Copier coller extrait de la newsletter de Nicolas Cheron sur le sujet du 27.10.2024 (ce n’est pas une pub , je pense juste que c’est complet et le mentionne car ce n’est pas moi qui ai fait ce travail
Investir dans l’Industrie Nucléaire
par Alexandre Armandi
L’industrie nucléaire connaît un renouveau dans un contexte de crise climatique et de besoins énergétiques croissants.
Longtemps controversé, le nucléaire offre une solution attractive pour produire de l’électricité de manière stable, avec des émissions de carbone limitées.
 et le recyclage des déchets, ainsi que les investissements dans la fusion nucléaire, transforment cette industrie en profondeur.
Cet article explore en détail les perspectives du secteur nucléaire à travers le monde, les principaux acteurs et innovations, ainsi que les risques associés aux investissements dans ce secteur.
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] Le Contexte Énergétique Mondial et la Place du Nucléaire
La décarbonation et l’augmentation des besoins énergétiques (X2, d’ici 2050) poussent de nombreux pays à revoir leur stratégie énergétique.
Source : EIA
Les énergies renouvelables jouent un rôle majeur dans la transition énergétique, mais leur intermittence pose des défis pour assurer une alimentation constante en électricité.
Dans ce contexte, le nucléaire se positionne comme une source d’énergie stable et à faibles émissions de carbone, capable de répondre aux exigences de la numérisation et de l’essor de technologies comme l’intelligence artificielle.
Un Mix Mondial : Vue d’ensemble par région

Source the shiftproject.org
L’industrie nucléaire est façonnée par des réalités économiques, politiques et environnementales propres à chaque continent.
Europe : Diversité et Innovation

Source the shiftproject.org
- Europe de l’Ouest : La France est un leader historique avec plus de 70 % de son électricité issue du nucléaire. Le pays investit dans la modernisation de ses réacteurs et explore les réacteurs de nouvelle génération. Le Royaume-Uni et la Finlande voient aussi le nucléaire comme une solution pour atteindre leurs objectifs de décarbonation. En revanche, l’Allemagne a choisi de sortir du nucléaire, privilégiant les énergies renouvelables.
- Europe de l’Est : La Pologne et la Hongrie misent sur le nucléaire pour réduire leur dépendance au charbon et renforcer leur sécurité énergétique. Le nucléaire est considéré comme un pilier de la transition énergétique pour ces pays, notamment en réponse à la hausse des prix des énergies fossiles.
Amériques : Modernisation et Expansion Raisonnée
Amériques : Modernisation et Expansion Raisonnée

Source the shiftproject.org
- États-Unis : Les États-Unis disposent de nombreuses centrales nucléaires, mais une grande partie du parc est vieillissante. Le pays a lancé un important programme de modernisation de ses installations (Le Parlement a voté le doublement de la durée de vie des centrales) et explore des technologies de réacteurs modulaires pour répondre aux exigences de sécurité et réduire les coûts.
- Amérique du Sud : Le Brésil et l’Argentine exploitent des centrales nucléaires et envisagent des expansions pour soutenir leur croissance. Le développement nucléaire en Amérique latine reste toutefois limité par les contraintes financières et la priorité donnée aux énergies renouvelables.
Russie, Asie et Moyen-Orient : Leadership Technologique et Expansion

Source the shiftproject.org
- Russie : Acteur clé de l’exportation de technologies nucléaires, la Russie construit des réacteurs dans plusieurs pays en Asie et en Afrique, tout en exploitant son parc national. Le groupe Rosatom joue un rôle stratégique en exportant des centrales et en offrant des financements attractifs, malgré un contexte géopolitique complexe.
- Chine : Avec l’objectif de devenir le leader mondial du nucléaire d’ici 2030, la Chine développe un programme ambitieux de construction de réacteurs pour répondre à ses besoins croissants en énergie et réduire sa dépendance au charbon. Dans ce cadre, en plus des 56 réacteurs existants, 30 sont en construction et 11 nouveaux projets sont à l’études (source : sfen.org)
- Inde : L’Inde voit dans le nucléaire un moyen de diversifier son mix énergétique. En partenariat avec des acteurs internationaux, elle prévoit de tripler sa capacité nucléaire d’ici 2030 pour répondre aux besoins d’une population en forte croissance.
Source the shiftproject.org

Source the shiftproject.org
Afrique et Océanie : Potentiel et Défis
- Afrique : L’Afrique du Sud est le seul pays africain à disposer de centrales nucléaires en activité. Le Nigeria et le Kenya envisagent des projets pour répondre à leurs besoins énergétiques, avec le soutien d’acteurs internationaux.
- Australie : Bien que possédant de vastes réserves d’uranium, l’Australie n’a pas de programme nucléaire civil actif, en raison de politiques environnementales strictes. Cependant, les discussions autour de l’exportation d’uranium et du développement des SMR progressent.

Source the shiftproject.org
Un peu d’histoire : Création, Fonctionnement et Évolutions de l’Énergie Nucléaire Civile
A. Origines de l’énergie nucléaire civile
L’énergie nucléaire civile a émergé après la Seconde Guerre mondiale, soutenue par des avancées majeures en physique nucléaire. Cette technologie visait à diversifier les sources d’énergie des pays industrialisés et à réduire leur dépendance aux combustibles fossiles. Dès les années 1950, des réacteurs civils ont été construits, notamment pour répondre à la croissance rapide de la demande en électricité.
En France, des organismes comme le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) ont joué un rôle clé dans le développement du nucléaire civil, qui alimente aujourd’hui plus de 70 % de l’électricité du pays.

Source : energystream-wavestone.com
B. Fonctionnement des centrales et des réacteurs nucléaires
Une centrale nucléaire génère de l’électricité grâce à la chaleur produite par la fission de noyaux d’uranium ou de plutonium. Le fonctionnement repose sur plusieurs étapes :
- La fission génère une grande quantité de chaleur dans le cœur du réacteur.
- Cette chaleur chauffe un fluide caloporteur (généralement de l’eau), qui se transforme en vapeur.
- La vapeur entraîne une turbine connectée à un alternateur, produisant de l’électricité.
Puissance produite par les réacteurs classiques
- Les réacteurs nucléaires traditionnels ont une puissance moyenne située entre 900 MWe et 1 450 MWe.
- Cette puissance permet d’alimenter environ 900 000 à 1,45 million de personnes, selon le réacteur et la consommation moyenne par habitant. Ces estimations varient en fonction des pays et de leur profil de consommation énergétique.
C. Les petits réacteurs modulaires (SMR) : une innovation clé

Les SMR (Small Modular Reactors), d’une puissance comprise entre 50 et 300 MWe, offrent une solution énergétique flexible, sûre et abordable. Capables d’alimenter entre 100 000 et 400 000 personnes, ils sont adaptés aux zones isolées, aux sites industriels et aux petites villes.
Atouts majeurs
- Modularité : Fabrication en série, réduisant les coûts et accélérant les délais de déploiement.
- Sécurité accrue : Systèmes passifs réduisant les risques d’accidents.
- Réponse aux besoins modernes : Idéaux pour alimenter les data centers, particulièrement dans le contexte de la montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA).
Investissements et implication des milliardaires américains
Les SMR suscitent un vif intérêt, notamment parmi les investisseurs de la Silicon Valley, qui les voient comme une solution clé pour alimenter les centres de données énergivores nécessaires au développement de l’IA.
- Sam Altman : Soutien actif de Oklo, une entreprise innovante développant des micro-réacteurs capables d’utiliser du combustible nucléaire usé. Ces réacteurs visent à fournir une énergie stable et décarbonée.
- Bill Gates : Via TerraPower, il développe des SMR avancés et pilote des projets pilotes aux États-Unis pour remplacer les centrales à charbon.
- Jeff Bezos et Warren Buffett : Impliqués dans des initiatives visant à intégrer les SMR dans le mix énergétique américain, notamment pour décarboner des infrastructures industrielles.
- Silicon Valley : Les géants technologiques investissent indirectement dans ces technologies pour garantir une alimentation fiable et durable de leurs data centers.


Les SMR représentent une avancée stratégique dans la transition énergétique, répondant aux besoins croissants en électricité, tout en intégrant des innovations adaptées aux enjeux modernes comme l’IA et les infrastructures critiques.
D. Vers la fusion nucléaire : l’énergie du futur
La fusion nucléaire, reproduisant les réactions du soleil, est considérée comme une source d’énergie propre, sûre et quasi illimitée. Contrairement à la fission, elle utilise des combustibles abondants (deutérium et tritium), génère peu de déchets radioactifs et est intrinsèquement sûre : toute perturbation arrête automatiquement la réaction.
Projets en cours
- ITER (France) : Plus grande initiative publique mondiale, ITER vise à démontrer la faisabilité de la fusion à grande échelle. Cependant, ses résultats ne devraient pas déboucher sur une application commerciale avant plusieurs décennies.
- Initiatives privées : Des entreprises comme Helion Energy (financée par Sam Altman), Commonwealth Fusion Systems (soutenue par Bill Gates), General Fusion (Jeff Bezos) et TAE Technologies (Peter Thiel et Google) développent des approches innovantes, espérant des prototypes fonctionnels dès les années 2030. Cependant, ces efforts restent encore loin d’une industrialisation.
Perspectives
Malgré des progrès significatifs, les défis techniques, financiers et scientifiques sont tels qu’une application industrielle à grande échelle ne sera probablement pas réalisable avant la fin du siècle, autour de l’an 2100. Pour l’heure, la fusion reste un horizon ambitieux mais lointain dans la transition énergétique globale.
L’uranium : Une ressource stratégique pour l’énergie nucléaire

Importance de l’uranium dans l’industrie nucléaire
- L’uranium est le combustible essentiel pour alimenter les réacteurs nucléaires dans le monde entier.
- Il est principalement utilisé sous forme enrichie pour produire de l’électricité dans des réacteurs de grande capacité.
Le rôle de l’uranium dans la décarbonation énergétique mondiale est crucial, car il permet une production d’énergie stable et faible en émissions de CO₂.
Répartition géographique des réserves
Les plus grandes réserves connues d’uranium se trouvent dans quelques pays stratégiques :
Kazakhstan : Principal producteur mondial, représentant environ 40 % de l’offre globale.
+
Canada et Australie : Acteurs majeurs avec des mines de haute qualité.
Niger : Fournisseur important pour l’Europe, notamment pour la France.
Cette répartition crée une dépendance stratégique envers ces régions, notamment dans un contexte géopolitique sensible.

Source cea.fr
Dynamique de l’offre et de la demande

Source : iaea.org
Augmentation de la demande : La croissance des capacités nucléaires, notamment en Asie (Chine, Inde) et la modernisation des infrastructures aux États-Unis et en Europe, stimulent la demande en uranium.
Défis de l’offre
- Fermeture temporaire de certaines mines en raison de contraintes économiques ou environnementales.
- Tensions géopolitiques, comme la dépendance à l’uranium russe ou kazakh, affectant la stabilité de l’approvisionnement.
Les prix de l’uranium restent volatils, influencés par des cycles de marché et des décisions politiques. Le cours actuel est d’environ 80$ la livre après avoir dépassé les 100$ au printemps 2024, bien loin des 140$ atteint en 2007 (160 ajusté de l’inflation)

source : uxc.com
Enjeux environnementaux liés à l’extraction
• Impacts environnementaux : L’exploitation minière de l’uranium peut engendrer des contaminations des sols et des eaux si elle n’est pas correctement gérée.
• Initiatives de durabilité : Les grands producteurs adoptent des pratiques plus responsables pour limiter ces impacts, incluant le recyclage des combustibles usés et l’amélioration des méthodes d’extraction.
Projets innovants pour optimiser l’utilisation de l’uranium
• Développement de cycles avancés de combustibles pour réduire la consommation d’uranium et la production de déchets.
• Les réacteurs à neutrons rapides permettent de maximiser l’efficacité de l’uranium en utilisant du combustible usé, prolongeant ainsi sa durée de vie et réduisant la dépendance à l’extraction.
Les Acteurs Majeurs de l’Industrie Nucléaire
Extracteurs d’Uranium
Les producteurs d’uranium sont des acteurs clés de l’industrie, garantissant un approvisionnement stable pour les centrales nucléaires :
- Cameco (Canada) : Leader de l’extraction, du raffinage et de la distribution d’uranium, Cameco, via ses filiales est présent sur l’intégralité de la chaîne. Avec de nombreux partenariats signés avec les principaux acteurs du globe, CAMECO a su se rendre indispensable et incontournable (Ticker CCO)
- Kazatomprom (Kazakhstan) : Principal fournisseur mondial d’uranium, avec des exportations vers les plus grandes puissances nucléaires. Bien que côté à la bourse de Londres, 75% du capital est détenu par un fond d’État Kazakh. (Ticker KZAP)
- Uranium Energy Corp (USA) : Principal opérateur américain, c’est l’entreprise minière qui connait la plus grosse croissance dans le domaine avec plusieurs projets aux États-Unis mais aussi au Canada et en Australie. (Ticker UEC).
- Uranium Royalty Corp (Canada) : Société de Royalties et de streaming axée sur l’Uranium. La société est engagée dans l’acquisition et la constitution d’un portefeuille de redevances, l’investissement dans diverses sociétés exposées à l’Uranium et le négoce d’Uranium Physique. Unique acteur de l’Uranium présentant ces caractéristiques. (Ticker URC)
- Autres Acteurs : Yellow Cake (R.U. Ticker YCA), UR-Energy (Can. Ticker URG), Fission Uranium (Can. Ticker FCU), Paladin Energy(Aus. Ticker PDN), Orano (fr, non coté), etc.…
Concepteurs et Constructeurs de Réacteurs
Ces entreprises dominent la conception et la construction de réacteurs dans le monde :
- EDF (France, non côté) : Pilote le développement des centrales en Europe et soutient des projets nucléaires à l’international.
- Westinghouse (États-Unis, non côté) : Connu pour ses réacteurs de pointe, Westinghouse continue de moderniser les technologies nucléaires. Co-propriété de Brookfield Renewable (Ticker BEP) et de Cameco (Ticker CCO)
- Rosatom (Russie) : Fournisseur global de technologies nucléaires, Rosatom s’impose avec des projets en Asie et en Afrique.
- China Nuclear Engineering & Construction (Russie) : Principal constructeur de réacteur nucléaire en Chine mais aussi d’autre pays partenaires “amis”. (Ticker 601611)
- Autres acteurs majeurs : SIEMENS ELECTRIC, MITSUBISHI ELECTRIC, GE-HITASHI, KEPCO, ASSYSTEM
Start-ups et innovations dans les Réacteurs SMR
Les start-ups et entreprises de technologies avancées développent des réacteurs modulaires (SMR) pour des solutions énergétiques plus flexibles :
- NuScale Power (États-Unis) : Innovateur en matière de SMR pour des applications industrielles. (Ticker : SMR)
- Rolls-Royce (Royaume-Uni) : Conçoit des SMR pour des projets civils et militaires en Europe. (Ticker : RR)
- Oklo (États-Unis) : Développe des réacteurs utilisant du combustible recyclé, réduisant ainsi les besoins en ressources neuves. (Ticker : OKLO)
Recyclage et Gestion des Déchets
Les entreprises de recyclage et de gestion des déchets jouent un rôle essentiel pour la durabilité de l’industrie :
- Orano (France) : Leader dans le traitement et le recyclage des déchets nucléaires, contribuant à réduire l’impact environnemental.
- BWX Technologies (États-Unis) : Offre des solutions de gestion des déchets et d’entretien des installations (Ticker : A14V4U)
Fusion Nucléaire : Une Énergie du Futur
Des entreprises privées et des consortiums publics investissent massivement dans la recherche sur la fusion nucléaire, avec l’espoir de produire une énergie propre et abondante :
- General Fusion (Canada) et Helion Energy (États-Unis - Ticker : A0JD3R) sont à la pointe de cette recherche, avec le soutien d’investisseurs tels que Jeff Bezos et Bill Gates.

Cameco, Kazatomprom, Uranium Energy Corp, Uranium Royalty Corp, Yellow Cake, UR-Energy, Fission Uranium, Paladin Energy, Cameco****, BWX Technologies et Helion Energy****
Analyse SWOT du Secteur Nucléaire

Les Risques Associés à l’Investissement dans l’Industrie Nucléaire
L’investissement dans l’industrie nucléaire, bien qu’attrayant pour son potentiel à fournir une énergie stable et décarbonée, comporte des risques significatifs. Ces risques s’étendent à toute la chaîne de valeur, de l’extraction de l’uranium à la gestion des déchets, en passant par la construction de réacteurs et l’adoption de nouvelles technologies.
Risque Économique et Financier
a) Coûts de Construction Élevés
- La construction de centrales nucléaires, particulièrement les grandes centrales, nécessite des investissements massifs. Ces coûts incluent les matériaux, la technologie, la main-d’œuvre spécialisée et les systèmes de sécurité.
- Les dépassements budgétaires sont fréquents en raison de la complexité technique et des retards causés par des réglementations strictes ou des oppositions locales.
b) Risque de Rentabilité
- La rentabilité des projets nucléaires peut être affectée par la concurrence des énergies renouvelables, qui deviennent de plus en plus abordables.
- Les longs délais entre l’investissement initial et le début de l’exploitation des centrales peuvent compromettre les bénéfices attendus.
Risque Réglementaire et Politique
a) Évolution des Politiques Énergétiques
- Les décisions politiques influencent directement le développement de l’industrie nucléaire. Par exemple, certains pays comme l’Allemagne ont décidé de sortir du nucléaire, ce qui a réduit la demande pour de nouvelles centrales et technologies.
- Les changements de gouvernements ou d’orientations politiques peuvent freiner les projets nucléaires, affectant les acteurs du secteur.
b) Réglementations Strictes
- L’industrie nucléaire est fortement réglementée, avec des normes strictes en matière de sécurité, de construction et de gestion des déchets. Ces exigences imposent des coûts importants aux entreprises et allongent les délais de mise en service des centrales.
Risque Géopolitique
a) Approvisionnement en Combustible
- La production d’uranium est concentrée dans un petit nombre de pays, comme le Kazakhstan, le Canada et la Russie. Les tensions géopolitiques ou les restrictions d’exportation peuvent perturber l’approvisionnement et entraîner des hausses de coûts.
b) Conflits et Instabilité
- Les installations nucléaires, en particulier dans les régions instables, peuvent devenir des cibles potentielles, ce qui accroît les risques pour les investisseurs et les exploitants.
Risque Technologique
a) Complexité des Projets
- Les technologies nucléaires, qu’il s’agisse de réacteurs traditionnels ou de petits réacteurs modulaires (SMR), impliquent des conceptions complexes. Les défaillances techniques peuvent entraîner des retards ou des accidents, augmentant les coûts et impactant la réputation de l’industrie.
b) Viabilité des Nouvelles Technologies
- Bien que prometteuse, la fusion nucléaire reste au stade expérimental. Les investissements dans cette technologie pourraient ne pas produire de résultats concrets avant plusieurs décennies, ce qui expose les investisseurs à des retours incertains.
Risque Environnemental et Sanitaire
a) Gestion des Déchets
- La gestion des déchets radioactifs reste un défi majeur. Les coûts élevés de stockage à long terme, ainsi que les inquiétudes publiques, compliquent la mise en œuvre des projets nucléaires.
- Les échecs dans la gestion des déchets peuvent entraîner des sanctions et des pertes de confiance chez les investisseurs.
b) Risques d’Accidents
- Bien que rares, les accidents nucléaires ont des conséquences graves, tant sur le plan humain qu’environnemental. Des incidents comme Fukushima ou Tchernobyl ont conduit à des pertes financières massives et à une baisse de l’acceptabilité publique.
Risque de Perception Publique et de Concurrence
a) Acceptabilité Sociale
- L’opposition publique au nucléaire, souvent exacerbée par des incidents passés, peut ralentir ou bloquer des projets. Cette perception négative affecte également les décisions politiques et la capacité des entreprises à obtenir des financements.
b) Concurrence des Énergies Renouvelables
- Les énergies renouvelables, telles que le solaire et l’éolien, gagnent en compétitivité grâce à la baisse des coûts et à des temps de déploiement plus courts. Cette concurrence peut détourner les investissements du secteur nucléaire.
Risque de Cyclicité et de Liquidité
a) Cycles de Demande
- Le marché nucléaire est soumis à des cycles de croissance et de ralentissement, influencés par les décisions politiques, les avancées technologiques et les événements géopolitiques.
- Les investisseurs doivent faire face à des périodes d’incertitude prolongées entre les phases de croissance.
b) Liquidité des Actifs
- Les investissements dans les entreprises du secteur nucléaire, en particulier celles impliquées dans l’extraction d’uranium ou les nouvelles technologies comme la fusion, peuvent être peu liquides et difficiles à revendre en cas de besoin rapide de liquidités.
Comment sélectionner une action du secteur ?
Investir dans ce secteur est atypique car on joue la tendance du moment sur un cycle estimé de 5 à 8 ans. De ce fait, les entreprises du secteur peuvent difficilement satisfaire les adeptes de l’investissement Value ou Quality.
En effet, les entreprises du Nucléaire sont souvent fortement endettées et peuvent sembler sur-valorisées.
La volatilité sur ce secteur peut être importante et de fortes variations hebdomadaires sont fréquentes.
Sans marge de sécurité, la gestion du risque est primordiale, nécessitant l’investissement d’un capital raisonnable et la mise en place d’un Stop Loss suffisamment large pour ne pas être sorti inutilement mais suffisamment serré pour supporter un décrochage soudain (voire un Stop-Loss suiveur).
Les plus aguerris pourront mettre en place une stratégie d’Options.

Concernant les entreprises minières, il est important de s’assurer que les sous-sol exploités sont faciles d’accès avec un stock d’Uranium important (éléments disponibles dans les rapports d’activités des entreprises).
De manière générale, il est recommandé de s’orienter vers des entreprises en capacité de dégager un Free Cash Flow important.
En se focalisant sur quelques lignes, la maitrise des entreprises sélectionnées n’en sera que meilleure.
D’un point de vu technique, l’investisseur peut s’intéresser aux entreprises bénéficiant d’un bon momentum et dont le cours navigue confortablement au-dessus de la MM200.
Les techniques de Trend Following partagées par Nicolas seront d’une aide précieuse.
, il peut parfois être intéressant de s’orienter vers des ETF thématiques. Ainsi, je tenais à vous présenter un ETF assez récent pour investir dans l’énergie nucléaire.
Cet ETF permet d’investir sur l’indice Uranium and Nuclear Energy Infrastructure (MVNUCL) qui est composé de 25 sociétés qui génèrent plus de 50% de leurs revenus dans le secteur de l’uranium ou des infrastructures nucléaires.
Cet indice est exposé à…
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]34,09% aux États-Unis,
![
] 33,77% au Canada,
![
]20,05% au Japon,
![
] 7,59% à l’Australie,
![
] 3,01% à la Corée du Sud,
![
] 1,03% au Royaume-Uni,
etc…
Les 2 principaux secteurs de l’indice sont…
![
](50,90% l’Énergie,
![
]4,80% l’Industrie.
VanEck Uranium and Nuclear Technologies UCITS ETF
- Encours : 252 M€
- Émetteur : VanEck
- Année de création : 2021
- Réplication : Physique
- Dividendes : Capitalisés
- Frais de gestion : 0,55%