu de céder mes actions, sauf si la majorité des autres actionnaires m’autorise à rester dans le capital de la société à ma demande.
Au regard du petit nombre de participants à ce sujet, j’ai l’impression que peu de monde sur ce forum possède des actions de la boite dans laquelle il travaille. Est-ce par manque d’intérêt ou manque d’opportunité ?
Dans le premier cas, pouvez-vous expliquer vos raisons ? Dans le second seriez-vous intéressé si l’occasion se présentait ?
EDIT : comme dit plus haut, j’en ai et je ne regrette pas. C’est de loin mon meilleur investissement.
Je suis en profession libérale (avocat) mais si jamais je trouve un poste en entreprise, je demanderai des actions puisque cela peut être un des meilleurs investissements effectivement…
@Leopen Je partage ton étonnement. En commençant à comprendre quelques trucs sur les sujets d’investissement, j’ai l’impression que la négociation d’actions est un des rares game changers à disposition des salariés et pourtant, personne n’en parle ou presque…
En tout cas, je l’inscris au programme de ma prochaine négo, c’est une certitude !
Je possède des actions de mes 2 boîtes précédentes.
Dans les deux cas c’est lié à de la participation/ intéressement placable dans les actions de l’entreprise (avec abondement).
Dans une des deux cas il y avait également des dispositifs d’actionnariat salarié auquel j’ai participé au maximum possible.
Après effectivement je n’ai jamais joué là dessus en négociation salariale et c’est une piste intéressante.
« La maison n’a pas recours à ces pratiques à date on te redira si jamais on change d’avis. »
A l’image de la réponse que j’avais reçu quand j’avais émis l’hypothèse de contacter Amundi pour possiblement élargir ou faire évoluer les supports disponibles au sein de nos PEE / PERCO avec presentation à l’appui
« On comprend bien tout ce que tu nous racontes mais c’est pas une priorité pour nous donc regarde de ton côté comment tu peux optimiser au mieux avec les paramètres actuels »
J’avais également émis l’idée de donner de mon temps personnel pour aider tous les collaborateurs qui se posent des questions sur leur PEE / PERCO au moment du choix à faire lors du versement de la participation. Idée qui n’a jamais eu de suite alors que je ne leur demandais absolument rien en contrepartie.
Bref je crois qu’ils s’en foutent royalement et que le « ce n’est pas une priorité » était une formule de politesse plus qu’autre chose
J’en ai également, mais de manière indirecte via le PEE.
Essentiellement pour bénéficier de l’abondement en 2 étapes. versement de la participation et versement volontaire.
Ayant de l’épargne disponible sur ce PEE (+5ans), je débloque chaque année le montant nécessaire que je reverse dans la foulée pour avoir l’abondement du versement volontaire.
L’action se porte bien et avec le complément de l’abondement, cela donne un joli rendement.